Introduction
Introduction au cours
La logique norvégienne
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »76f3e4d1-ddca-461a-96b1-dd9315f71c30″ data-testid= »conversation-turn-2″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

1) Deux standards écrits, une mosaïque orale

  • Bokmål (≈ 85–90 % des usages écrits) : historiquement danois-norvégien, continuum de registre du “conservateur” (proche du danois) au “radical” (plus “norvégianisé”).

  • Nynorsk (≈ 10–15 %) : normalisation des dialectes de l’Ouest et du Centre, syntaxe identique sur l’essentiel mais morphologie/l’exlex légèrement différentes.

  • À l’oral : pas d’“accent standard” unique comme en français. Les dialectes sont légitimes dans la vie publique. Les règles syntaxiques profondes (V2, placement de ikke, etc.) restent stables d’un dialecte à l’autre, mais le système sonore (prosodie, rétroflexes, palatalisations) varie.

Tout ce qui suit utilise Bokmål par défaut, avec clins d’œil Nynorsk lorsque la logique diverge.

2) Système sonore et prosodie : l’ossature rythmique

2.1 Phonologie utile

  • Accent de hauteur (pitch accent) en deux schémas (Accent 1 / Accent 2) qui distinguent des paires : bønder [paysans] vs bønner [haricots]. Ce n’est pas de la “musique cosmétique” : c’est un contraste lexical réel.

  • Longueur vocalique : une voyelle est longue si la syllabe se termine par une seule consonne, courte si suivie de deux consonnes (principe très productif).

  • Rétroflexes en Est (Oslo, etc.) : séquences avec /r/ + dental produisent [ʈ ɖ ɳ ɭ ʂ ɽ] : barn [baːɳ], gård [goːɖ]. Logique : l’/r/ colore la consonne suivante en rétroflexe.

  • Correspondance graphème-phonème relativement transparente comparée à l’anglais ; moins que l’espagnol, mais prévisible avec les patterns longueur/ton.

2.2 Prosodie syntaxique

  • Le norvégien met en relief la 2ᵉ position verbale (V2) par l’intonation aussi : la montée tombe après le verbe fini en principale, ce qui aide à “entendre” la structure.

3) Noyau syntaxique : la règle d’or V2

Principe cardinal : en phrase principale déclarative, le verbe conjugué est toujours en 2ᵉ position. La 1ᵉʳᵉ position est un slot de topique (Sujet par défaut, mais peut être un adverbe, un complément, etc.).

  • Basique :

    • Jeg spiser fisk. — S V O

  • Topicalisation (déplacer un élément en tête) :

    • I dag spiser jeg fisk. — [Topique] V Sujet …

    • Pas : I dag jeg spiser fisk. (verbe pas en 2, donc incorrect)

Conséquence clé : les adverbes de phrase (notamment ikke) se placent après le verbe fini en principale, mais avant en subordonnée (voir § 7).

4) Verbes : simple flexion, forte syntaxe

4.1 Morphologie verbale minimale

  • Aucune personne/numéro : une seule forme par temps simple.

  • Temps de base : présent (-r), prétérit (souvent -et/-te pour faibles, formes propres pour forts), participe passé (-et/-t pour faibles, -tt/en pour forts).

  • Parfait = ha + participe passé (auxiliaire være pour inaccusatifs de mouvement/changement d’état est marginal en Bokmål mais productif en Nynorsk et dialectes).

    • Jeg har kommet. (venir arrivé) / Jeg har spist.

  • Futur : périphrases : skal, vil, kommer til å, blir å (dial.). Choix sémantique :

    • skal : intention/plan, programmation.

    • vil : volonté/tendance.

    • kommer til å : probabilité.

  • Aspect : pas morphologique ; périphrases :

    • å holde på å V (progressif en cours)

    • å drive og V (activité répétée/prolongée)

  • Voix passive :

    • Morphologique -s : Boken leses (on lit le livre/est lu).

    • Périphrase bli + part. passé (événement/processus) : Boken blir lest nå.

    • Périphrase være + part. passé (état résultant) : Boken er lest.

4.2 Modaux (squelette modal germanique)

kan, må, vil, skal, bør, får (+ turte/torde dialectaux) ; ils prennent l’infinitif sans å.

  • Du må gjøre det. / Jeg kan komme i morgen.

  • Négation et V2 s’appliquent comme aux verbes lexicaux.

5) Noms et détermination : la “double définitude”

5.1 Genres & nombre

  • Bokmål : felleskjønn (= commun, fusion m/f) + intetkjønn (neutre). Le masculin reste possible en variantes : en stol – stolen – stoler – stolene ; neutre : et hus – huset – hus – husene.

  • Nynorsk : trois genres productifs (m/f/n) avec accord adjectival plus riche.

5.2 Article défini suffixé

La grande logique nordique : le défini s’accroche au nom.

  • en bilbilen (la voiture) ; et kartkartet.

  • Pluriel : bilerbilene ; hushusene.

5.3 “Double definiteness”

Nom + adjectif au défini → déterminant démonstratif + adjectif défini + nom défini :

  • den store bilen (la grande voiture)

  • det nye kartet ; de vanskelige tekstene.
    Intuition : le déterminant marque la définitude syntaxique, le suffixe la définitude lexicale du nom. On double pour “aligner” les deux niveaux.

5.4 Possession : avant/après

Deux placements :

  • Préposé (plus formel/contraste) : min bil, vårt hus

  • Postposé (très courant, plus neutre) : bilen min, huset vårt.
    Sémantique : préposé met l’accent sur le possesseur, postposé sur le référent.

6) Adjectifs : accord simple mais crucial

  • Indéfini singulier : accord de genre : en stor bil / et stort hus.

  • Pluriel : -e : store biler, store hus.

  • Défini (double definiteness) : -e obligatoire : den store bilen.

  • Comparatif/superlatif : -ere / -est ou formes irrégulières (god – bedre – best). Position attributive ou épithète selon les mêmes règles de définitude.

7) Adverbes, négation et subordonnées : la mécanique fine

7.1 Placement de ikke et des adverbes de phrase

  • Principale (V2) : Han kommer ikke i dag. (V en 2, adverbe après V)

  • Topicalisation : I dag kommer han ikke (V2 maintenu)

  • Subordonnée (pas de V2) : … at han ikke kommer i dag. (ikke avant le verbe lexical)
    Règle mnémotechnique : en subordonnée, le “bloc” [Sujet + Adverbe] précède le verbe lexical.

7.2 Interrogatives

  • Oui/non : inversion (V2) : Kommer han? Har du sett det?

  • Wh- : Hva gjør du? Hvorfor kommer han ikke?Wh + V + Sujet (toujours V2 en principale).

7.3 Subordonnants fréquents

  • at (que), fordi (parce que), hvis/om (si hypothétique/si “est-ce que”), som (qui/que relatif).

  • En relatives, som introduit et le verbe reste après l’adverbe : Bilen som jeg ikke kjøpte.

8) Pronoms et objets : formes fortes/faibles

  • Sujet : jeg, du, han, hun, vi, dere, de.

  • Objet : meg, deg, ham/han, henne, oss, dere, dem.

  • Clitiques oraux fréquents (’n, ’a) mais à éviter à l’écrit formel.

  • Réfléchi seg (3ᵉ personne) : Han vasker seg.

  • Démonstratifs : den/det/de (celui-là) ; denne/dette/disse (celui-ci). Ils déclenchent la double definiteness.

9) Prépositions et verbes à particule

  • Prépositions régissent souvent l’ordre SVO standard des compléments.

  • Verbes prépositionnels/particulaires composés sémantiquement :

    • å se på (regarder), å høre på (écouter), å gå ut (sortir).

  • Placement avec pronom objet : Se på det! / Se på det! (les deux existent, le norvégien est moins rigide que l’allemand, plus souple que l’anglais).

10) Composition nominale : la langue aime les composés

  • Droite-tête : le dernier élément porte la catégorie et le sens de base : språklære (grammaire) = “apprentissage de langue”.

  • Éléments de liaison fréquents : -s-, -e- : arbeidsliv (vie professionnelle), barnebok (livre pour enfants).

  • Productivité très élevée → réflexe de coller plutôt que “prépositionner”.

11) Registre, politesse, pragmatique

  • Du est la norme. De (vouvoiement) subsiste dans des contextes très formels/écrits traditionnels.

  • Style direct, peu de formules figées ; la politesse passe par la clarté, concision, absence d’emphase inutile.

  • Prosodie souvent plate comparée au français → éviter l’intonation hyper-émotive.

12) Comparaisons internes scandinaves (logique contrastive)

  • Danois : très proche en orthographe Bokmål, phonétique très différente (réductions, stød), syntaxe V2 similaire.

  • Suédois : très proche phonétiquement (deux accents de hauteur), différences morphologiques marginales.

  • Moralité : maîtriser V2 + double definitude + placement de ikke → 80 % du cœur scandinave.

13) Différences utiles Bokmål ↔ Nynorsk

  • Genres : Nynorsk maintient m/f/n (accords plus riches : ei bok – boka – bøker – bøkene).

  • Auxiliaire du parfait : være plus courant en Nynorsk avec verbes inaccusatifs (Eg har/vil vere komen selon dialecte/registre).

  • Lexique et terminaisons verbales légèrement différents : å bu – bur – budde – har budd (Nynorsk).

14) “Algorithmes” mentaux pour produire la bonne phrase

14.1 Générateur de principale (déclarative)

  1. Choisir un topique (souvent le sujet) pour le slot 1.

  2. Mettre le verbe fini en 2.

  3. Placer ikke et les adverbes de phrase après ce verbe fini.

  4. Compléter objets/PP, puis adverbes circonstanciels.

I går | dro | jeg | ikke | til byen | med henne.
[Topique] | V(2) | S | Adv | Obj/PP | Circ.

14.2 Générateur de subordonnée

  1. Subordonnant (at/fordi/hvis/som…).

  2. Sujet, puis adverbe (ikke), puis verbe fini (donc pas de V2).

  3. Le reste.

fordi | han | ikke | kom | i går.

14.3 Définition d’un groupe nominal défini avec adjectif

  • den/det/de + Adj-e + Nom-en/-et/-ene

den fine bilen / det gamle huset / de nye stolene

15) Pièges fréquents et parades

  • Oublier V2 après topicalisation. Parade : vérifie toujours la 2ᵉ place.

  • Placer “ikke” au mauvais endroit en subordonnée. Parade : “en subordonnée, ikke précède le verbe lexical”.

  • Omettre la double definitude avec adjectif. Parade : “défini + adjectif = double”.

  • Futur : sur-utiliser skal pour toute prédiction. Parade : kommer til å pour probabilité.

  • Possessif : comprendre la nuance pré- vs post-posé (focus possesseur vs référent).

16) Mini-grammaire opérative (exemples canoniques)

  • Déclaratives :

    • Jeg skal ikke arbeide i morgen.

    • I dag kommer han ikke.

  • Interrogatives :

    • Hvorfor vil du reise?

    • Har du sett filmen?

  • Subordonnées :

    • Jeg vet at han ikke kommer.

    • Han dro fordi det var sent.

  • Double definitude :

    • den store byen ; det interessante temaet ; de vanskelige oppgavene.

  • Passif :

    • Brevet skrives nå. / Brevet blir skrevet nå. / Brevet er skrevet.

  • Progressif :

    • Jeg holder på å skrive. / Vi driver og leser.

17) Vocabulaire fonctionnel minimal (architecture de phrase)

  • Connecteurs : og, men, eller, for, derfor, fordi, hvis/om, mens, selv om.

  • Adverbes de phrase : ikke, kanskje, sikkert, ofte, alltid, sjelden, dessverre.

  • Adverbes circonstanciels : nå, i dag, i morgen, hjemme, der, her, snart, allerede.

18) Stratégie d’apprentissage haut rendement (pour francophones)

  1. Internaliser V2 avec des gabarits parlés :

    • I dag [V] [S] [ikke]… ; Nå [V] [S]… ; Derfor [V] [S]…

  2. Drills “ikke” : 20 paires principale ↔ subordonnée jusqu’au réflexe.

  3. Nom défini avec adjectif : automatiser la double definitude par séries (“le grand + X”).

  4. Modaux + infinitif sans å : produire 50 phrases utiles (travail, famille, rendez-vous).

  5. Composés : noter tout binôme français “Nom de Nom” → tenter un composé norvégien.

  6. Prosodie : imiter des phrases types avec la chute après le verbe en 2ᵉ position.

19) En bref : la logique-pivot

  • Syntaxe : V2 en principale, pas V2 en subordonnée ; ikke après le verbe fini en principale, avant en subordonnée.

  • Détermination : article défini suffixé au nom, et double definitude dès qu’un adjectif intervient.

  • Verbe : flexion minimale, richesse périphrastique (modaux, aspect, passif).

  • Composés : réflexe de droite-tête, très productif.

  • Prosodie : pitch accent + longueur vocalique, intonation calée sur la structure.

 

 
L'alphabet norvégien

COURS : Pitcher le norvégien

maîtriser la hauteur, la mélodie et la respiration de la langue

I. La hauteur comme grammaire invisible

1. L’idée clé

Le norvégien n’est pas une langue tonale (comme le chinois), mais une langue à accent de hauteur (tonelag).
Chaque mot a une mélodie intégrée – une sorte de signature rythmique – qui permet de distinguer des mots qui, autrement, seraient identiques.

C’est la “musique du sens”.
Elle ne dépend ni de la phrase, ni de l’émotion, ni de la ponctuation.
Elle fait partie du mot.

Exemple canonique :

  • bønder [ˈbœ̀nːər] (Accent 1) → “paysans”

  • bønner [ˈbœ́nːər] (Accent 2) → “haricots”

Même syllabes, mêmes lettres, seul le contour tonal change.
Et les Norvégiens entendent immédiatement la différence.

II. D’où vient cette logique ?

1. Origine historique

À l’époque du vieux norrois (norrønt), la longueur et la distribution des syllabes portaient déjà l’accent.
Quand certaines terminaisons se sont effacées, la langue a conservé deux patrons prosodiques pour marquer les mots autrefois longs ou courts.

En simplifiant :

  • Les mots monosyllabiques ou venus du danois → Accent 1

  • Les mots dissyllabiques hérités du norvégien ancienAccent 2

C’est une trace de l’histoire du nord germanique.

2. La fonction actuelle

  • Différencier des homophones.

  • Donner au discours un rythme chantant perçu comme typiquement norvégien.

  • Aider le cerveau norvégien à segmenter la phrase (le ton devient une balise syntaxique).

III. Anatomie des deux tons

1. Accent 1 (Tonelag 1)

  • Descendant ou haut-bas sur la première syllabe.

  • Courbe courte, nette.

  • Fréquence : souvent sur les mots d’une seule syllabe, les emprunts récents, les noms propres, les composés récents.

Image mentale : une pierre qui tombe vite dans l’eau.
Muscle à mobiliser : relâcher immédiatement la tension après la première voyelle.

Exemples :
sønn (fils), bønder, skriver, huset, saken.

Intonation isolée : ♪ ↓
Durée courte.

2. Accent 2 (Tonelag 2)

  • Montée–descente sur les deux premières syllabes.

  • Courbe ample, comme une vague lente.

  • Fréquence : mots originellement bisyllabiques ou anciens.

Image mentale : une colline douce avant de redescendre.
Muscle à mobiliser : laisser le souffle monter légèrement sur la première syllabe, puis retomber sur la deuxième.

Exemples :
bønner, huset, landet, kirken, vinden, himmelen.

Intonation isolée : ♪ ↗ ↘
Durée double.

3. En phonétique (pour comprendre la musique)

  • Accent 1 ≈ L*H (basse → haute, puis chute rapide)

  • Accent 2 ≈ HL*H (haute → basse → remontée douce)
    Mais attention : la hauteur absolue varie selon les dialectes.

IV. Géographie du ton

Région Accent 1 Accent 2 Particularités
Østlandet (Oslo, Drammen) court, net, descendant ample, mélodique contraste maximal
Vestlandet (Bergen, Stavanger) souvent pas de distinction tonale à Bergen prosodie plus plate
Trøndelag (Trondheim) distinction maintenue mais ton 2 très marqué   accent rythmique
Nord-Norge distinction maintenue mais schémas inversés ou réduits   influence suédoise

Moralité :

  • Si tu veux un accent standard compris partout, imite Oslo Østlandet.

  • Si tu veux sonner plus authentiquement de l’Ouest, tu peux neutraliser partiellement la distinction.

V. Ressentir le ton : entraînement somatique

Le norvégien est une langue qui se respire autant qu’elle se parle.
L’accent de hauteur s’appuie sur :

  • la colonne d’air (soutien respiratoire)

  • la détente de la gorge

  • et la musicalité consciente du mot

1. Exercice 1 — la “goutte et la vague”

  • Accent 1 = goutte d’eau → souffle court, chute rapide.

    • sønn, by, bok, hund.

  • Accent 2 = vague → souffle continu, montée puis descente.

    • søster, himmel, vinter, møte.

Fais le en soufflant :

“sønn” (chute) / “søster” (vague)
“bok” / “boken”

Tu ressens la différence corporelle : le ton 2 dure plus longtemps et s’étale sur deux temps respiratoires.

2. Exercice 2 — minimal pairs

Prononce ces paires lentement, puis en rythme :

Accent 1 Accent 2
bønder (paysans) bønner (haricots)
anden (le canard) anden (l’esprit, le fantôme)
loven (la loi) låven (la grange)
sanden (le sable) sånden (l’esprit)
tanken (le réservoir) tanken (la pensée)

Écoute comment le ton seul change le sens lexical.

VI. Rôle du ton dans la phrase

1. Mélodie globale : accent lexical + accent de phrase

Chaque mot a son mini-contour, mais la phrase a sa propre mélodie descendante globale (comme en français).
Le cerveau norvégien combine les deux :

“Han kommer i dag.”
→ la chute de fin de phrase s’ajoute au ton propre de kommer et dag.

2. Interprétation pragmatique

  • Les Norvégiens perçoivent une erreur tonale non pas comme une faute grave, mais comme un accent étranger.

  • En revanche, si tu effaces complètement la musique, ils auront du mal à suivre ton rythme ou à anticiper le sens.

  • Le ton agit comme une ancre cognitive : il prépare la fin du mot.

VII. Apprendre à pitcher naturellement

1. Écoute analytique

  • Écoute les phrases isolées de NRK Radio ou klartale.no :
    → concentre-toi sur la courbe mélodique, pas sur les mots.
    → reproduis avec un bâillement sonore ou un hum nasal.

2. Entraînement “par paires”

Crée ton propre dictionnaire de paires tonales :

bønder / bønner – loven / låven – anden / ånden – tanken / tanken – hånden / hånden.
Et note le type (1 ou 2).

3. “Tonal jogging”

Lis une liste de 20 mots Accent 1, puis 20 mots Accent 2, comme si tu faisais des gammes :

Accent 1 (pierre) : sønn, bok, fisk, bord, stol, mann, natt, ting, hus, bil.
Accent 2 (vague) : søster, boken, fisken, bordet, stolen, mannen, natten, tingen, huset, bilen.

Effet recherché : automatiser la mémoire prosodique.

VIII. Logique cognitive du ton norvégien

  • Le cerveau norvégien n’entend pas seulement des mots : il cartographie des mélodies lexicales.

  • Ces mélodies sont stockées avec le mot dans la mémoire lexicale.

  • Quand tu parles sans ton, le cerveau de ton interlocuteur doit “deviner” où finit le mot.
    → D’où l’impression d’un accent “plat” ou “robotique” chez les francophones.

Pour bien parler, il faut donc indexer les mots sur leur ton dès l’apprentissage, comme tu mémoriserais le genre d’un mot en français.

IX. Grammaire implicite des tons (règles empiriques)

Type de mot Accent dominant Exemple
Mots d’une syllabe Accent 1 hus, bok, bil, mann
Mots d’origine étrangère Accent 1 telefon, problem
Mots hérités du norrois à deux syllabes Accent 2 søster, himmel, vinter
Mots composés (souvent) Accent 2 sur le premier, Accent 1 global barnebok, arbeidsdag
Flexions définies (–en, –et, –ene) changent souvent Accent 1 → Accent 2 bok → boken, hus → huset

X. Synthèse expressive : “Pitcher” = parler avec topographie

Apprendre à “pitcher le norvégien”, c’est :

  1. Reprogrammer ton oreille pour entendre les hauteurs.

  2. Connecter ta respiration à la syllabe accentuée.

  3. Projeter la courbe du mot avant de la dire, comme un geste.

Accent 1 → geste vertical, direct, net.
Accent 2 → geste arrondi, ample, ondulant.

Quand tu pitches bien, les Norvégiens disent :

“Han snakker så naturlig.”
Ce n’est pas qu’ils comprennent mieux — c’est qu’ils sentent que tu penses dans leur rythme.

XI. Matrice d’entraînement Snakkar (résumé opérationnel)

Étape Objectif Technique Durée
1 Identifier les deux tons Écoute + mimes “pierre/vague” 10 min
2 Produire Accent 1 / 2 isolés Répétition de paires minimales 15 min
3 Relier ton ↔ mot Flashcards sonores (ton + mot) 10 min
4 Intégrer dans phrases Lecture lente + marquage mélodique 15 min
5 Automatiser Lecture rythmée, poèmes, chansons 10 min

Total : 60 min par session, 3× par semaine → en 3 semaines, la perception du ton devient réflexe.

XII. Le mot de la fin

Le norvégien ne se parle pas seulement avec la bouche — il se respire et se chante.
Les tons ne sont pas des décorations, ce sont des coordonnées spatiales :

  • Le ton 1 ancre,

  • Le ton 2 ondule.

Quand tu maîtrises les deux, tu passes du norvégien “phonétique” au norvégien “poétique”.
Tu ne traduis plus les mots : tu habites la mélodie de la langue.

les politesses norvégiennes

Cours : Les politesses norvégiennes
Sous-titre : parler avec simplicité, respect et calme — sans emphase inutile.

I. Esprit général

La politesse norvégienne repose sur l’égalité, la discrétion et la sincérité.
Pas de “Monsieur, Madame, s’il vous plaît” à chaque phrase : la courtoisie se traduit par la clarté, la douceur du ton et la concision.
On évite d’imposer, d’exagérer ou de flatter.
Le respect se montre par la modestie verbale : parler peu, bien, calmement.

II. Les bases lexicales

Français Norvégien Usage réel
Bonjour (toute la journée) Hei / Hallo neutre, universel
Bon matin God morgen entre proches, rarement formel
Bonsoir God kveld plus marqué, fin de journée
Au revoir Ha det / Ha det bra informel / standard
Merci Takk peut tout seul suffire
Merci beaucoup Tusen takk un peu plus chaleureux
De rien Bare hyggelig / Ingen årsak litt. “seulement un plaisir”
Excusez-moi / pardon Unnskyld pour interrompre ou s’excuser
Désolé Beklager ton sincère, sobre
S’il vous plaît Vær så snill / Kan du…? réservé à la demande réelle
Enchanté Hyggelig å møte deg litt. “agréable de te rencontrer”

III. Les formes de respect

Du (tutoiement) est la norme.
De (vouvoiement) n’existe presque plus, sauf dans certains milieux très conservateurs.
On parle directement, mais jamais agressivement.
La hiérarchie sociale se marque par le ton, pas par la formule : voix douce, regard égal, phrases simples.

Exemple :
– Kan jeg få en kaffe? (Puis-je avoir un café ?)
– Ja, vær så god. (Oui, je t’en prie.)

IV. Stratégie d’expression polie

  1. Forme interrogative plutôt qu’impérative :
    Kan du hjelpe meg ? plutôt que Hjelp meg !

  2. Adoucisseurs : kanskje (peut-être), litt (un peu), gjerne (volontiers).

    Jeg vil gjerne ha litt vann. – “J’aimerais bien un peu d’eau.”

  3. Rythme lent et ton neutre : la voix montante du français peut sembler autoritaire.

V. Politesse culturelle

  • Pas de small talk forcé : inutile de meubler, le silence est accepté.

  • Pas d’hyperbole : “Det var fint.” (“C’était bien.”) suffit pour exprimer un grand compliment.

  • Pas de gestes démonstratifs : la politesse est intérieure, pas gestuelle.

  • Toujours remercier à la fin : Takk for maten (merci pour le repas), Takk for i dag (merci pour aujourd’hui), Takk for hjelpen (merci pour l’aide).

VI. Philosophie implicite

Être poli en norvégien, ce n’est pas plaire, c’est ne pas déranger.
C’est se tenir à bonne distance du monde, dans un respect tranquille.
La langue sert à fluidifier la coexistence, pas à théâtraliser les émotions.
Un vrai Norvégien poli, c’est celui qui n’impose ni sa voix ni son ego.

Thème 1 — La famille (Familien)

Français Norvégien Prononciation approx.
la famille familien [faˈmiːlɪən]
un parent forelder [fuˈrɛldɛr]
les parents foreldre [fuˈrɛldrɛ]
le père far [fɑːr]
la mère mor [muːr]
le fils sønn [sœnː]
la fille datter [ˈdatːɛr]
le frère bror [bruːr]
la sœur søster [ˈsœstɛr]
les enfants barn [bɑːɳ]
le bébé baby [ˈbeːbi]
le mari mann [manː]
la femme (épouse) kone [ˈkuːnɛ]
le fiancé forlovede [fuˈloːvɛdɛ]
la fiancée forlovede [fuˈloːvɛdɛ]
le grand-père bestefar [ˈbɛstɛˌfɑːr]
la grand-mère bestemor [ˈbɛstɛˌmuːr]
le petit-fils barnebarn (gutt) [ˈbɑːrnɛbɑːɳ]
la petite-fille barnebarn (jente) [ˈbɑːrnɛbɑːɳ]
le cousin fetter [ˈfɛtːɛr]
la cousine kusine [kʉˈsiːnɛ]
l’oncle onkel [ˈʊŋkɛl]
la tante tante [ˈtantɛ]
le neveu nevø [nɛˈvøː]
la nièce niese [niˈeːsɛ]
les beaux-parents svigerforeldre [ˈsviːɡɛr fuˈrɛldrɛ]
le beau-père svigerfar [ˈsviːɡɛrˌfɑːr]
la belle-mère svigermor [ˈsviːɡɛrˌmuːr]
le beau-fils svigersønn [ˈsviːɡɛrˌsœnː]
la belle-fille svigerdatter [ˈsviːɡɛrˌdatːɛr]
le gendre svigersønn [ˈsviːɡɛrˌsœnː]
la belle-sœur svigerinne [ˈsviːɡɛrˌɪnːɛ]
le beau-frère svoger [ˈsvuːɡɛr]
la belle-famille svigerfamilie [ˈsviːɡɛrfaˈmiːlɪɛ]
la belle-mère (second mariage) stemor [ˈsteːmuːr]
le beau-père (second mariage) stefar [ˈsteːfɑːr]
la demi-sœur halvsøster [ˈhalvˌsœstɛr]
le demi-frère halvbror [ˈhalvˌbruːr]
le couple par [pɑr]
les mariés ektepar [ˈɛktɛˌpɑːr]
le mariage ekteskap [ˈɛktɛˌskɑːp]
le divorce skilsmisse [ˈʃɪlsˌmɪsɛ]
le compagnon samboer [ˈsɑmˌbuːɛr]
la compagne samboer [ˈsɑmˌbuːɛr]
les ancêtres forfedre [ˈfuːrˌfeːdrɛ]
les descendants etterkommere [ˈɛtːɛrˌkɔmːɛrɛ]
la génération generasjon [ˈɡɛnɛrɑˈʃuːn]
le lien bånd [bɔnː]
la maison familiale familiehjem [faˈmiːlɪɛˌjɛm]

Thème 2 — La nourriture (Mat og drikke)

Français Norvégien Prononciation
la nourriture mat [mɑːt]
un repas måltid [ˈmoːltiːd]
le petit-déjeuner frokost [ˈfruːkɔst]
le déjeuner lunsj [lœnʃ]
le dîner middag [ˈmɪdːɑɡ]
le pain brød [brøː]
le beurre smør [smœr]
le fromage ost [ʊst]
le lait melk [mɛlk]
le yaourt yoghurt [ˈjʊɡʉt]
la viande kjøtt [çœt]
le poisson fisk [fɪsk]
le poulet kylling [ˈçʏlɪŋ]
le porc svin [sviːn]
le bœuf storfekjøtt [ˈstuːrfɛçœt]
l’agneau lam [lam]
les œufs egg [ɛɡ]
les légumes grønnsaker [ˈgrœnːˌsɑːkɛr]
les fruits frukt [frʉkt]
la pomme eple [ˈɛplɛ]
la poire pære [ˈpæːrɛ]
la banane banan [bɑˈnɑːn]
la fraise jordbær [ˈjuːrbæːr]
la cerise kirsebær [ˈçɪʃɛbæːr]
la tomate tomat [tuˈmɑːt]
la carotte gulrot [ˈɡʉlˌruːt]
la pomme de terre potet [puˈteːt]
l’oignon løk [løːk]
l’ail hvitløk [ˈviːtløːk]
la salade salat [sɑˈlɑːt]
le riz ris [riːs]
les pâtes pasta [ˈpɑstɑ]
le sucre sukker [ˈsʊkːɛr]
le sel salt [salt]
le poivre pepper [ˈpɛpːɛr]
l’huile olje [ˈʊljɛ]
le vinaigre eddik [ˈɛdːɪk]
le café kaffe [ˈkafɛ]
le thé te [teː]
l’eau vann [vanː]
la bière øl [œl]
le vin vin [viːn]
le dessert dessert [dɛˈseːr]
le gâteau kake [ˈkɑːkɛ]
la glace is [iːs]
la confiture syltetøy [ˈsʏltɛtœy]
le miel honning [ˈhɔnːɪŋ]
le repas chaud varm mat [vɑrm mɑːt]
le repas froid kald mat [kɑl mɑːt]
la cantine kantine [kɑnˈtiːnɛ]

Thème 3 — La ville (Byen)

Français Norvégien Prononciation
la ville byen [ˈbyːɛn]
le centre-ville sentrum [ˈsɛntrʉm]
la banlieue forstad [ˈfuːʂtɑːd]
le quartier bydel [ˈbyːdeːl]
la rue gate [ˈgɑːtɛ]
la place plass [plasː]
le trottoir fortau [ˈfuːʈæʉ]
la route vei [væi]
le bâtiment bygning [ˈbʏɡnɪŋ]
la maison hus [hʉːs]
l’immeuble blokk [blɔkː]
le magasin butikk [bʉˈtɪkː]
le supermarché supermarked [ˈsʉːpɛrˌmɑrkɛd]
la boulangerie bakeri [bɑˈkɛriː]
la poste postkontor [ˈpɔstkʊntuːr]
la banque bank [baŋk]
la gare jernbanestasjon [ˈjæːrnˌbɑːnɛstaˈʃuːn]
le restaurant restaurant [rɛstəˈrɑŋ]
le café kafé [kaˈfeː]
le bar bar [bɑːr]
l’hôtel hotell [huˈtɛlː]
l’école skole [ˈskuːlɛ]
l’université universitet [ʉnɪvɛrsiˈteːt]
la bibliothèque bibliotek [bɪblʉˈteːk]
le cinéma kino [ˈʃiːnʊ]
le théâtre teater [tɛˈɑːtɛr]
le musée museum [mʉˈseːʉm]
le parc park [park]
le jardin hage [ˈhɑːɡɛ]
l’église kirke [ˈçɪrkɛ]
la mairie rådhus [ˈroːdhʉs]
l’hôpital sykehus [ˈsyːkɛhʉs]
la pharmacie apotek [ɑpʊˈteːk]
le marché marked [ˈmɑrkɛd]
la boutique butikk [bʉˈtɪkː]
la station-service bensinstasjon [bɛnˈsiːnstaˈʃuːn]
le parking parkeringsplass [pɑrˈkeːrɪŋsˌplasː]
la police politi [pʊlɪˈtiː]
la caserne de pompiers brannstasjon [ˈbranːstaˈʃuːn]
la prison fengsel [ˈfɛŋʃɛl]
le stade stadion [ˈstɑːdjʊn]
la piscine svømmehall [ˈsvœmːɛˌhɑl]
la bibliothèque municipale folkebibliotek [ˈfɔlkɛbɪblʉˈteːk]
le bureau kontor [kʊnˈtuːr]
la salle de sport treningssenter [ˈtrɛːnɪŋˌsɛntɛr]
le cimetière kirkegård [ˈçɪrkɛˌɡoːr]
la station de métro t-banestasjon [ˈteːbɑːnɛstaˈʃuːn]
le centre commercial kjøpesenter [ˈçøːpɛˌsɛntɛr]
la fontaine fontene [fɔnˈteːnɛ]
le feu rouge lyskryss [ˈlyːskrʏsː]

Thème 4 — Les transports (Transport)

Français Norvégien Prononciation
le transport transport [trɑnsˈpɔʈ]
le bus buss [bʉsː]
le car rutebuss [ˈrʉːtɛbʉsː]
le train tog [tuːɡ]
le métro t-bane [ˈteːbɑːnɛ]
le tramway trikk [trɪkː]
le taxi taxi [ˈtɑksɪ]
la voiture bil [biːl]
la moto motorsykkel [ˈmʊtʊrˌʃʏkːɛl]
le vélo sykkel [ˈʃʏkːɛl]
la trottinette sparkesykkel [ˈspɑrkɛˌʃʏkːɛl]
l’avion fly [flyː]
le bateau båt [boːt]
le ferry ferge [ˈfærjɛ]
le navire skip [ʃiːp]
le port havn [hɑvn]
la gare stasjon [staˈʃuːn]
la station de bus busstasjon [ˈbʉsˌstaˈʃuːn]
l’aéroport flyplass [ˈflyˌplasː]
la route vei [væi]
l’autoroute motorvei [ˈmʊtʊrˌvæi]
la sortie avkjørsel [ˈɑːvçœʃɛl]
l’entrée innkjørsel [ˈɪnçœʃɛl]
le rond-point rundkjøring [ˈrʉnːçøːrɪŋ]
le feu rouge trafikklys [trɑˈfɪkˌlyːs]
le passage piéton gangfelt [ˈɡɑŋˌfɛlt]
le panneau skilt [ʃɪlt]
la direction retning [ˈrɛtnɪŋ]
le chauffeur sjåfør [ʃoˈføːr]
le passager passasjer [pɑsɑˈʃeːr]
le billet billett [bɪˈlɛtː]
le ticket lapp [lapː]
le contrôle kontroll [kʊnˈtrɔl]
le guichet skranke [ˈskrɑŋkɛ]
le départ avgang [ˈɑːvˌɡɑŋ]
l’arrivée ankomst [ˈɑnˌkɔmst]
le retard forsinkelse [fuˈʃɪŋkɛlsɛ]
le bagage bagasje [bɑˈɡɑʃɛ]
la valise koffert [ˈkʊfːɛʈ]
le siège sete [ˈseːtɛ]
le volant ratt [ratː]
le pneu dekk [dɛkː]
le moteur motor [ˈmʊtʊr]
l’essence bensin [bɛnˈsiːn]
l’électricité strøm [strœm]
le virage sving [sʋɪŋ]
le tunnel tunnel [ˈtʉnːɛl]
le pont bro [bruː]
la distance avstand [ˈɑːvˌstɑn]
le trajet reise [ˈræiːsɛ]
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-2″ data-testid= »conversation-turn-6″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

COURS : Compter en norvégien

du chiffre au rythme de la pensée nordique

I. Philosophie générale du système

Compter, en norvégien, c’est nommer une quantité dans un ordre syntaxique inversé par rapport au français, mais hautement régulier et visuel.
Le système repose sur une logique d’assemblage gauche-droite (“vingt + un”, “trente + cinq”), avec connexion par le trait d’union implicite, mais conserve, dans certains dialectes, un héritage vigésimal (base 20) qui remonte aux temps vikings.

Trois idées dominent :

  1. La construction additive : tout se combine logiquement.

  2. La clarté sonore : chaque chiffre reste distinct en rythme.

  3. La cohérence morphologique : le mot varie peu (pas de pluriel du nombre).

II. Structure fondamentale : base décimale simple

Chiffres Norvégien Prononciation (approx.) Structure interne
0 null [nʉl] zéro
1 én / ett [eːn] / [et] distinction de genre
2 to [tuː]
3 tre [treː]
4 fire [ˈfiːrə]
5 fem [fɛm]
6 seks [sɛks]
7 sju / syv [ʃʉː] / [syːv] deux formes dialectales
8 åtte [ˈɔtːə]
9 ni [niː]
10 ti [tiː]

Logique clé :

  • Én s’emploie pour les noms communs (felleskjønn) : én bil (une voiture).

  • Ett s’emploie pour les noms neutres : ett hus (une maison).
    Cette distinction disparaît au pluriel ou dans le comptage abstrait (en, to, tre…).

III. Construction des nombres composés (11–99)

1. La règle additive moderne

Le système moderne (depuis les réformes des années 1950) suit ordre direct :

“dix + un” → elleve (fusion phonétique),
“vingt + un” → tjueen,
“trente + cinq” → trettifem.

Avant la réforme, on disait à l’inverse : en og tyve (“un et vingt”), comme en danois.
Aujourd’hui, on dit tjueen.

2. Série des 11–19 (formes fusionnées)

Nombre Forme Logique
11 elleve de ein-lif (un + rest) → fusion germanique
12 tolv de to-lif
13 tretten dix-trois
14 fjorten dix-quatre
15 femten dix-cinq
16 seksten dix-six
17 sytten dix-sept
18 atten dix-huit
19 nitten dix-neuf

Ces formes condensent le vieux norrois, mais elles gardent la structure logique.
On apprend donc à “voir” ti + [x] même si ce n’est plus prononcé.

IV. Les dizaines (20–90)

Décennie Forme moderne Ancienne forme (pré-1950) Structure
20 tjue tyve base moderne, latinisée
30 tretti tredve de “tredje” (trois)
40 førti fyrre
50 femti femti
60 seksti seksti
70 sytti syvti
80 åtti åtti
90 nitti nitti

→ construction simple : [dizaine] + [unité], collé phonétiquement.

Exemples :

  • 21 = tjueen

  • 22 = tjueto

  • 35 = trettifem

  • 48 = førtiåtte

  • 67 = sekstisju

  • 93 = nittitre

V. Centaines et milliers

Nombre Forme Règle
100 hundre base germanique (Hundert)
200 to hundre additive
300 tre hundre idem
1 000 tusen (du proto-germanique þūsundi)
2 000 to tusen additive
10 000 ti tusen additive
100 000 hundre tusen additive
1 000 000 en million emprunt international

Le système ne contracte pas : on empile les blocs logiquement.

Exemple :
1 234 = ett tusen to hundre og trettifire
(littéralement “mille deux cent et trente-quatre”)

Le og (“et”) apparaît entre la centaine et la dizaine/unité → respiration rythmique obligatoire.

VI. Logique interne des composés numériques

1. Une structure “fractalement additive”

Chaque niveau (dizaine, centaine, millier) fonctionne sur le même modèle combinatoire :

[Niveau supérieur] + [niveau inférieur].

Cette cohérence rend le norvégien mathématiquement intuitif :

  • pas de logique irrégulière (comme quatre-vingt-dix-sept français)

  • tout est gauche-droite, du grand au petit

Exemple :

987 654 321
→ ni hundre åttisju millioner seks hundre femtifire tusen tre hundre og tjueen.

VII. Syntaxe du nombre et du nom

1. Accord et flexion

  • Les nombres sont invariables (pas de pluriel du nombre).

  • Le nom reste au singulier après un chiffre, sauf avec “én/ett” où il reste également singulier.

én bil, to biler → pluriel marqué
én hus, to hus → neutre invariable au pluriel (logique interne du neutre)

2. Construction syntaxique

  • Article indéfini supprimé après le chiffre.

Pas : en en bil
Juste : én bil.

  • Défini impossible après un chiffre (logique : le nombre définit déjà).

to bilen
to biler

VIII. Rythme et musicalité du comptage

Les Norvégiens comptent en deux temps respiratoires :

  • 1–4 rapides (én, to, tre, fire)

  • pause légère à 5 (fem)

  • 6–9 plus graves (seks, sju, åtte, ni)

  • 10 comme une fermeture (ti)

La voix descend légèrement à chaque dizaine, puis remonte sur le “et” du passage suivant :

“TjueÉN, tjueto, tjuetre, tjuefire…”
C’est une micro-mélodie descendante puis reprise : le comptage est tonalement organisé.

Les enfants norvégiens apprennent par rythme binaire :

én – to – tre – fire / fem – seks – sju – åtte / ni – ti!

Le tout forme une métrique prosodique, très différente du français (linéaire).

IX. Particularités orales et dialectales

Forme standard (Bokmål) Variante dialectale Remarques
sju syv Est vs Ouest
tjue tyve formelle, danisante
én ein Nynorsk/dialecte
ett eit idem
hundre og én hundre ein sans og en dialecte
femti femten souvent raccourcies à l’oral (élision du ti)

Ouest norvégien (Bergen, Stavanger)ein og tjue plus fréquent, préserve la logique ancienne.
Nord et Est (Oslo)tjueen standardisé.

X. Logique cognitive du nombre en norvégien

1. Visualisation gauche-droite

Le norvégien “voit” le nombre du grand au petit :

345 → “trois-cent-quarante-cinq”
et non “cinq-et-quarante-trois-cent”.

Cette linéarité correspond à une pensée procédurale :
on avance du concept le plus large au plus précis.

2. Rapport avec la clarté communicationnelle

Le norvégien valorise la transparence syntaxique :
les nombres ne doivent pas obliger le cerveau à remonter la phrase (comme en français).
Résultat : plus rapide à prononcer, plus clair à décoder en conversation.

XI. Culture du chiffre : précision sans emphase

1. Pas de “dizaine de” ou “centaine de” vague

  • On ne dira pas une dizaine de personnes → plutôt omtrent ti personer (“environ dix personnes”).

  • Les approximations se marquent par omtrent, cirka, rundt.

2. Pas d’accord de politesse sur le nombre

  • To kaffe, takk. (deux cafés, merci) — sans “s’il vous plaît”, la politesse est dans la concision.

  • En kaffe, en bolle, to vann.
    Le rythme du comptage fait partie de la communication quotidienne (cafés, magasins, train…).

XII. Applications pratiques

1. Compter vite

én, to, tre, fire, fem, seks, sju, åtte, ni, ti.
elleve, tolv, tretten, fjorten, femten, seksten, sytten, atten, nitten, tjue.
tjueen, tjueto, tjuetre, …

2. Compter à rebours

ti, ni, åtte, sju, seks, fem, fire, tre, to, én!

3. Dire l’âge

Jeg er trettito år gammel. (32 ans)
literally : “Je suis trente-deux ans vieux.”

4. Dire les années

2025 → to tusen og tjuefem
1987 → nitten åttisju
1999 → nitten nittini

5. Dire l’heure

Klokka er ti over halv sju.
(Il est 6h40 → “dix au-dessus de la moitié de sept”)
Le norvégien construit aussi le temps comme un espace entre deux repères.
Le comptage est donc topologique, pas linéaire : on “situe” entre deux dizaines.

XIII. Drills Snakkar – Compter en rythme

Type d’exercice Objectif Exemple
1. Comptage croissant automatisation én, to, tre, fire…
2. Comptage croisé précision tonale tre, fem, sju, ni, elleve…
3. Comptage inversé mémoire motrice ti, ni, åtte…
4. Lecture de prix phonétique to hundre og trettifem kroner
5. Temps et âge syntaxe Jeg er trettifem år. / Klokka er fem over ni.

XIV. Synthèse cognitive

Dimension Français Norvégien Conséquence
Direction droite → gauche (“quatre-vingt-dix”) gauche → droite (“nittitre”) linéarité du sens
Composition additive + irrégulière strictement additive logique algorithmique
Respiration syllabes longues rythme binaire musicalité nordique
Culture du nombre approximative (“une dizaine”) exacte (“rundt ti”) précision pragmatique
Genres pas de distinction 1 = én / ett cohérence grammaticale

XV. Le mot de la fin

Compter en norvégien, c’est apprendre à penser le monde par empilement clair.
Chaque mot-numéro est une brique sonore posée sur la précédente.
La langue n’inverse rien, ne déforme rien : elle pose le réel, dans l’ordre où il existe.

Quand tu comptes en norvégien, tu n’additionnes pas seulement des nombres —
tu organises l’espace de la pensée.

la phrase norvégienne

Objectif

Savoir construire toutes les phrases norvégiennes à partir de 4 structures fondamentales, dérivées d’une seule logique : V2 en principale et ordre S-A-V en subordonnée.
(V2 = le verbe conjugué toujours en 2ᵉ position dans les phrases principales.)

I. Phrase affirmative (+)

Règle générale

Ordre : Sujet + Verbe + (Ikke/Adverbes) + Compléments

Exemples :

  • Jeg spiser fisk. → Je mange du poisson.

  • Vi bor i Oslo. → Nous habitons à Oslo.

  • Han kommer i dag. → Il vient aujourd’hui.

Topicalisation possible :
Si on met un élément autre que le sujet au début, le verbe reste en 2ᵉ position.

  • I dag kommer han. → Aujourd’hui, il vient.

  • På mandag reiser jeg. → Lundi, je pars.

Structure schématique :
[TOPIQUE] – [VERBE conjugué] – [SUJET] – [ADVERBES] – [COMPLÉMENTS]

II. Phrase négative (–)

Règle clé

Le mot ikke (ne… pas) vient après le verbe conjugué dans les principales, mais avant dans les subordonnées.
C’est une règle cardinale.

Exemples :

  • Jeg spiser ikke fisk. → Je ne mange pas de poisson.

  • Han kommer ikke i dag. → Il ne vient pas aujourd’hui.

  • I dag kommer han ikke. → Aujourd’hui, il ne vient pas.

Cas subordonné :

  • Jeg vet at han ikke kommer. → Je sais qu’il ne vient pas.
    (Subordonnée = pas de V2, donc “ikke” précède le verbe lexical.)

Autres négations :

Français Norvégien Exemple
ne… jamais aldri Han kommer aldri.
ne… plus ikke lenger Jeg bor ikke lenger der.
rien ingenting Jeg ser ingenting.
personne ingen Ingen vet det.

Schéma :
[TOPIQUE] – [VERBE conjugué] – [SUJET] – [IKKE/ADVERBE] – [COMPLÉMENTS]

III. Phrase interrogative simple ( ? )

1. Oui/Non questions

Inversion Sujet ↔ Verbe conjugué.
C’est la règle du V1 interrogatif.

Exemples :

  • Kommer han? → Vient-il ?

  • Har du spist? → As-tu mangé ?

  • Bor dere i Bergen? → Vous habitez à Bergen ?

Réponse :

  • Ja, det gjør jeg. → Oui.

  • Nei, det gjør jeg ikke. → Non.

Schéma :
[VERBE conjugué] – [SUJET] – [RESTE DE LA PHRASE]

2. Questions avec mot interrogatif (wh-)

Mot interrogatif + verbe conjugué + sujet + reste.
V2 est maintenu.

Mots interrogatifs :

Français Norvégien  
qui hvem Hvem er det ?
que / quoi hva Hva gjør du ?
hvor Hvor bor du ?
quand når Når kommer hun ?
pourquoi hvorfor Hvorfor ler du ?
comment hvordan Hvordan går det ?
combien hvor mye/mange Hvor mange barn har du ?

Exemples :

  • Hva spiser du? → Que manges-tu ?

  • Hvorfor kommer han ikke? → Pourquoi ne vient-il pas ?

  • Når reiser dere? → Quand partez-vous ?

Schéma :
[MOT INTERROGATIF] – [VERBE] – [SUJET] – [RESTE]

IV. Phrase interrogative négative ( ?– )

Règle de combinaison

On garde l’inversion (V1) et on ajoute ikke après le sujet.

Exemples :

  • Kommer du ikke i dag? → Tu ne viens pas aujourd’hui ?

  • Har han ikke sett filmen? → Il n’a pas vu le film ?

  • Vil dere ikke prøve? → Vous ne voulez pas essayer ?

→ le ton monte légèrement à la fin pour marquer la question.

Schéma :
[VERBE conjugué] – [SUJET] – [IKKE] – [RESTE]

V. Tableau récapitulatif

Type Structure Exemple Traduction
(+) Affirmative Sujet – Verbe – Complément Jeg liker kaffe. J’aime le café.
(–) Négative Sujet – Verbe – ikke – Complément Jeg liker ikke te. Je n’aime pas le thé.
(?) Interrogative Verbe – Sujet – Complément Liker du kaffe ? Aimes-tu le café ?
(?–) Interr. négative Verbe – Sujet – ikke – Complément Liker du ikke te ? Tu n’aimes pas le thé ?

VI. Réflexe de transformation (drill Snakkar)

Prends une phrase de base :

Du snakker norsk. → Tu parles norvégien.

Transforme-la :

Forme Résultat  
Affirmative Du snakker norsk. (+)
Négative Du snakker ikke norsk. (–)
Interrogative Snakker du norsk? (?)
Interr. négative Snakker du ikke norsk? (?–)

Même matrice, 4 usages : aucune exception.
Une fois ce réflexe automatisé, tu peux parler norvégien sans jamais te tromper de structure.

Objectif

Comprendre comment fonctionnent les pronoms norvégiens dans la phrase : sujet, objet, possession, réflexivité, démonstration, relation.
Chaque pronom garde sa place logique selon l’ordre syntaxique norvégien (V2 + adverbes après verbe).

I. Les pronoms personnels (personlige pronomen)

Fonction Français Norvégien Prononciation
1ʳᵉ sg je jeg [jæi] ou [jæ]
2ᵉ sg tu du [dʉ]
3ᵉ sg masc. il han [hɑn]
3ᵉ sg fém. elle hun [hʉn]
3ᵉ sg neutre ça / il (neutre) det [de] ou [dɛ]
1ʳᵉ pl nous vi [viː]
2ᵉ pl vous dere [ˈdeːrɛ]
3ᵉ pl ils / elles de [diː]

Particularités :

  • Det sert pour “ça”, “cela”, mais aussi comme pronom impersonnel (météo, existence).

    Det regner. → Il pleut.
    Det er kaldt. → Il fait froid.

  • De s’emploie aussi comme vouvoiement rare, surtout écrit (équivalent de “vous” formel).

II. Les pronoms compléments (objektspronomen)

Fonction Français Norvégien Exemple
me / moi meg Han ser meg. → Il me voit.  
te / toi deg Jeg elsker deg. → Je t’aime.  
le / lui ham / han Jeg kjenner ham. → Je le connais.  
la henne Jeg ringer henne. → Je l’appelle.  
nous oss Han hjelper oss. → Il nous aide.  
vous dere Jeg ser dere. → Je vous vois.  
les dem Han inviterer dem. → Il les invite.  

Notes :

  • Ham et han = mêmes fonctions, ham plus soutenu (oral courant : han).

  • Dem se prononce souvent [dæm] à l’oral.

  • Toujours après le verbe (et après ikke s’il y a négation).

    Jeg ser ikke deg. → Je ne te vois pas.

III. Les pronoms réfléchis (refleksive pronomen)

Français Norvégien Exemple
me meg Jeg vasker meg. → Je me lave.
te deg Du skynder deg. → Tu te dépêches.
se (3ᵉ pers.) seg Han vasker seg. → Il se lave.
nous oss Vi koser oss. → Nous nous amusons.
vous dere Dere setter dere. → Vous vous asseyez.

Clé : le réfléchi est utilisé uniquement quand le sujet agit sur lui-même.

  • Han barberer seg. → Il se rase.

  • Han barberer ham. → Il rase quelqu’un d’autre.

IV. Les pronoms possessifs (eiendomspronomen)

Les possessifs s’accordent en genre et nombre avec le nom possédé, pas avec le possesseur.
Ils peuvent être placés avant ou après le nom, selon le registre et la mise en valeur.

Français Masculin / Commun Neutre Pluriel
mon / ma / mes min mitt mine
ton / ta / tes din ditt dine
son / sa / ses (à lui) hans hans hans
son / sa / ses (à elle) hennes hennes hennes
notre / nos vår vårt våre
votre / vos deres deres deres
leur / leurs deres deres deres

Position :

  • Postposée (neutre, naturelle)boken min (mon livre).

  • Préposée (insistante)min bok (mon livre à moi).

  • Pour la 3ᵉ pers. (hans, hennes, deres), toujours après le nom.

Han elsker kona si. → Il aime sa propre femme.
Han elsker kona hans. → Il aime la femme d’un autre.
→ nuance réflexive capitale : si = “son propre”.

V. Le pronom possessif réfléchi sin / si / sitt / sine

C’est un des points centraux du norvégien.
Il exprime la possession par le sujet de la phrase.

Genre du nom Forme du possessif réfléchi
commun (m/f) sin
neutre sitt
pluriel sine

Exemples :

  • Han elsker kona si. → Il aime sa propre femme.

  • Hun elsker mannen sin. → Elle aime son propre mari.

  • De liker barna sine. → Ils aiment leurs propres enfants.

  • Han liker ikke huset sitt. → Il n’aime pas sa propre maison.

Règle absolue :

Si le possesseur = sujet → sin / si / sitt / sine
Si le possesseur ≠ sujet → hans / hennes / deres

VI. Les pronoms démonstratifs (demonstrative pronomen)

Français Proximité Distance Exemple
ce / cette denne / dette den / det Denne boka er ny. → Ce livre-ci est nouveau.
ces disse de Disse stolene er gamle. → Ces chaises sont vieilles.
celui-là / celle-là den / det Den filmen likte jeg. → J’ai aimé ce film-là.  

Règle :

  • denne / dette / disse → proches (ce…-ci)

  • den / det / de → plus distants (ce…-là)

  • Déclenche toujours double définitude avec adjectif :

    den store bilen → la grande voiture.

VII. Les pronoms indéfinis (ubestemte pronomen)

Français Norvégien Exemple
quelqu’un noen Noen ringer på døra. → Quelqu’un sonne à la porte.
quelque chose noe Jeg vil ha noe å spise.
personne ingen Ingen vet det.
rien ingenting Jeg ser ingenting.
chacun hver Hver dag. → Chaque jour.
tout alt Alt er bra.
plusieurs flere Flere personer kom.
certains noen Noen liker kaffe.

Attention : noe (qqch) ≠ noen (qqn).

VIII. Les pronoms relatifs (relativpronomen)

Français Norvégien Exemple
qui / que som Mannen som bor der. → L’homme qui habite là.
dont / que som / der Boken som jeg leser. → Le livre que je lis.
der Huset der jeg bor. → La maison où j’habite.

Clé : som est universel → pas de genre ni de nombre.
Il ne s’omet jamais (contrairement à l’anglais).

IX. Les pronoms interrogatifs (spørrepronomen)

Français Norvégien Exemple
qui hvem Hvem er du?
que / quoi hva Hva gjør du?
lequel / laquelle hvilken / hvilket / hvilke Hvilken film ser du?
combien hvor mange / hvor mye Hvor mange barn har du?
hvor Hvor bor du?
quand når Når kommer du?
pourquoi hvorfor Hvorfor ler du?
comment hvordan Hvordan går det?

X. Les pronoms adverbiaux (det / dette / sånt / slik)

Fonction Français Norvégien Exemple
ça (neutre) det Det er bra. → C’est bien.  
ceci / cela dette / det Dette er interessant.  
ainsi / comme ça slik / sånt Slik gjør vi det. → On fait comme ça.  
là / y der Jeg har vært der. → J’y suis allé.  

XI. Schéma de placement dans la phrase

Ordre général :
[Sujet] – [Verbe conjugué] – [Adverbe (ikke)] – [Pronom complément] – [Autres compléments]

Exemples :

  • Jeg ser deg. → Je te vois.

  • Jeg ser ikke deg. → Je ne te vois pas.

  • I dag ser jeg deg. → Aujourd’hui je te vois.

XII. Tableau de synthèse finale

Catégorie Exemple clé Traduction Réflexe mental
Personnel sujet Jeg bor i Oslo. Je vis à Oslo. V2, Sujet avant verbe
Objet Han liker meg. Il m’aime. après verbe
Réfléchi Hun vasker seg. Elle se lave. action sur soi-même
Possessif Bilen min. Ma voiture. genre du nom possédé
Possessif réfléchi Hun elsker mannen sin. Elle aime son propre mari. sujet = possesseur
Démonstratif Denne boka. Ce livre-ci. double définitude
Indéfini Ingen vet det. Personne ne le sait. noe/noen ≠ ingen
Relatif Mannen som snakker. L’homme qui parle. “som” toujours présent
Interrogatif Hvem er det? Qui est-ce ? V2 maintenu
Adverbial Det er bra. C’est bien. “det” ≈ “ça” neutre

Cours Snakkar : Les noms, les genres et les nombres en norvégien

I. Les genres (kjønn)

Le norvégien distingue 2 ou 3 genres selon la norme :

  • Bokmål (standard moderne) :

    • felleskjønn (commun = masculin + féminin fusionnés)

    • intetkjønn (neutre)

  • Nynorsk / dialectes : trois genres (masculin, féminin, neutre)

Genre Article indéfini Exemple singulier Traduction
Commun (m/f) en en bil une voiture
Neutre et et hus une maison

Le genre est mémorisé avec le nom (comme en français) mais souvent prévisible :

  • mots en -e → souvent commun (en lampe)

  • noms d’objets ou matériaux → souvent neutres (et bord, et glass)

  • noms de personnes → communs (en mann, en kvinne)

II. Le nombre (tall)

Deux formes : singulier et pluriel.
Pas de dual, pas d’irrégularités massives.

A. Indéfini

Genre Singulier Pluriel Exemple
Commun en bil biler une voiture / des voitures
Neutre et hus hus une maison / des maisons

→ les neutres ne prennent pas -er au pluriel simple.

B. Défini (suffixé)

Le défini se colle au nom.
C’est le cœur du système nordique.

Genre Singulier défini Pluriel défini Exemple
Commun bilen bilene la voiture / les voitures
Neutre huset husene la maison / les maisons

Structure :

  • indéfini → en bil

  • défini → bil-en

  • pluriel → bil-er

  • pluriel défini → bil-ene

III. Accord avec les adjectifs

Cas Structure Exemple
Indéfini singulier commun en stor bil une grande voiture
Indéfini singulier neutre et stort hus une grande maison
Pluriel indéfini store biler de grandes voitures
Défini (double définitude) den store bilen la grande voiture

Règle clé : adjectif + nom défini = double définitude :
den store bilen, det nye huset, de gamle bøkene.

IV. Schéma global

Forme Commun Neutre Traduction
Indéfini sg en bil et hus une voiture / une maison
Défini sg bilen huset la voiture / la maison
Pluriel indéfini biler hus des voitures / des maisons
Pluriel défini bilene husene les voitures / les maisons

V. Logique cognitive

  1. Le genre structure la relation à l’objet (vivant, chose, neutre).

  2. Le nombre reste strictement régulier, sans mutation sonore.

  3. Le défini est suffixé, comme si le mot “absorbait” son article.

  4. Avec adjectif, la langue “double” la marque pour équilibrer la phrase.

Le présent des verbes norvégiens

I. Logique fondamentale

Le norvégien est une langue régulière et compacte :

  • une seule forme de présent par verbe, pour toutes les personnes.

  • pas de terminaison selon le sujet (je, tu, il = même forme).

  • le sujet reste obligatoire pour identifier la personne.

Structure de base :
SUJET + VERBE (présent) + COMPLÉMENT

Exemples :

  • Jeg bor i Oslo. → J’habite à Oslo.

  • Du spiser fisk. → Tu manges du poisson.

  • Vi snakker norsk. → Nous parlons norvégien.

II. Formation régulière du présent

Règle générale :
→ infinitif en -e → présent en -er

Infinitif Présent Traduction
å snakke snakker parler
å spise spiser manger
å bo bor habiter
å lese leser lire
å skrive skriver écrire
å jobbe jobber travailler
å høre hører entendre
å lære lærer apprendre

Rythme : la terminaison -er se prononce [ɛr] ou [r], souvent légère et brève.

III. Verbes irréguliers fréquents (présent)

Infinitif Présent Traduction
å være er être
å ha har avoir
å gjøre gjør faire
å si sier dire
å gå går aller / marcher
å vite vet savoir
å kunne kan pouvoir (capacité)
å måtte devoir (nécessité)
å ville vil vouloir
å skulle skal devoir (intention/futur)
å komme kommer venir
å stå står se tenir debout
å se ser voir
å ta tar prendre
å få får recevoir / obtenir

Ces verbes constituent le cœur de la conjugaison vivante.
Ils sont à mémoriser par usage, pas par terminaison.

IV. Emplois du présent

  1. Présent actuel :
    Jeg spiser nå. → Je mange maintenant.

  2. Présent durable / habitude :
    Vi bor i Bergen. → Nous habitons à Bergen.

  3. Présent futur proche :
    Jeg reiser i morgen. → Je pars demain.

  4. Présent narratif (oral) :
    Så går han ut… → Et là, il sort…

V. Schéma récapitulatif

Type de verbe Règle Exemple
Régulier + -er au radical snakke → snakker
Irrégulier forme propre være → er
Court (sans -e) pas de modification bo → bor

VI. Réflexe Snakkar

  1. Trouve l’infinitif (toujours avec å).

  2. Supprime å.

  3. Ajoute -r (souvent avec maintien de la voyelle finale).
    å jobbe → jobber, å skrive → skriver.

Le norvégien pense le présent comme un état stable dans le temps,
pas comme une action ponctuelle c’est une photographie, pas un mouvement.

Les possessifs en norvégien

I. Logique générale

Le norvégien exprime la possession par des adjectifs possessifs qui s’accordent avec le nom possédé, pas avec la personne qui possède.
Deux systèmes coexistent :

  1. les possessifs personnels (min, din, hans…)

  2. le possessif réfléchi (sin, sitt, sine)

II. Les possessifs personnels

Personne Commun (m/f) Neutre Pluriel Exemple
je min mitt mine boken min – mon livre
tu din ditt dine huset ditt – ta maison
il hans hans hans bilen hans – sa voiture (à lui)
elle hennes hennes hennes vesken hennes – son sac (à elle)
nous vår vårt våre byen vår – notre ville
vous deres deres deres hjemmet deres – votre maison
ils/elles deres deres deres barna deres – leurs enfants

Règle d’accord :
→ le possessif suit le genre et le nombre du nom possédé, jamais la personne.

et hus → huset mitt
en bil → bilen min
flere biler → bilene mine

III. Place du possessif

Deux positions possibles :

Position Exemple Effet
Après le nom (postposée) boken min neutre, courant
Avant le nom (préposée) min bok insistance, émotion, contraste
3ᵉ pers. (hans, hennes, deres) toujours après bilen hans (jamais hans bil)

IV. Le possessif réfléchi (sin / si / sitt / sine)

Utilisé quand le possesseur = sujet de la phrase.
C’est la “possession interne”.

Genre du nom Forme Exemple
Commun sin Han elsker kona si. → Il aime sa propre femme.
Neutre sitt Hun liker huset sitt. → Elle aime sa propre maison.
Pluriel sine De elsker barna sine. → Ils aiment leurs propres enfants.

Différence clé :

  • Han elsker kona si. → sa propre femme.

  • Han elsker kona hans. → la femme d’un autre.

V. Logique d’usage

  1. Si le sujet = possesseur → sin/sitt/sine.

  2. Sinon → hans/hennes/deres.

  3. Le possessif s’accorde toujours avec le nom possédé.

  4. Postposé = neutre, naturel ; préposé = accentué.

VI. Schéma global

Type Forme Exemple Traduction
Perso 1ʳᵉ pers. min/mitt/mine min bil / mitt hus ma voiture / ma maison
Perso 2ᵉ pers. din/ditt/dine ditt bord ta table
Perso 3ᵉ pers. hans / hennes / deres hans bok son livre à lui
Réfléchi sin/sitt/sine sin bok son propre livre

VII. Résumé Snakkar

Structure = [Nom] + [Possessif (accordé)]
sin s’utilise quand le sujet possède ce qu’il mentionne.
Le norvégien ne dit pas “mon” ou “ton” comme signe d’ego,
mais comme ancrage grammatical du lien entre l’être et l’objet.

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-12″ data-testid= »conversation-turn-24″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Les démonstratifs en norvégien

I. Logique

Les démonstratifs indiquent la proximité ou l’éloignement.
Ils s’accordent en genre et nombre avec le nom,
et déclenchent la double définitude (dét. + adjectif + nom défini).

II. Formes de base

Sens Commun (m/f) Neutre Pluriel Exemple
ce / cette / celui-ci denne dette disse denne boka – ce livre-ci
ce / celui-là den det de den filmen – ce film-là

III. Usage

  • Proche (ci)denne/dette/disse

  • Loin (là)den/det/de

  • Avec adjectif → double définitude :

    den store bilen (cette grande voiture)

IV. Règle réflexe

[Démonstratif] + [Adjectif -e] + [Nom défini]
den fine dagen → ce beau jour-là

V. Résumé Snakkar

Deux séries, deux distances.
Proche = denne / Loin = den.
Toujours accorder, toujours coller à la musique du nom.

 
 

Les adjectifs en norvégien

1) Panorama rapide

  • Deux emplois : attributif (devant le nom) et prédicatif (après être/sembler, etc.).

  • Accords : selon définitude (indéfini vs défini), genre (commun vs neutre) et nombre (pluriel).

  • Quatre points-pivots à maîtriser :

    1. formes indéfinies (en/stor, et/stort, pl/store)

    2. formes définies (store + “double définitude”)

    3. préposé vs postposé du possessif

    4. exceptions morphologiques (-ig/-sk/-ende, irréguliers)

2) Formes de base (attributif)

Cas Modèle Exemple
Indéfini, commun sg stor bil en stor bil
Indéfini, neutre sg stort hus et stort hus
Indéfini, pluriel store biler/hus mange store hus
Défini (avec den/det/de + nom défini) store den store bilen / det store huset / de store bilene

Règle-cardinale : adjectif + nom défini ⇒ “double définitude”
Forme : den/det/de + adj -e + nom-en/-et/-ene
Ex. den fine dagen, det gamle huset, de nye stolene

3) Prédicatif (après “être”)

Sujet Verbe Adjectif
bilen (commun sg) er stor
huset (neutre sg) er stort
bilene/husene (pl) er store

Ex. Bilen er stor. Huset er stort. Husene er store.

4) Combinaisons avec démonstratifs

  • Proche: denne/dette/disse ; loin: den/det/de

  • Toujours double définitude avec adjectif :

    • denne store boka / det store huset

    • den store bilen / de store bilene

5) Combinaisons avec possessifs

Deux positions et deux logiques.

A) Possessif postposé (neutre, le plus courant)

  • Sans adjectif : bilen min, huset mitt, bilene mine

  • Avec adjectif ⇒ obligatoire d’ajouter den/det/de (double définitude + possessif) :

    • den store bilen min

    • det store huset mitt

    • de store bilene mine

B) Possessif préposé (insistance/contraste)

  • Schéma : min/din/vår/deres + adj -e + nom (indéfini)

    • min store bil, mitt nye hus, mine gamle bøker

  • Remarques :

    • l’adjectif prend -e quel que soit le genre/nombre (min nye bil / mitt nye hus)

    • pas de suffixe défini sur le nom (min store bil, pas min store bilen)

6) Accord et terminaisons : précisions morphologiques

  • Neutre -t au singulier indéfini : stort, nytt, langt

  • Pluriel -e : store, nye, lange

  • Défini -e : den store, det nye, de lange

  • Invariables (pas de -t en neutre) pour la plupart des adjectifs en -ig, -lig, -sk, -ende :

    • et viktig brev (pas viktigt)

    • et norsk hus (pas norskt)

    • et spennende tema (forme unique)

  • Divers :

    • liten (attr.) : liten (m/f), lite (neutre), små (pluriel) ; défini : den lille

    • ny : ny (m/f), nytt (n), nye (pl/défini)

7) Degrés de comparaison

A) Synthétique (le plus fréquent)

  • -ere (comparatif), -est/-st (superlatif attributif), -e en attribut défini
    | Positif | Comparatif | Superlatif | Exemples |
    |—|—|—|—|
    | stor | større | størst | det største huset / huset er størst |
    | lang | lengre | lengst | den lengste veien |
    | dyr | dyrere | dyrest | den dyreste bilen |
    | ung | yngre | yngst | den yngste sønnen |

B) Périphrastique (souvent pour longs adjectifs)

  • mer / mest : mer interessant, mest interessant

  • Au défini : den mest interessante boka

C) Irréguliers utiles

Positif Comparatif Superlatif
god bedre best
dårlig verre verst
mye (beaucoup) mer mest
liten mindre minst
få (peu, comptable) færre færrest

8) Séquences avec quantifieurs, démonstratifs, possessifs

Ordre canonique (attributif, Bokmål) :
[Démonstratif] [Quantifieur] [Adjectif -e] [Nom défini] [Possessif (si postposé)]

Exemples robustes :

  • disse mange fine bildene

  • den store bilen min

  • de to nye husene

  • den mest interessante boka hennes

  • alle de store problemene

Avec préposé possessif (sans nominal défini) :

  • min nye bil, mitt største problem, mine mest interessante bøker

9) Ordre de plusieurs adjectifs (règle pragmatique)

Séquence naturelle (comme en anglais) : évaluation > taille > âge > forme > couleur > origine > matériau > usage

  • en stor, gammel, rund, rød, norsk trebolle (un grand vieux bol rond rouge norvégien en bois)

10) Adjectifs substantivés

  • de unge (les jeunes), de rike (les riches), en blind (un aveugle)

  • Déterminants : den/det/de + adj -e

  • Accord prédicatif selon le référent : De unge er flinke.

11) Adverbes issus d’adjectifs

  • Forme adverbiale souvent = neutre -t :

    • snakke høyt (parler fort), gå langt, arbeide hardt

  • Exceptions : bra (adverbe de god), pas godt en fonction adverbiale générale (sauf prédicatif neutre : brødet er godt).

12) Pièges et parades

  • Oublier la double définitude avec démonstratif/adj : den stor bilen ❌ → den store bilen

  • Adjectif + postposé possessif sans den/det/de : store bilen min ❌ → den store bilen min

  • Mettre -t au neutre pour -ig/-sk/-ende : viktigt, norskt ❌ → viktig, norsk

  • Oublier små au pluriel de liten : liten(e) ❌ → små

13) Mini-drills (ancrage)

Transforme en quatre versions : démonstratif, possessif pré-/post-, et comparatif.

  1. “(grand) voiture”

  • den store bilen / min store bil / den store bilen min / den største bilen

  1. “(nouveau) maison (neutre)”

  • det nye huset / mitt nye hus / det nye huset mitt / det nyeste huset

  1. “(intéressant) livres (pl)”

  • de interessante bøkene / mine interessante bøker / de interessante bøkene mine / de mest interessante bøkene

En résumé : pense “adjectif” comme une pièce qui change de forme selon trois feux tricolores indéfini/défini, genre, nombre puis ajoute les accessoires (démonstratif/possessif) en respectant le gabarit.

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »f9fffbcd-5a22-4b9e-816f-10867cd4e994″ data-testid= »conversation-turn-28″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Les prépositions de lieu en norvégien

I. Logique générale

Le norvégien distingue trois relations spatiales :

  1. Statique (où l’on est) → i / på / ved / under / over / foran / bak

  2. Mouvement vers (où l’on va) → til / inn i / ut av / opp på / ned fra

  3. Provenance (d’où l’on vient) → fra

II. Prépositions principales

Français Norvégien Usage typique Exemple
dans / en i lieux fermés, pays i huset, i Norge
sur / à surfaces, institutions på bordet, på skolen
à / vers til direction til byen, til deg
près de ved proximité immédiate ved elva
sous under position inférieure under stolen
au-dessus de over position supérieure over bordet
devant foran face visible foran huset
derrière bak à l’arrière bak døra
entre mellom entre deux mellom husene
à côté de ved siden av latéral ved siden av meg
chez hos lieu humain hos legen
de / depuis fra origine fra Oslo
à l’intérieur inne / inni dedans inne i rommet
à l’extérieur ute / utenfor dehors utenfor huset

III. Résumé Snakkar

  • i = dedans (état), til = vers (mouvement), fra = depuis (origine).

  • = sur ou dans (institutions, surfaces).

  • hos = chez (personne).
    → Le norvégien raisonne en topologie : “où je suis”, “où je vais”, “d’où je viens”.

 
 
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-15″ data-testid= »conversation-turn-30″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Dire la date et l’heure en norvégien

I. Les dates

Structure :
➡️ [jour] + [mois au génitif]

den 5. mai → le 5 mai
den 17. mai → le 17 mai (fête nationale)

Les mois :

Français Norvégien
janvier januar
février februar
mars mars
avril april
mai mai
juin juni
juillet juli
août august
septembre september
octobre oktober
novembre november
décembre desember

Les jours :

Français Norvégien
lundi mandag
mardi tirsdag
mercredi onsdag
jeudi torsdag
vendredi fredag
samedi lørdag
dimanche søndag

Exemples :

  • I dag er det mandag 4. mars. → Nous sommes lundi 4 mars.

  • Jeg har bursdag den 12. juni. → J’ai mon anniversaire le 12 juin.

II. L’heure

Forme de base :
➡️ Klokka er [heure] → Il est [heure].

Klokka er fem. → Il est cinq heures.

Formes typiques :

Français Norvégien Traduction littérale
Il est 5h00 Klokka er fem
Il est 5h15 Klokka er kvart over fem un quart au-dessus de cinq
Il est 5h30 Klokka er halv seks la moitié vers six (→ 5h30)
Il est 5h45 Klokka er kvart på seks un quart avant six
Il est 5h10 Klokka er ti over fem dix au-dessus de cinq
Il est 5h50 Klokka er ti på seks dix avant six

Autres expressions :

  • presis = pile / exact

  • om morgenen = le matin

  • på kvelden = le soir

  • midt på dagen = en plein jour

III. Résumé Snakkar

  • Date : den + chiffre + mois

  • Heure : pensée en distance du repère suivant
    → 5h30 = mi-chemin vers six
    Le norvégien conçoit le temps comme un espace entre deux points, pas une minute figée.

 
 
tourisme, hôtel, restaurant, corps humain et santé
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-16″ data-testid= »conversation-turn-32″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Tourisme (Turisme)

Français Norvégien Prononciation approx.
le voyage reisen [ˈræiːsɛn]
partir å reise [ˈræiːsɛ]
le touriste turist [tʉˈrɪst]
le guide guide [ˈɡiːdɛ]
le plan / la carte kart [kɑʈ]
le passeport pass [pɑsː]
la valise koffert [ˈkʊfːɛʈ]
le sac à dos ryggsekk [ˈrʏɡˌsɛkː]
les vacances ferie [ˈfeːrɪɛ]
le billet billett [bɪˈlɛtː]
la réservation bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
la destination reisemål [ˈræiːsɛmɔːl]
le vol (avion) flyreise [ˈflyˌræiːsɛ]
l’aéroport flyplass [ˈflyˌplasː]
le bateau båt [boːt]
le train tog [tuːɡ]
la gare stasjon [staˈʃuːn]
le bus buss [bʉsː]
la voiture de location leiebil [ˈlæiːɛbiːl]
la route vei [væi]
le paysage landskap [ˈlɑnːˌskɑːp]
la montagne fjell [fjɛlː]
la mer sjø [ʃøː]
la plage strand [stranː]
la forêt skog [skuːɡ]
le lac innsjø [ˈɪnˌʃøː]
le musée museum [mʉˈseːʉm]
le monument monument [mɔnʊˈmɛnːt]
la cathédrale katedral [kɑtɛˈdrɑːl]
la visite besøk [bɛˈsøːk]
le tour rundtur [ˈrʉnːˌtʉːr]
la photo bilde [ˈbɪldɛ]
le souvenir suvenir [sʉvɛˈniːr]
le guide touristique reiseguide [ˈræiːsɛɡiːdɛ]
l’information informasjon [ɪnfɔrmɑˈʃuːn]
le bureau de tourisme turistkontor [tʉˈrɪstkʊntuːr]
la carte postale postkort [ˈpɔstkɔʈ]
le visa visum [ˈviːsʊm]
la frontière grense [ˈɡrɛnːsɛ]
le pays land [lan]
la ville by [byː]
le village landsby [ˈlansbyː]
la campagne landet [ˈlanːɛt]
découvrir å oppdage [ˈɔpːdɑːɡɛ]
visiter å besøke [bɛˈsøːkɛ]
prendre des photos å ta bilder [toː bɪldɛr]
faire du tourisme å dra på tur [drɑː poː tʉːr]

2. Hôtel (Hotell)

Français Norvégien Prononciation
l’hôtel hotell [huˈtɛlː]
la réception resepsjon [rɛsɛpˈʃuːn]
le hall lobby [ˈlɔbɪ]
la chambre rom [rum]
la clé nøkkel [ˈnœkːɛl]
la carte magnétique nøkkelkort [ˈnœkːɛlkɔʈ]
le lit seng [sɛŋ]
le lit simple enkeltseng [ˈɛŋkɛltˌsɛŋ]
le lit double dobbeltseng [ˈdʊbːɛltˌsɛŋ]
la salle de bain bad [bɑːd]
la douche dusj [dʉʃ]
la serviette håndkle [ˈhɔnːklɛ]
le savon såpe [ˈsoːpɛ]
la réservation bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
la réceptionniste resepsjonist [rɛsɛpʃʊˈnɪst]
la nuit natt [natː]
le petit-déjeuner frokost [ˈfruːkɔst]
le dîner middag [ˈmɪdːɑɡ]
le restaurant restaurant [rɛstəˈrɑŋ]
le bar bar [bɑːr]
le service service [ˈsærvɪs]
l’ascenseur heis [hæiːs]
le wifi trådløst nett [ˈtroːdløst nɛtː]
le parking parkering [pɑrˈkeːrɪŋ]
la facture regning [ˈræiːnɪŋ]
payer å betale [bɛˈtɑːlɛ]
réserver å bestille [bɛˈstɪlːɛ]
annuler å avbestille [ˈɑːvbɛstɪlːɛ]
l’accueil velkomst [ˈvɛlkɔmst]
le client gjest [jɛst]
la clé de chambre romnøkkel [ˈrumˌnœkːɛl]
disponible ledig [ˈleːdɪɡ]
complet fullt [fʉlt]
calme stille [ˈstɪlːɛ]
propre ren [reːn]
bruyant støyende [ˈstœjɛnɛ]
cher dyr [dyːr]
bon marché billig [ˈbɪlːɪɡ]
confortable behagelig [bɛˈhɑːɡɛlɪɡ]
une nuitée en overnatting [ˈuːvɛrˌnatːɪŋ]
séjourner å bo [buː]

3. Restaurant (Restaurant)

Français Norvégien Prononciation
le restaurant restaurant [rɛstəˈrɑŋ]
le serveur kelner [ˈkɛlnɛr]
la serveuse servitør [særvɪˈtøːr]
le menu meny [mɛˈnyː]
le plat rett [rɛtː]
l’entrée forrett [ˈfuːrˌrɛtː]
le plat principal hovedrett [ˈhuːvɛdrɛtː]
le dessert dessert [dɛˈseːr]
la boisson drikke [ˈdrɪkːɛ]
l’eau vann [vanː]
le vin vin [viːn]
la bière øl [œl]
le café kaffe [ˈkafɛ]
le thé te [teː]
commander å bestille [bɛˈstɪlːɛ]
payer å betale [bɛˈtɑːlɛ]
l’addition regning [ˈræiːnɪŋ]
délicieux deilig [ˈdæiːlɪɡ]
bon god [guː]
froid kald [kɑl]
chaud varm [vɑrm]
épicé krydret [ˈkrʏdrɛt]
salé salt [salt]
sucré søt [søːt]
amer bitter [ˈbɪtːɛr]
la fourchette gaffel [ˈɡafːɛl]
le couteau kniv [knɪːv]
la cuillère skje [ʃeː]
l’assiette tallerken [tɑˈlærkɛn]
le verre glass [ɡlɑs]
le bol bolle [ˈbɔlːɛ]
la nappe duk [dʉːk]
le pourboire tips [tɪps]
une table pour deux et bord for to [boːr fuːr tuː]
je suis végétarien jeg er vegetarianer [jæi æːr vɛɡɛtɑˈriːɑnɛr]

4. Corps humain (Kroppen)

Français Norvégien Prononciation
le corps kroppen [ˈkrɔpːɛn]
la tête hodet [ˈhuːdɛt]
le visage ansikt [ˈɑnˌsɪkt]
les yeux øyne [ˈœynɛ]
les oreilles ører [ˈøːrɛr]
la bouche munn [mʉnː]
les dents tenner [ˈtɛnːɛr]
le nez nese [ˈneːsɛ]
les cheveux hår [hoːr]
le cou hals [hals]
les épaules skuldre [ˈskʉlːdrɛ]
le bras arm [ɑrm]
la main hånd [hɔnː]
le doigt finger [ˈfɪŋɛr]
la jambe bein [bæin]
le pied fot [fuːt]
le genou kne [kneː]
le dos rygg [rʏɡː]
la poitrine bryst [brʏst]
le cœur hjerte [ˈjæʈɛ]
le ventre mage [ˈmɑːɡɛ]
la peau hud [hʉːd]
le sang blod [bluː]
l’os bein [bæin]
le cerveau hjerne [ˈjæːrnɛ]
la gorge hals [hals]
le visage ansikt [ˈɑnˌsɪkt]
les lèvres lepper [ˈlɛpːɛr]
la langue tunge [ˈtʉŋɛ]
le coude albue [ˈɑlbʉɛ]
le poignet håndledd [ˈhɔnˌlɛdː]
la cheville ankel [ˈɑŋkɛl]

5. Santé (Helse)

Français Norvégien Prononciation
la santé helse [ˈhɛlsɛ]
être malade å være syk [ˈsyːk]
la maladie sykdom [ˈsyːkdɔm]
la fièvre feber [ˈfeːbɛr]
la douleur smerte [ˈsmæʈɛ]
la tête hode [ˈhuːdɛ]
avoir mal à å ha vondt i [vʊnːt iː]
le rhume forkjølelse [fuˈçøːlɛsɛ]
la toux hoste [ˈhʊstɛ]
la grippe influensa [ɪnflʉˈɛnsɑ]
le médecin lege [ˈleːɡɛ]
l’infirmier sykepleier [ˈsyːkɛˌplæiːɛr]
l’hôpital sykehus [ˈsyːkɛhʉs]
la pharmacie apotek [ɑpʊˈteːk]
le médicament medisin [mɛdɪˈsiːn]
le comprimé tablett [tɑˈblɛtː]
la prescription resept [rɛˈsɛpt]
le pansement plaster [ˈplɑstɛr]
la blessure sår [soːr]
le bras cassé brukket arm [ˈbrʉkːɛt ɑrm]
le sang blod [bluː]
se reposer å hvile [ˈviːlɛ]
dormir å sove [ˈsoːvɛ]
tousser å hoste [ˈhʊstɛ]
éternuer å nyse [ˈnyːsɛ]
avoir de la fièvre å ha feber [ˈfeːbɛr]
aller chez le médecin å gå til legen [ɡoː tɪl ˈleːɡɛn]
prendre un médicament å ta medisin [tɑː mɛdɪˈsiːn]
être fatigué å være trøtt [trœtː]
en bonne santé frisk [frɪsk]
malade syk [syːk]

 

 
 
 
comparatif & superlatif

I. Logique générale

Le norvégien exprime la comparaison en deux étages morphologiques, très réguliers :

  • Comparatif : pour comparer → “plus…”

  • Superlatif : pour exprimer le degré maximal → “le plus…”

Trois mécanismes possibles :

  1. suffixation (-ere / -est) → système synthétique (le plus courant)

  2. périphrastique (mer / mest) → pour les adjectifs longs ou invariables

  3. irréguliers → formes lexicalisées

II. Formation régulière

1. Modèle standard

Degré Forme Exemple Traduction
Positif stor en stor bil une grande voiture
Comparatif større en større bil une plus grande voiture
Superlatif (indéfini) størst en størst bil une voiture la plus grande (rare)
Superlatif (défini) den største bilen la plus grande voiture  

Règle :
+ere pour le comparatif, +est pour le superlatif
→ le superlatif défini prend l’adjectif en -e : den store → den største

2. Détail morphologique

Type d’adjectif Positif Comparatif Superlatif Exemple
régulier billig billigere billigst bon marché
1 syllabe stor større størst grand
en -el / -en / -er enkel enklere enklest simple
se terminant par -ig, -lig, -sk, -ende invariable (mer/mest) mer viktig, mest spennende

III. Cas périphrastique : mer / mest

Utilisé pour les adjectifs longs, abstraits ou participiaux :

interessant, spennende, viktig, fantastisk

Degré Forme Exemple Traduction
Positif interessant en interessant bok un livre intéressant
Comparatif mer interessant en mer interessant bok un livre plus intéressant
Superlatif mest interessant den mest interessante boka le livre le plus intéressant

IV. Irréguliers fréquents

Positif Comparatif Superlatif Traduction
god bedre best bon → meilleur → le meilleur
dårlig verre verst mauvais → pire → le pire
mye mer mest beaucoup → plus → le plus
mange flere flest nombreux → plus → le plus grand nombre
færre færrest peu (comptable) → moins → le moins
liten mindre minst petit → plus petit → le plus petit
gammel eldre eldst vieux → plus vieux → le plus vieux
ung yngre yngst jeune → plus jeune → le plus jeune
lang lengre lengst long → plus long → le plus long
tung tyngre tyngst lourd → plus lourd → le plus lourd

V. Construction syntaxique

1. Comparaison explicite avec enn (“que”)

A er større enn B. → A est plus grand que B.
Denne filmen er bedre enn den andre. → Ce film est meilleur que l’autre.
Hun er yngre enn meg. → Elle est plus jeune que moi.

Schéma :
[Sujet] + er + [Comparatif] + enn + [élément comparé]

2. Superlatif

Han er den eldste. → C’est le plus âgé.
Dette er det beste huset. → C’est la meilleure maison.
De er de mest erfarne lærerne. → Ce sont les professeurs les plus expérimentés.

Schéma :
den/det/de + [Superlatif en -e] + [nom défini]
→ double définitude obligatoire :
den største bilen, det fineste huset, de mest populære sangene

VI. Cas prédicatif (après “être”)

Positif Comparatif Superlatif
Huset er stort. Huset er større. Huset er størst.
Filmen er interessant. Filmen er mer interessant. Filmen er mest interessant.

→ sans “den/det/de” car pas d’adjectif attributif.

VII. Adverbes issus d’adjectifs

Même logique :

Positif Comparatif Superlatif
godt bedre best
mye mer mest
lite mindre minst
fort fortere fortest

Han snakker fortere enn meg. → Il parle plus vite que moi.
Hun jobber mest. → C’est elle qui travaille le plus.

VIII. Nuances et intensité

Expression Traduction Usage
mye bedre beaucoup mieux renforce le comparatif
langt bedre bien mieux ton soutenu
litt bedre un peu mieux adoucit
nesten best presque le meilleur atténue
langt den beste de loin le meilleur emphatique

IX. Cas particuliers avec adjectifs composés

  • mer miljøvennlig → plus écologique

  • mest tidkrevende → le plus chronophage

  • mer arbeidsom → plus travailleur

Toujours mer/mest, jamais -ere/-est.

X. Schéma Snakkar de référence

Type d’adjectif Comparatif Superlatif indéfini Superlatif défini
court / régulier +ere +est den + adj-e + nom défini
long / abstrait mer mest den/det/de mest + adj-e
irrégulier forme propre idem idem

XI. Réflexe mental Snakkar

  1. Identifie la longueur phonétique du mot :

    • court → ajoute -ere / -est

    • long → ajoute mer / mest

  2. Ajoute enn pour comparer, den/det/de pour superlatif.

  3. Vérifie la double définitude dès qu’il y a un nom après.

Le comparatif norvégien est une échelle mobile, pas un état.
Chaque mot s’étire ou se condense pour exprimer la distance entre deux réalités comme une corde qu’on tend dans la phrase.

I. Logique fondamentale

Les modaux norvégiens (ou hjelpeverb) expriment volonté, obligation, possibilité, capacité, permission, intention.
Ils fonctionnent exactement comme en anglais (can, must, will…) :
→ se placent en 2ᵉ position dans la phrase,
→ sont suivis d’un verbe à l’infinitif sans å.

Ex. :

  • Jeg kan snakke norsk. → Je peux parler norvégien.

  • Du må gjøre det. → Tu dois le faire.

  • Vi skal reise i morgen. → Nous partirons demain.

II. Tableau des modaux principaux

Modal Traduction principale Idée exprimée Infinitif sans å Exemple
kan pouvoir (capacité / possibilité) savoir faire / avoir la permission oui Jeg kan svømme. → Je sais nager.
devoir (nécessité / contrainte) obligation / nécessité intérieure oui Jeg må jobbe i dag. → Je dois travailler aujourd’hui.
skal devoir / aller (futur, promesse, plan) intention, futur certain oui Vi skal møtes klokka åtte. → Nous nous verrons à 8h.
vil vouloir / futur probable volonté, désir, intention personnelle oui Jeg vil lære norsk. → Je veux apprendre le norvégien.
bør devoir (moral, conseil) recommandation, obligation douce oui Du bør spise mer frukt. → Tu devrais manger plus de fruits.
måtte devoir (au passé) obligation passée oui Jeg måtte dra tidlig. → J’ai dû partir tôt.
kunne pouvoir (au passé / conditionnel) capacité, politesse, hypothèse oui Jeg kunne hjelpe deg. → Je pourrais t’aider.
ville vouloir (au passé / conditionnel) volonté, condition, futur indirect oui Han ville ikke snakke. → Il ne voulait pas parler.
skulle devoir / aller (passé ou conditionnel) plan non réalisé, futur du passé oui Vi skulle møtes i går. → On devait se voir hier.
burde devoir (conditionnel moral) conseil non suivi / regret oui Du burde ha sagt det. → Tu aurais dû le dire.

III. Formes de base (présent)

Infinitif Présent Traduction
å kunne kan pouvoir / savoir
å måtte devoir (nécessité)
å skulle skal devoir / aller
å ville vil vouloir
å burde bør devoir moral

Ces verbes n’ont pas de terminaison -er au présent, contrairement aux verbes ordinaires.
Ce sont des formes fortes et invariables.

IV. Structure syntaxique

Modèle général :

Sujet + modal + (adverbe) + infinitif (sans å) + compléments

Exemples :

  • Jeg kan ikke svømme. → Je ne sais pas nager.

  • Vi skal møte henne i morgen. → Nous devons la voir demain.

  • Du vil sikkert like det. → Tu vas sûrement aimer ça.

V. Nuances de sens

Verbe Sens principal Nuance typique
kan capacité ou permission → “je peux” = je suis capable / j’ai le droit
nécessité absolue → “je dois” (aucune alternative)
skal plan, promesse, loi → “je vais” ou “je suis censé”
vil volonté personnelle → “je veux” ou “je vais (spontanément)”
bør conseil moral → “je devrais” (non contraignant)

VI. Les passés et conditionnels

Les modaux ont leurs formes de passé servant pour :

  • le passé réel,

  • le conditionnel (politesse, hypothèse, regret).

Présent Passé Exemple Traduction
kan kunne Jeg kunne hjelpe deg. Je pouvais / pourrais t’aider.
måtte Jeg måtte dra. J’ai dû partir.
skal skulle Vi skulle spise. Nous devions manger.
vil ville Jeg ville dra. Je voulais / je serais parti.
bør burde Du burde gjøre det. Tu aurais dû le faire.

NB : Pas de futur simple en norvégien :
→ futur = skal ou vil selon le sens.

Jeg skal dra i morgen. (plan)
Jeg vil dra i morgen. (volonté)

VII. Combinatoires idiomatiques

Expression Traduction Sens
må ikke ne pas devoir interdiction
trenger ikke ne pas avoir besoin de absence d’obligation
skal ikke ne va pas (futur négatif) projet nié
vil ikke ne veut pas refus
bør ikke ne devrait pas conseil négatif

Exemples :

  • Du må ikke gjøre det! → Tu ne dois pas faire ça !

  • Du trenger ikke komme. → Pas besoin que tu viennes.

  • Jeg vil ikke snakke om det. → Je ne veux pas en parler.

VIII. Ordre et accent

Les modaux portent toujours l’accent principal.

JEG kan snakke norsk.
→ insiste sur la capacité.
Jeg kan snakke norsk.
→ met l’accent sur l’action elle-même.

IX. Schéma Snakkar (règle mentale)

Étape Question à se poser Exemple
1 Type de modalité ? (vouloir, devoir, pouvoir, prévoir) kan / må / vil / skal / bør
2 Infinitif après ? → sans å Jeg kan snakke.
3 Négation après modal Jeg kan ikke snakke.
4 Passé ? → verbe fort (kunne, måtte, ville, skulle, burde) Jeg måtte dra.

X. Résumé global

Modal Type de modalité Français Exemple clé
kan capacité / permission pouvoir / savoir Jeg kan svømme.
obligation devoir Jeg må jobbe.
skal futur / intention / règle devoir / aller Jeg skal ringe deg.
vil volonté / futur spontané vouloir Jeg vil lære norsk.
bør conseil moral devoir (moral) Du bør lese mer.

 

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-19″ data-testid= »conversation-turn-38″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

L’impératif en norvégien

I. Logique générale

L’impératif norvégien exprime un ordre, une demande, un conseil ou une invitation.
Il correspond à “fais !”, “viens !”, “regarde !”, mais son ton est souvent moins autoritaire qu’en français : tout dépend de l’intonation.

Langue à ton égalitaire → l’impératif est sobre, direct, souvent bienveillant.
Kom! (Viens !) n’est pas agressif — c’est factuel.

II. Formation de base

1. Pour les verbes réguliers en -e :
➡️ On supprime -e de l’infinitif.

Infinitif Impératif Traduction
å snakke Snakk! Parle !
å spise Spis! Mange !
å jobbe Jobb! Travaille !
å lese Les! Lis !
å skrive Skriv! Écris !

2. Pour les verbes courts (sans -e à l’infinitif) :
➡️ L’infinitif = impératif.

Infinitif Impératif Traduction
å bo Bo! Habite !
å tro Tro! Crois !
å gå Gå! Va / marche !
å se Se! Regarde !
å stå Stå! Tiens-toi debout !

3. Verbes irréguliers courants :

Infinitif Impératif Traduction
å være Vær! Sois !
å ha Ha! Aie !
å gjøre Gjør! Fais !
å si Si! Dis !
å vite Vit! Sache ! (rare, formel)

III. Forme négative

Négation = “ikke” placé après l’impératif.

Positif Négatif Traduction
Kom! Kom ikke! Ne viens pas !
Gå! Gå ikke! Ne pars pas !
Snakk! Snakk ikke! Ne parle pas !

Formes familières possibles :

  • Ikke gjør det! → Ne fais pas ça !

  • Ikke vær dum! → Ne sois pas bête !

IV. Impératif collectif (1ʳᵉ pers. pluriel)

Pour dire “Allons…”, “Faisons…”, on utilise la forme “la oss + infinitif” (avec å).

La oss gå! → Allons-y !
La oss spise! → Mangeons !
La oss se på filmen! → Regardons le film !

V. Politesse et adoucisseurs

Le ton se module par les mots, pas par la forme.
On peut adoucir avec :

  • vær så snill (de) → s’il te plaît / s’il vous plaît

  • kan du … ? → peux-tu… ?

  • skulle du kunne … ? → pourriez-vous (très poli)

Exemples :

  • Lukk døra! → Ferme la porte ! (neutre)

  • Vær så snill, lukk døra. → Ferme la porte, s’il te plaît.

  • Kan du lukke døra? → Peux-tu fermer la porte ?

VI. Résumé Snakkar

Type Structure Exemple Sens
Impératif positif verbe sans -e Spis! Mange !
Impératif négatif verbe + ikke Snakk ikke! Ne parle pas !
Impératif collectif La oss + infinitif La oss dra! Allons !
Poli / adouci Vær så snill / kan du Vær så snill, hjelp meg. Aide-moi s’il te plaît.

VII. Règle réflexe Snakkar

Infinitif – e = impératif.

Le norvégien n’ordonne pas : il invite à agir.
L’impératif est une ouverture d’action, jamais un cri.

Le futur en norvégien

I. Logique fondamentale

Le norvégien n’a pas de futur simple grammatical comme le français.
→ Il exprime le futur à travers le sens, non la morphologie.
La langue distingue intention, plan, probabilité ou spontanéité par le choix du modal ou par le contexte temporel.

Le futur, en norvégien, c’est le présent projeté.
On ne change pas le verbe — on change la perspective.

II. Les trois façons d’exprimer le futur

Type de futur Structure Exemple Traduction
Présent à valeur future [verbe au présent] + [complément de temps futur] Jeg reiser i morgen. Je pars demain.
Futur planifié / décidé skal + infinitif Jeg skal møte henne klokka åtte. Je vais la voir à 8h.
Futur probable / volontaire / intentionnel vil + infinitif Det vil regne i kveld. Il va probablement pleuvoir ce soir.

III. 1. Le présent à valeur de futur

Le cas le plus naturel et le plus courant.
→ Quand le contexte indique déjà le futur (temps, date, plan), le présent suffit.

Exemples :

  • Vi drar til Bergen i morgen. → Nous partons à Bergen demain.

  • Hun kommer snart. → Elle arrive bientôt.

  • Forestillingen begynner klokka seks. → Le spectacle commence à 18h.

Règle : pas besoin de skal si l’action est déjà prévue, fixée, ou inscrite dans le calendrier.

IV. 2. Le futur planifié ou décidé : skal + infinitif

Usage : intention ferme, promesse, projet, ordre, plan officiel.
C’est le futur objectif (lié à une obligation ou un engagement).

Sujet skal + infinitif Exemple
Jeg skal Jeg skal reise i morgen. – Je vais partir demain.
Du skal Du skal få se det. – Tu vas voir.
Vi skal Vi skal bygge et hus. – Nous allons construire une maison.

Nuances :

  • Jeg skal ringe deg. → Promesse : je te rappellerai.

  • Han skal begynne på universitetet. → Décision établie.

  • Skal vi gå? → On y va ? (forme interrogative collective = “et si on allait ?”)

V. 3. Le futur volontaire / probable : vil + infinitif

Usage : exprimer la volonté personnelle, la prédiction, ou un futur spontané.
→ C’est le futur subjectif, souvent plus émotionnel ou incertain.

Sujet vil + infinitif Exemple
Jeg vil Jeg vil lære norsk. – Je veux apprendre le norvégien.
Det vil Det vil snø i morgen. – Il neigera demain.
Hun vil Hun vil sikkert komme senere. – Elle viendra sûrement plus tard.

Nuances :

  • vil = “va probablement” → Det vil ta tid. (Ça va prendre du temps.)

  • vil ikke = refus → Jeg vil ikke dra. (Je ne veux pas partir.)

VI. Autres façons idiomatiques d’exprimer le futur

Expression Usage Exemple
kommer til å + infinitif futur inévitable, conséquence Det kommer til å regne. → Il va pleuvoir (inévitable).
holder på å + infinitif action en cours / presque future Jeg holder på å sovne. → Je suis sur le point de m’endormir.
skal til å + infinitif action imminente Jeg skal til å gå. → Je m’apprête à partir.

Nuances fines :

  • skal → planifié.

  • vil → voulu ou probable.

  • kommer til å → va se produire (cause → effet).

  • skal til å → sur le point de.

VII. Le futur dans les subordonnées

Type Exemple Traduction
Principal au futur (skal/vil) + subordonnée au présent Jeg tror det blir fint i morgen. Je pense qu’il fera beau demain.
Pas de “futur du futur” : le présent suffit Når han kommer, skal vi spise. Quand il viendra, nous mangerons.

VIII. Récapitulatif global

Forme Type de futur Nuance Exemple
présent simple plan certain, horaire objectif, fixé Vi møtes i kveld.
skal + inf. planifié, voulu, ordonné détermination Jeg skal studere i Oslo.
vil + inf. probable, volontaire subjectif / émotionnel Det vil gå bra.
kommer til å + inf. futur logique inévitable Det kommer til å skje.
skal til å + inf. imminent sur le point de Jeg skal til å dra.

IX. Réflexe Snakkar

Le futur norvégien n’est pas un temps, c’est un angle de vue.

Tu ne dis pas quand quelque chose se passe, tu dis comment il est perçu :

  • skal → planifié

  • vil → voulu

  • kommer til å → certain

  • présent simple → déjà prévu

Ainsi, le futur est toujours ancré dans le réel : c’est l’avenir vu depuis aujourd’hui.

Le Prétérit (Preteritum) en norvégien

I. Logique fondamentale

Le preteritum (passé simple norvégien) sert à exprimer :

  • une action terminée,

  • un fait passé concret,

  • une habitude révolue.

Le norvégien n’a pas de passé composé.
Le preteritum couvre à la fois j’ai fait et je faisais.
C’est le temps du passé “plein” — simple mais total.

Exemples :

  • Jeg bodde i Oslo. → Je vivais / j’ai vécu à Oslo.

  • Han kom i går. → Il est venu hier.

  • Vi snakket mye. → Nous avons beaucoup parlé.

II. Deux grands groupes de verbes

Type de verbe Formation Exemple Traduction
faible (régulier) ajoute -et / -te / -de snakke → snakket parler → parlait / a parlé
fort (irrégulier) changement interne de voyelle drikke → drakk boire → but / buvait

III. Verbes faibles (réguliers)

1. Verbes en -et (type A)

→ le plus fréquent : infinitif -e → +et

Infinitif Prétérit Traduction
å snakke snakket parler
å jobbe jobbet travailler
å danse danset danser
å vente ventet attendre
å kjøpe kjøpte acheter
å høre hørte entendre
å leve levde vivre

2. Choix de terminaison (selon la consonne finale)

Fin du radical Terminaison Exemple
p, k, s, t -et snakket
f, l, r, v -te kjøpte, hørte
voyelle + g/d -de levde

Prononciation : le -et final se dit souvent [ə] → snakka à l’oral.

IV. Verbes forts (irréguliers)

Ces verbes changent leur voyelle interne (ablaut), comme en anglais (sing → sang).

Infinitif Prétérit Traduction
å være var être
å ha hadde avoir
å gjøre gjorde faire
å dra dro aller (partir)
å komme kom venir
å gå gikk aller / marcher
å se voir
å ta tok prendre
å finne fant trouver
å skrive skrev écrire
å spise spiste (régulier) manger
å forstå forstod comprendre
å drikke drakk boire
å stå stod se tenir debout
å bli ble devenir / rester
å få fikk recevoir / obtenir
å gi ga donner
å si sa dire
å vite visste savoir
å sette satte poser / mettre
å ligge être allongé
å sitte satt être assis
å hjelpe hjalp aider

V. Négation et ordre

Comme toujours en norvégien :

ikke se place après le verbe conjugué.

Exemples :

  • Jeg bodde ikke der. → Je n’habitais pas là.

  • Han kom ikke i går. → Il n’est pas venu hier.

VI. Usage temporel

Type d’action Exemple Traduction
Action ponctuelle Han kom klokka åtte. Il est arrivé à 8h.
Action répétée Jeg spilte fotball hver dag. Je jouais au foot tous les jours.
Action interrompue Jeg sov da du ringte. Je dormais quand tu as appelé.
Fait daté I 2010 bodde jeg i Bergen. En 2010, je vivais à Bergen.

VII. Prétérit vs Présent parfait (har + participe)

Le norvégien moderne utilise aussi har + participe pour les conséquences présentes :

  • Jeg har bodd i Oslo i fem år. → J’habite à Oslo depuis 5 ans.

  • Jeg bodde i Oslo i fem år. → J’y ai vécu (et ce temps est fini).

Type d’action Preteritum Perfekt
Terminée Jeg jobbet i går.
Liée au présent Jeg har jobbet i dag.

VIII. Expression du passé dans la phrase

Ordre typique :
[Sujet] + [verbe au prétérit] + [ikke/adverbe] + [complément]

Vi bodde ikke i byen. → Nous n’habitions pas en ville.
Han skrev brevet i går. → Il a écrit la lettre hier.

IX. Schéma Snakkar de formation

  1. Repère le radical.

    • snakke → snakk-

  2. Ajoute la terminaison.

    • si radical fort → modifie voyelle (skrive → skrev)

    • si radical faible → +et / +te / +de

  3. Simplifie à l’oral.

    • snakket → snakka, jobbet → jobba

Une langue de récit simple : un seul passé, mille nuances contextuelles.

X. Résumé global

Type de verbe Marque du passé Exemple Traduction
Faible (régulier) +et / +te / +de snakket, kjøpte, levde j’ai parlé, acheté, vécu
Fort (irrégulier) changement vocalique skrev, kom, gikk j’ai écrit, venu, allé
Être / avoir var / hadde Jeg var syk. / Jeg hadde tid. J’étais malade / J’avais du temps
Négation verbe + ikke Jeg så ikke deg. Je ne t’ai pas vu

XI. Réflexe Snakkar

Le preteritum norvégien est un verbe qui a fini sa course.

Pas de distinction “j’ai fait” / “je faisais” :
tout est dans le contexte.

Tu changes la forme, pas le temps
tu marques la trace du réel.

Les verbes irréguliers en norvégien (Uregelrette verb)

I. Logique générale

Les verbes irréguliers (appelés sterke verb, “forts”) sont des verbes dont la voyelle du radical change au passé (et souvent aussi au participe passé).
C’est la même logique qu’en anglais ou en allemand :

drink → drank → drunk
drikke → drakk → drukket

Le norvégien a environ 80 verbes irréguliers réellement utiles au quotidien.
Ils sont anciens, très fréquents, et servent de structure de la langue vivante.

II. Structure de conjugaison

Les verbes irréguliers se reconnaissent parce qu’ils :

  • ne prennent pas la terminaison -et / -te / -de au prétérit ;

  • changent de voyelle interne selon trois temps-clés :
    Infinitiv – Preteritum – Perfektum partisipp.

Exemple type Traduction
å drikke – drakk – drukket boire – but – bu
å finne – fant – funnet trouver – trouva – trouvé
å skrive – skrev – skrevet écrire – écrivit – écrit

III. Groupes de variation (régularités internes)

1. Verbes à alternance i → a → i/u

Infinitif Prétérit Participe Traduction
drikke drakk drukket boire
sitte satt sittet être assis
ligge ligget être allongé
stikke stakk stukket piquer, filer
finne fant funnet trouver
vinne vant vunnet gagner
springe sprang sprunget courir
synge sang sunget chanter
ringe ringte (semi-régulier) ringt téléphoner

2. Verbes à alternance e → a → e

Infinitif Prétérit Participe Traduction
skrive skrev skrevet écrire
gi ga gitt donner
bli ble blitt devenir / rester
se sett voir
be ba bedt prier / demander
lese leste (semi-régulier) lest lire

3. Verbes à alternance å → o/u → å/u

Infinitif Prétérit Participe Traduction
stå stod stått se tenir debout
gikk gått aller / marcher
fikk fått recevoir / obtenir
forstå forstod forstått comprendre
sove sov sovet dormir
love lovte (régulier) lovt promettre

4. Verbes à alternance u → ø/o → u

Infinitif Prétérit Participe Traduction
bruke brukte (régulier) brukt utiliser
suge sugde sugd sucer
fly fløy flydd / fløyet voler (dans l’air)
fryse frøs frosset geler
skyte skjøt skutt tirer (arme)
bryte brøt brutt casser, rompre

5. Verbes à alternance korte voyelles – changement radical

Infinitif Prétérit Participe Traduction
ta tok tatt prendre
komme kom kommet venir
bli ble blitt devenir / rester
gjøre gjorde gjort faire
være var vært être
vite visste visst savoir
stå stod stått se tenir debout

IV. Verbes de base incontournables

Infinitif Prétérit Participe Traduction
å være var vært être
å ha hadde hatt avoir
å gjøre gjorde gjort faire
å si sa sagt dire
å vite visste visst savoir
å gå gikk gått aller
å komme kom kommet venir
å bli ble blitt devenir / rester
å få fikk fått recevoir
å ta tok tatt prendre

Ces 10 verbes = 70 % des occurrences passées dans le norvégien courant.

V. Participe passé (Perfektum partisipp)

Structure :

  • Souvent -et (verbes faibles)

  • Ou forme irrégulière (verbes forts)

Utilisé avec har pour le parfait :
Jeg har skrevet. → J’ai écrit.
Hun har vært der. → Elle a été là.

Remarques :

  • Le participe est invariable (sauf emploi adjectival).

  • Certains participes existent en double forme :

    • har stekt / har stekt (faire frire / rôti)

    • har drukket / har drikket (usage dialectal).

VI. Usage oral et simplification phonétique

Les Norvégiens “raccourcissent” souvent à l’oral :

Jeg drakk kaffe i morges. → [jæ drak kɑfə i mōʂ]
Han skrev boka. → [hɑn skreːv buːkɑ]

La prononciation garde la voyelle longue du radical comme repère de sens.

VII. Particularités idiomatiques

Verbe Usage spécifique Exemple
bli devenir / être (passif) Han ble syk. (Il est tombé malade.)
recevoir / obtenir / faire faire Jeg fikk gjort det. (J’ai réussi à le faire.)
peut signifier “fonctionner” Det gikk bra. (Ça s’est bien passé.)
være auxiliaire de mouvement passé Han er gått. (Il est parti — plus littéraire.)

VIII. Repères de mémorisation Snakkar

1. 5 racines-clés à maîtriser

Schéma vocalique Modèle Exemple
i–a–i drikke–drakk–drukket boire
i–a–u finne–fant–funnet trouver
e–a–e skrive–skrev–skrevet écrire
å–o–å stå–stod–stått se tenir debout
a–o–a ta–tok–tatt prendre

2. Règle mnémotechnique : “le souffle du temps”

En norvégien, le passé fait bouger la voyelle :
le mot se “retire”, comme une respiration.

IX. Tableau récapitulatif des 40 verbes irréguliers essentiels

Infinitif Prétérit Participe Traduction
være var vært être
ha hadde hatt avoir
gjøre gjorde gjort faire
si sa sagt dire
vite visste visst savoir
gikk gått aller
komme kom kommet venir
bli ble blitt devenir
fikk fått recevoir
ta tok tatt prendre
se sett voir
skrive skrev skrevet écrire
stå stod stått se tenir debout
finne fant funnet trouver
drikke drakk drukket boire
spise spiste spist manger
forstå forstod forstått comprendre
gi ga gitt donner
sove sov sovet dormir
hjelpe hjalp hjulpet aider
vinne vant vunnet gagner
synge sang sunget chanter
springe sprang sprunget courir
sitte satt sittet être assis
ligge ligget être allongé
bryte brøt brutt casser
skyte skjøt skutt tirer
fryse frøs frosset geler
fly fløy fløyet voler
stå stod stått se tenir debout
gikk gått aller
fikk fått recevoir
bli ble blitt devenir
vite visste visst savoir
dra dro dratt / dradd partir
velge valgte valgt choisir
forstå forstod forstått comprendre
selge solgte solgt vendre
treffe traff truffet rencontrer

X. Réflexe Snakkar

Le verbe irrégulier norvégien est un souvenir du vieux nordique :
la voyelle bouge, mais la racine reste.

Pour le maîtriser, pense-le comme une légende orale :
tu n’apprends pas une terminaison,
tu entends une mutation du souffle du mot à travers le temps.

l'informatique & l'entreprise
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-0″ data-testid= »conversation-turn-46″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Informatique (Datateknologi)

Français Norvégien Prononciation approx.
l’ordinateur datamaskin [ˈdɑːtɑmɑˌʃiːn]
le portable (ordinateur) bærbar (datamaskin) [ˈbæːrˌbɑːr]
l’écran skjerm [ʃærm]
le clavier tastatur [tɑstɑˈtʉːr]
la souris mus [mʉːs]
le clic klikk [klɪkː]
la touche tast [tɑst]
la clé USB minnepenn [ˈmɪnːɛˌpɛnː]
le disque dur harddisk [ˈhɑːɖˌdɪsk]
la mémoire minne [ˈmɪnːɛ]
le logiciel programvare [prʊˈɡrɑmˌvɑːrɛ]
le matériel maskinvare [mɑˈʃiːnˌvɑːrɛ]
le système d’exploitation operativsystem [ʊpɛrɑˈtiːvˌsʏˈsteːm]
le réseau nettverk [ˈnɛtːværk]
l’internet internett [ˈɪntɛrnɛtː]
le site web nettside [ˈnɛtːˌsiːdɛ]
la page d’accueil hjemmeside [ˈjɛmɛˌsiːdɛ]
le moteur de recherche søkemotor [ˈsøːkɛˌmʊtʊr]
le lien lenke [ˈlɛŋkɛ]
le compte konto [ˈkɔnːtʊ]
le mot de passe passord [ˈpɑsˌʊɖ]
la base de données database [ˈdɑːtɑˌbɑːsɛ]
la connexion tilkobling [ˈtɪlˌkʊblɪŋ]
télécharger laste ned [ˈlɑstɛ neːd]
charger / uploader laste opp [ˈlɑstɛ ɔpː]
enregistrer lagre [ˈlɑːɡrɛ]
supprimer slette [ˈʃlɛtːɛ]
copier kopiere [kʊˈpiːɛrɛ]
coller lime inn [ˈliːmɛ ɪnː]
imprimer skrive ut [ˈskriːvɛ ʉtː]
le fichier fil [fiːl]
le dossier mappe [ˈmɑpːɛ]
le cloud sky [ʃyː]
le serveur server [ˈsærvɛr]
le pare-feu brannmur [ˈbrɑnːˌmʉːr]
le virus virus [ˈviːrʉs]
le piratage hacking [ˈhækːɪŋ]
le mot-clé nøkkelord [ˈnœkːɛluːɖ]
le code kode [ˈkuːdɛ]
coder å kode [ˈkuːdɛ]
programmer å programmere [prʊɡrɑˈmeːrɛ]
déboguer å feilsøke [ˈfæiːlˌsøːkɛ]
le développeur utvikler [ˈʉːtvɪklɛr]
le site e-commerce nettbutikk [ˈnɛtːbʉˌtɪkː]
le réseau social sosialt nettverk [sʊsɪˈɑːlt ˈnɛtˌværk]
le message melding [ˈmɛlːɪŋ]
le mail e-post [ˈeːpɔst]
l’adresse mail e-postadresse [ˈeːpɔstɑˌdrɛsɛ]
la pièce jointe vedlegg [ˈveːdlɛɡː]
la caméra kamera [ˈkɑmɛrɑ]
le micro mikrofon [mɪkrʊˈfuːn]
le casque audio hodetelefoner [ˈhuːdɛtɛlɛˌfuːnɛr]
l’application app / applikasjon [ˈæpː] / [ɑplɪkɑˈʃuːn]
le smartphone smarttelefon [ˈsmɑːʈtɛlɛˌfuːn]

Entreprise & Business (Bedrift og Forretning)

Français Norvégien Prononciation
l’entreprise bedrift / firma / selskap [bɛˈdrɪft] / [ˈfɪrmɑ] / [ˈsɛlˌskɑːp]
le bureau kontor [kʊnˈtuːr]
la société selskap [ˈsɛlˌskɑːp]
le chef sjef [ʃeːf]
le collègue kollega [kʊˈleːɡɑ]
l’employé ansatt [ˈɑnˌsatː]
le stagiaire praktikant [prɑktɪˈkɑnt]
le manager leder [ˈleːdɛr]
le PDG direktør [dɪrɛkˈtøːr]
le service avdeling [ɑvˈdeːlɪŋ]
le département RH personalavdeling [pɛʂʊˈnɑːlɑvˌdeːlɪŋ]
la comptabilité regnskap [ˈræiːnˌskɑːp]
le marketing markedsføring [ˈmɑrkɛdsˌføːrɪŋ]
la vente salg [sɑlɡ]
la production produksjon [prʊdʉkˈʃuːn]
la logistique logistikk [lʊɡɪˈstɪkː]
le client kunde [ˈkʉnːdɛ]
le fournisseur leverandør [lɛvɛrɑnˈdøːr]
le partenaire partner [ˈpɑːʈnɛr]
le contrat kontrakt [kʊnˈtrɑkt]
le projet prosjekt [prʊˈʃɛkt]
la réunion møte [ˈmøːtɛ]
le rapport rapport [rɑˈpɔʈ]
la décision beslutning [bɛˈʂlʉtːnɪŋ]
la stratégie strategi [strɑtɛˈɡiː]
le plan plan [plɑːn]
la mission oppdrag [ˈɔpːdrɑːɡ]
la responsabilité ansvar [ˈɑnːsvɑːr]
le résultat resultat [rɛsʉlˈtɑːt]
le succès suksess [sʉkˈseːs]
l’échec fiasko [ˈfjɑskʊ]
le salaire lønn [lœnː]
le poste stilling [ˈstɪlːɪŋ]
le contrat de travail arbeidskontrakt [ˈɑrbæɪdsˌkʊntrɑkt]
la pause pause [ˈpæʉsɛ]
la réunion en ligne nettmøte [ˈnɛtːˌmøːtɛ]
le document dokument [dʊkʊˈmɛnːt]
la signature signatur [sɪŋnɑˈtʉːr]
le courriel professionnel jobbe-epost [ˈjʊbːɛ eːpɔst]
le site de l’entreprise bedriftsnettsted [bɛˈdrɪftsˌnɛtːstɛːd]
le budget budsjett [bʉdˈʃɛtː]
la facture faktura [fɑkˈtʉːrɑ]
les impôts skatt [skɑtː]
le bénéfice fortjeneste [fʊrˈtjɛːnɛstɛ]
la perte tap [tɑːp]
l’investissement investering [ɪnvɛsˈteːrɪŋ]
la croissance vekst [vɛkst]
le marché marked [ˈmɑrkɛd]
la concurrence konkurranse [kʊŋkʊˈrɑnsɛ]
le client cible målgruppe [ˈmoːlˌɡrʉpːɛ]
la marque merke [ˈmærkɛ]
la publicité reklame [rɛˈklɑːmɛ]
la campagne kampanje [kɑmˈpɑnjɛ]
le devis tilbud [ˈtɪlːbʉːd]
la commande bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
la livraison levering [lɛˈveːrɪŋ]
la facture payée betalt faktura [bɛˈtɑːlt fɑkˈtʉːrɑ]
la société mère morselskap [ˈmuːʂɛlˌskɑːp]
la filiale datterselskap [ˈdɑtːɛʂɛlˌskɑːp]
la start-up oppstartsbedrift [ˈɔpːstɑːʈs bɛˈdrɪft]
la multinationale internasjonalt selskap [ɪntɛrnɑˈʃuːnɑlt ˈsɛlˌskɑːp]
le conseil rådgivning [ˈroːɡjiːvnɪŋ]
la formation opplæring [ˈɔpˌlæːrɪŋ]
la négociation forhandling [fʊrˈhɑnlɪŋ]
le partenariat samarbeid [ˈsɑmːɑrbæɪd]
l’accord avtale [ˈɑːvˌtɑːlɛ]
la direction ledelse [ˈleːdɛlsɛ]
le dirigeant leder [ˈleːdɛr]
le siège social hovedkontor [ˈhuːvɛdkʊnˌtuːr]
la réunion d’équipe teammøte [ˈtiːmˌmøːtɛ]
la présentation presentasjon [prɛsɛntɑˈʃuːn]
le client potentiel potensiell kunde [pʊtɛnˈsiːɛl ˈkʉnːdɛ]
la croissance durable bærekraftig vekst [ˈbæːrɛˌkrɑftɪɡ vɛkst]
 
le gérondif

Le gérondif en norvégien

I. Introduction : il n’y a pas de gérondif grammatical en norvégien

Le norvégien n’a pas de terminaison équivalente à notre -ant (en mangeant, en parlant, en travaillant).
Mais il exprime la même idée simultanéité, moyen, cause, manière par trois constructions fonctionnelles.

Le “gérondif norvégien” n’existe pas comme forme,
mais il vit dans la syntaxe : le norvégien pense “action en cours”, pas “en + participe”.

II. Trois grandes manières d’exprimer le gérondif

Type d’équivalence Structure norvégienne Exemple Traduction
1. En faisant X → pendant qu’on fait X mens + [verbe conjugué] Jeg hører på musikk mens jeg jobber. J’écoute de la musique en travaillant.
2. En faisant X → par le fait de X (moyen) ved å + infinitif Han lærte norsk ved å lese bøker. Il a appris le norvégien en lisant des livres.
3. Action en cours / simultanéité simple være + i ferd med å + infinitif Hun er i ferd med å sovne. Elle est en train de s’endormir.

III. Détails et nuances d’usage

1. “mens” + verbe conjugué

→ correspond à pendant que / en même temps que
→ insiste sur la simultanéité de deux actions.

Structure :

[Sujet] + [verbe 1] + mens + [sujet 2] + [verbe 2]

Exemples :

  • Han lager mat mens jeg dekker bordet. → Il prépare le repas pendant que je mets la table.

  • Hun snakker mens hun skriver. → Elle parle en écrivant.

→ très fréquent dans la langue parlée.

2. “ved å” + infinitif

→ exprime la manière ou le moyen : “en faisant quelque chose”.
→ correspond au gérondif instrumental français.

Structure :

ved å + infinitif

Exemples :

  • Du lærer språk ved å bruke det. → Tu apprends une langue en la pratiquant.

  • Han ble bedre ved å trene hver dag. → Il s’est amélioré en s’entraînant chaque jour.

  • Vi sparer tid ved å planlegge. → Nous gagnons du temps en planifiant.

→ très courant dans le registre écrit et formel.

3. “være i ferd med å” + infinitif

→ exprime une action en train de se produire, souvent imminente.
→ correspond à être en train de.

Exemples :

  • Jeg er i ferd med å sovne. → Je suis en train de m’endormir.

  • De er i ferd med å bygge et nytt hus. → Ils sont en train de construire une nouvelle maison.

  • Han var i ferd med å falle. → Il était sur le point de tomber.

→ nuance de transition, ou de processus en cours.

IV. Autres expressions proches

Expression Sens Exemple Traduction
mens du + verbe pendant que Mens du venter, kan du lese. En attendant, tu peux lire.
ved å ikke + infinitif en ne faisant pas Han sparte tid ved å ikke vente. Il a gagné du temps en ne patientant pas.
uten å + infinitif sans faire Hun gikk uten å si noe. Elle est partie sans rien dire.

V. Résumé comparatif

Français Norvégien Structure
en mangeant ved å spise moyen / manière
en parlant mens jeg snakker simultanéité
en s’endormant i ferd med å sovne action en cours
sans parler uten å snakke négatif
en ne faisant pas ved å ikke gjøre négatif du moyen

VI. Schéma Snakkar

Le français colle ses actions (“en parlant”),
le norvégien les met côte à côte :

– simultanéité : mens
– moyen : ved å
– processus : i ferd med å

Règle réflexe :

Si tu peux dire “pendant que” → mens
Si tu peux dire “grâce au fait de” → ved å
Si tu veux dire “en train de” → i ferd med å

VII. Exemples globaux

  • Jeg ble kjent med henne ved å jobbe sammen med henne.
    → Je l’ai connue en travaillant avec elle.

  • Han smiler mens han snakker.
    → Il sourit en parlant.

  • Vi er i ferd med å avslutte prosjektet.
    → Nous sommes en train de terminer le projet.

 

Le gérondif norvégien est un esprit, pas une terminaison.

Il vit dans trois portes :

  • mens (temps)

  • ved å (moyen)

  • i ferd med å (processus)

Ce n’est pas une forme figée, c’est une manière d’habiter l’action.

Le Presens Perfektum (le passé composé norvégien)

Le presens perfektum sert à parler d’une action passée qui a encore un lien avec le présent, exactement comme le passé composé en français.
C’est le temps de ce que tu as fait, as vécu, viens de terminer, ou dont les effets se sentent encore maintenant.

Formation :
har + participe passé (perfektum partisipp)
Exemples :

  • Jeg har spist. → J’ai mangé.

  • Han har jobbet mye i dag. → Il a beaucoup travaillé aujourd’hui.

  • Vi har sett filmen. → Nous avons vu le film.

Auxiliaire :
toujours har (avoir), même pour les verbes de mouvement.
Le norvégien n’utilise pas être comme en français.

Participe passé :

  • Verbes réguliers : snakke → snakket, kjøpe → kjøpt, leve → levd

  • Verbes irréguliers : drikke → drukket, gjøre → gjort, komme → kommet, se → sett

Ordre de la phrase :
Sujet + har + participe + complément

  • Jeg har bodd i Oslo i fem år. → J’habite à Oslo depuis cinq ans.

  • Hun har ikke sovet. → Elle n’a pas dormi.

Valeurs d’emploi :

  1. Expérience → Jeg har vært i Japan. (J’ai été au Japon.)

  2. Action commencée dans le passé qui continue → Jeg har jobbet her siden 2019.

  3. Résultat présent → Jeg har mistet nøkkelen. (J’ai perdu la clé → elle est encore perdue.)

Différence avec le prétérit :

  • Jeg bodde i Oslo. → J’y vivais (action terminée).

  • Jeg har bodd i Oslo. → J’y ai vécu (ou j’y vis encore).

Règle Snakkar :
→ Si le passé a encore un effet, choisis har + participe.
→ Si le passé est coupé du présent, choisis le preteritum

Le Past Perfektum (le plus-que-parfait norvégien)

Le past perfektum sert à parler d’une action passée qui s’est produite avant une autre action passée.
C’est l’équivalent du plus-que-parfait en français : j’avais fait, elle était partie, nous avions vu.

Formation :
hadde + participe passé (perfektum partisipp)
Exemples :

  • Jeg hadde spist før jeg dro. → J’avais mangé avant de partir.

  • Han hadde jobbet hele dagen. → Il avait travaillé toute la journée.

  • Vi hadde sett filmen før. → Nous avions déjà vu le film.

Auxiliaire :
toujours hadde (avoir), même pour les verbes de mouvement.
Hun hadde kommet tidlig. → Elle était arrivée tôt.

Participe passé :
identique à celui du presens perfektum

  • régulier : snakket, kjøpt, levd

  • irrégulier : gjort, kommet, sett, drukket

Ordre de la phrase :
Sujet + hadde + participe + complément

  • Jeg hadde aldri vært i Norge før. → Je n’étais jamais allé en Norvège avant.

  • Da vi kom, hadde han allerede gått. → Quand nous sommes arrivés, il était déjà parti.

Valeurs d’emploi :

  1. Action accomplie avant une autre au passé → Hun hadde spist før filmen begynte.

  2. Action terminée et sans lien avec le présent → Jeg hadde mistet telefonen, men fant den igjen.

Différence avec le presens perfektum :

  • Jeg har lest boka. → J’ai lu le livre (résultat présent).

  • Jeg hadde lest boka. → J’avais lu le livre (avant un autre événement passé).

Règle Snakkar :
→ Si c’est “avant un passé”, choisis hadde + participe.
→ Le past perfektum est la mémoire du passé : ce qui était déjà fait quand le reste est arrivé.

Les verbes réflexifs en norvégien (Refleksive verb)

Les verbes réflexifs sont ceux où l’action revient sur le sujet — comme en français se laver, s’appeler, se lever.
En norvégien, on les forme avec le pronom réflexif “seg”, qui s’accorde avec le sujet.

I. Formation

Structure :
→ Sujet + verbe + seg (+ complément)

Français Norvégien Exemple
se laver å vaske seg Jeg vasker meg hver morgen. → Je me lave tous les matins.
se lever å reise seg Han reiser seg fra stolen. → Il se lève de sa chaise.
s’habiller å kle på seg Hun kler på seg. → Elle s’habille.
se dépêcher å skynde seg Vi må skynde oss. → Nous devons nous dépêcher.
s’appeler å hete Jeg heter Marcus. → Je m’appelle Marcus. (pas de seg ici, verbe intrinsèquement réflexif)

II. Les formes du pronom réflexif

Sujet Pronom réflexif Exemple
jeg (je) meg Jeg barberer meg.
du (tu) deg Du vasker deg.
han/hun (il/elle) seg Han barberer seg.
vi (nous) oss Vi skynder oss.
dere (vous) dere Dere setter dere.
de (ils/elles) seg De legger seg tidlig.

III. Temps et structure

Le seg reste toujours après le verbe conjugué (et pas après l’auxiliaire).

Temps Exemple Traduction
Présent Jeg vasker meg. Je me lave.
Passé Jeg vasket meg. Je me suis lavé.
Parfait Jeg har vasket meg. Je me suis lavé.
Futur Jeg skal vaske meg. Je vais me laver.

IV. Verbes réflexifs fréquents

Verbe norvégien Traduction
å vaske seg se laver
å barbere seg se raser
å kle på seg s’habiller
å kle av seg se déshabiller
å sette seg s’asseoir
å reise seg se lever
å legge seg se coucher
å skynde seg se dépêcher
å glede seg (til) se réjouir (de)
å bekymre seg (for) s’inquiéter (de/pour)
å konsentrere seg (om) se concentrer (sur)
å huske (pas réflexif) se rappeler (mais pas seg)
å interessere seg (for) s’intéresser (à)
å bry seg (om) se soucier (de)
å skamme seg (over) avoir honte (de)
å bestemme seg (for) se décider (à)

V. Réflexe Snakkar

→ Si le français dit se + verbe, le norvégien dit verb + seg.
→ Si tu veux dire “pour soi-même” → utilise seg.
→ Dans les temps composés, seg suit toujours le verbe principal.

Règle finale :

En norvégien, le réflexif n’est pas un “état”, c’est une boucle d’action.
Le sujet agit → l’action revient → seg ferme la phrase comme un miroir.

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-5″ data-testid= »conversation-turn-56″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

La voix passive en norvégien (Passiv form)

La voix passive sert à exprimer qu’une action est subie plutôt que faite par le sujet — comme en français : la porte est ouverte, le livre est écrit par…

En norvégien, il existe deux façons de former le passif :

  1. la forme en -s (suffixée) – très courante à l’oral et dans les journaux,

  2. la forme avec “bli” – plus descriptive, pour les changements d’état.

I. La forme en –s

Formation :
→ verbe actif + -s à la fin

Actif Passif en –s Traduction
De åpner døra. Døra åpnes. Ils ouvrent la porte → La porte est ouverte.
Han bygger huset. Huset bygges. Il construit la maison → La maison est construite.
Vi selger bilen. Bilen selges. Nous vendons la voiture → La voiture est vendue.

Usage :
– très fréquent dans le langage administratif, journalistique, impersonnel.
– souvent sans agent (on ne dit pas par qui).

Exemples :

  • Boken skrives nå. → Le livre est en train d’être écrit.

  • Møtet holdes i morgen. → La réunion est tenue demain.

  • Det sies at han er rik. → On dit qu’il est riche.

Temps :
On conjugue le verbe avant d’ajouter -s :

  • bygger → bygges (présent)

  • bygget → bygdes / ble bygd (passé)

II. La forme avec “bli + participe passé”

Formation :
bli (devenir) + participe passé du verbe principal

Actif Passif avec bli Traduction
Han åpner døra. Døra blir åpnet. Il ouvre la porte → La porte est ouverte.
De maler huset. Huset blir malt. Ils peignent la maison → La maison est peinte.
Politiet arresterer mannen. Mannen blir arrestert. La police arrête l’homme → L’homme est arrêté.

Usage :
– pour les actions dynamiques ou ponctuelles (ce qui arrive au sujet).
– met l’accent sur le processus ou le résultat de l’action.

Exemples :

  • Han ble arrestert i går. → Il a été arrêté hier.

  • Huset blir bygget nå. → La maison est en train d’être construite.

  • Brevene ble sendt i går. → Les lettres ont été envoyées hier.

III. Comparaison rapide

Type Structure Exemple Sens
-s passif verb + s Døra åpnes. ton neutre, institutionnel
bli passif bli + participe Døra blir åpnet. action / changement d’état
être (résultat) være + participe Døra er åpnet. état après action (comme “est ouverte”)

IV. L’état résultant (avec være)

Quand on veut insister sur le résultat stable d’une action (et non sur l’action elle-même), on utilise være + participe passé :

  • Døra er åpnet. → La porte est ouverte (résultat).

  • Huset er bygget. → La maison est construite (c’est fini).

V. Résumé Snakkar

But Forme Exemple Traduction
Action impersonnelle / neutre verbe + -s Filmen vises i kveld. Le film est diffusé ce soir.
Action ou événement bli + participe Han ble sendt hjem. Il a été renvoyé chez lui.
Résultat / état final være + participe Døra er lukket. La porte est fermée.

Règle Snakkar :

Si le français dit “est fait”, le norvégien peut dire trois choses selon la nuance :
bygges → c’est en train d’être fait, façon neutre ;
blir bygd → ça se fait (action réelle) ;
er bygd → c’est fait (résultat).

En norvégien, la voix passive n’efface pas l’action,
elle choisit le point de vue : processus, état ou institution.

 
 
Cas pratique de prononciation 1
bundle de vocabulaire B2

Le temps (Tid)

Français Norvégien Prononciation
le temps tid [tiːd]
la seconde sekund [sɛˈkʉnː]
la minute minutt [mɪˈnʉtː]
l’heure time [ˈtiːmɛ]
la journée dag [dɑːɡ]
la semaine uke [ˈʉːkɛ]
le mois måned [ˈmoːnɛd]
l’année år [oːr]
le matin morgen [ˈmɔrɛn]
l’après-midi ettermiddag [ˈɛtːɛrˌmɪdɑːɡ]
le soir kveld [kvɛlː]
la nuit natt [natː]
aujourd’hui i dag [iˈdɑːɡ]
hier i går [iˈɡoːr]
demain i morgen [iˈmɔrɛn]
maintenant [noː]
bientôt snart [snɑːʈ]
tard sent [seːnt]
tôt tidlig [ˈtiːdli]
toujours alltid [ˈɑlːtiːd]
jamais aldri [ˈɑlːdri]
souvent ofte [ˈʊfːtɛ]
parfois noen ganger [ˈnʊːɛn ˈɡɑŋɛr]
de temps en temps av og til [ɑːv ɔ ˈtɪlː]
une fois en gang [ɛn ɡɑŋ]
deux fois to ganger [tuː ˈɡɑŋɛr]
le calendrier kalender [kɑˈlɛnːdɛr]
la date dato [ˈdɑːtʊ]
le délai frist [frɪst]
le moment øyeblikk [ˈœyːɛˌblɪkː]
la saison årstid [ˈoːʂtiːd]
printemps vår [voːr]
été sommer [ˈsʊmːɛr]
automne høst [hœst]
hiver vinter [ˈvɪnːtɛr]

🛒 Le commerce (Handel)

Français Norvégien Prononciation
le commerce handel [ˈhɑnːdɛl]
le magasin butikk [bʉˈtɪkː]
le supermarché supermarked [ˈsʉːpɛrˌmɑrkɛd]
le centre commercial kjøpesenter [ˈçøːpɛˌsɛntɛr]
le marché marked [ˈmɑrkɛd]
le client kunde [ˈkʉnːdɛ]
le vendeur selger [ˈsɛlːɡɛr]
le produit produkt [prʊˈdʉkt]
la marchandise vare [ˈvɑːrɛ]
le prix pris [priːs]
le rabais rabatt [rɑˈbɑtː]
la promotion tilbud [ˈtɪlːbʉːd]
la facture faktura [fɑkˈtʉːrɑ]
la commande bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
livrer å levere [lɛˈveːrɛ]
acheter å kjøpe [ˈçøːpɛ]
vendre å selge [ˈsɛlːɡɛ]
payer å betale [bɛˈtɑːlɛ]
encaisser å ta imot betaling [tɑː ɪˈmuːt bɛˈtɑːlɪŋ]
le reçu kvittering [kvɪˈteːrɪŋ]
la caisse kasse [ˈkɑsːɛ]
le stock lager [ˈlɑːɡɛr]
le fournisseur leverandør [lɛvɛrɑnˈdøːr]
le consommateur forbruker [fʊrˈbrʉːkɛr]
la demande etterspørsel [ˈɛtːɛʂˌpœʂɛl]
l’offre tilbud [ˈtɪlːbʉːd]
importer å importere [ɪmpʊrˈteːrɛ]
exporter å eksportere [ɛkspʊrˈteːrɛ]
le commerce en ligne netthandel [ˈnɛtːhɑnˌdɛl]
la livraison levering [lɛˈveːrɪŋ]
le panier handlekurv [ˈhɑnːdɛˌkʉrv]
le ticket de caisse kassalapp [ˈkɑsːɑˌlɑpː]

👔 Les métiers (Yrker)

Français Norvégien Prononciation
un métier yrke [ˈʏrkɛ]
un travailleur arbeider [ˈɑrbæɪdɛr]
un employé ansatt [ˈɑnˌsatː]
un chef sjef [ʃeːf]
un ingénieur ingeniør [ɪnʃɛˈnjøːr]
un médecin lege [ˈleːɡɛ]
un infirmier sykepleier [ˈsyːkɛˌplæiːɛr]
un enseignant lærer [ˈlæːrɛr]
un étudiant student [stʉˈdɛnt]
un avocat advokat [ɑdvʊˈkɑːt]
un juge dommer [ˈdɔmːɛr]
un policier politimann [pʊlɪˈtiːmɑn]
un pompier brannmann [ˈbrɑnˌmɑnː]
un architecte arkitekt [ɑrkɪˈtɛkt]
un artiste kunstner [ˈkʉnːstnɛr]
un journaliste journalist [ʃʊrnɑˈlɪst]
un informaticien IT-spesialist [ˈiːteːspɛsɪɑˌlɪst]
un vendeur selger [ˈsɛlːɡɛr]
un cuisinier kokk [kɔkː]
un serveur kelner [ˈkɛlnɛr]
un chauffeur sjåfør [ʃɔˈføːr]
un mécanicien mekaniker [mɛˈkɑːnɪkɛr]
un électricien elektriker [ɛˈlɛktrɪkɛr]
un ouvrier arbeider [ˈɑrbæɪdɛr]
un directeur direktør [dɪrɛkˈtøːr]
un comptable regnskapsfører [ˈræiːnˌskɑːpsˌføːrɛr]
un entrepreneur gründer [ˈɡrʏnːdɛr]
un chercheur forsker [ˈfɔʂkɛr]
un traducteur oversetter [ˈuːvɛrˌʃɛtːɛr]
un musicien musiker [ˈmʉːsɪkɛr]
un conducteur fører [ˈføːrɛr]

🌍 Géographie (Geografi)

Français Norvégien Prononciation
le monde verden [ˈværːdɛn]
la Terre jorden [ˈjuːɖɛn]
un pays land [lan]
une ville by [byː]
un village landsby [ˈlɑnsbyː]
une région region [rɛɡɪˈʉːn]
une montagne fjell [fjɛlː]
une vallée dal [dɑːl]
une rivière elv [ɛlv]
un lac innsjø [ˈɪnˌʃøː]
la mer sjø [ʃøː]
l’océan hav [hɑːv]
une île øy [œyː]
la forêt skog [skuːɡ]
la plaine slette [ˈʃlɛtːɛ]
le désert ørken [ˈœrːkɛn]
le climat klima [ˈkliːmɑ]
le nord nord [nuːr]
le sud sør [søːr]
l’est øst [œst]
l’ouest vest [vɛst]
la frontière grense [ˈɡrɛnːsɛ]
la capitale hovedstad [ˈhuːvɛdstɑːd]
la carte kart [kɑʈ]

💰 Taxes et impôts (Skatter og avgifter)

Français Norvégien Prononciation
l’impôt skatt [skɑtː]
la taxe avgift [ˈɑːvˌjɪft]
la TVA merverdiavgift (mva) [ˈmeːrvæːrdiˌɑːvˌjɪft]
le contribuable skattebetaler [ˈskɑtːɛbɛˌtɑːlɛr]
l’administration fiscale skattekontor [ˈskɑtːɛkʊnˌtuːr]
le revenu inntekt [ˈɪnˌtɛkt]
le salaire brut bruttolønn [ˈbrʉtːʊlœnː]
le salaire net nettolønn [ˈnɛtːʊlœnː]
la déclaration selvangivelse [ˈsɛlvɑnˌjiːvɛlsɛ]
déduire å trekke fra [ˈtrɛkːɛ frɑː]
payer des impôts å betale skatt [bɛˈtɑːlɛ skɑtː]
exonéré d’impôt skattefri [ˈskɑtːɛfriː]
l’entreprise imposable skattepliktig bedrift [ˈskɑtːɛˌplɪktɪ bɛˈdrɪft]
la fiscalité beskatning [bɛˈskɑtnɪŋ]

🏦 Banque, argent et finance (Bank, penger og finans)

Français Norvégien Prononciation
la banque bank [bɑŋk]
le compte konto [ˈkɔnːtʊ]
la carte bancaire bankkort [ˈbɑŋkˌkɔʈ]
le distributeur (DAB) minibank [ˈmiːnɪˌbɑŋk]
le virement overføring [ˈuːvɛrˌføːrɪŋ]
déposer de l’argent å sette inn penger [ˈsɛtːɛ ɪnː ˈpɛŋɛr]
retirer de l’argent å ta ut penger [tɑː ʉtː ˈpɛŋɛr]
prêter å låne [ˈloːnɛ]
emprunter å låne [ˈloːnɛ]
le prêt lån [loːn]
le taux d’intérêt rente [ˈrɛnːtɛ]
la dette gjeld [jɛlː]
l’épargne sparing [ˈspɑːrɪŋ]
le compte épargne sparekonto [ˈspɑːrɛkɔnˌtʊ]
la carte de crédit kredittkort [krɛˈdɪtːkɔʈ]
le code PIN pinkode [ˈpɪnˌkuːdɛ]
le paiement betaling [bɛˈtɑːlɪŋ]
le transfert overføring [ˈuːvɛrˌføːrɪŋ]
le revenu inntekt [ˈɪnˌtɛkt]
la dépense utgift [ˈʉːtˌjɪft]
les économies oppsparing [ˈɔpˌspɑːrɪŋ]
investir å investere [ɪnvɛsˈteːrɛ]
l’investissement investering [ɪnvɛsˈteːrɪŋ]
le capital kapital [kɑpɪˈtɑːl]
le profit fortjeneste [fʊrˈtjɛːnɛstɛ]
la perte tap [tɑːp]
le budget budsjett [bʉdˈʃɛtː]
la facture faktura [fɑkˈtʉːrɑ]
le reçu kvittering [kvɪˈteːrɪŋ]
la monnaie mynt [mʏnːt]
les billets sedler [ˈseːdlɛr]
les pièces mynter [ˈmʏnːtɛr]
le prix pris [priːs]
cher dyr [dyːr]
bon marché billig [ˈbɪlːɪɡ]
le coût kostnad [ˈkɔstnɑːd]
la valeur verdi [vɛrˈdiː]
l’action (bourse) aksje [ˈɑkːʂɛ]
la bourse børs [bøːʂ]
les finances publiques offentlige finanser [ˈɔfːɛntlɪɡɛ fɪˈnɑnsɛr]
la crise économique økonomisk krise [œkʊˈnuːmɪsk ˈkriːsɛ]
Tous les temps de A à Z
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-7″ data-testid= »conversation-turn-60″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Les Temps en Norvégien (Tidsformer på norsk)

Le norvégien a une grammaire temporelle simple mais logique :
seulement 6 temps principaux couvrent toutes les nuances du passé, du présent et du futur.
Pas de subjonctif ni de conditionnel autonome : tout repose sur les auxiliaires et le contexte.

I. Présent : Presens

Structure

Radical verbal + terminaison régulière (-er pour la plupart des verbes, rien pour les irréguliers).

Exemples :

  • Jeg snakker norsk. → Je parle norvégien.

  • Hun bor i Oslo. → Elle habite à Oslo.

  • Vi leser boka. → Nous lisons le livre.

Valeurs

  1. Action présente : Jeg skriver nå. (J’écris maintenant.)

  2. Vérité générale : Vann koker ved 100 grader. (L’eau bout à 100°C.)

  3. Action future planifiée : Jeg reiser i morgen. (Je pars demain.)

  4. Habitude : Han trener hver dag. (Il s’entraîne tous les jours.)

Règle Snakkar :
Le présent norvégien est un présent-élastique : il peut étirer vers le futur ou résumer le passé.

II. Passé simple : Preteritum

Structure

Verbe faible → ajoute -et / -te / -de
Verbe fort (irrégulier) → changement de voyelle

Exemples :

  • Jeg jobbet i går. → J’ai travaillé hier.

  • Han drakk kaffe. → Il a bu du café.

Valeurs

  1. Action terminée : Jeg spiste klokka åtte. (J’ai mangé à 8h.)

  2. Habitude passée : Jeg bodde i Oslo. (Je vivais à Oslo.)

  3. Narration : Han kom, så og vant. (Il est venu, il a vu, il a vaincu.)

Différence avec français :
Couvre à la fois passé composé et imparfait. Le contexte fait la nuance.

III. Passé composé : Presens perfektum

Structure

har + participe passé

Exemples :

  • Jeg har spist. → J’ai mangé.

  • Vi har bodd her i fem år. → Nous habitons ici depuis 5 ans.

Valeurs

  1. Action achevée mais liée au présent : Jeg har lest boka. (J’ai lu le livre — et je m’en souviens.)

  2. Expérience : Jeg har vært i Kina. (J’ai déjà été en Chine.)

  3. Durée continue : Jeg har jobbet her siden 2020. (Je travaille ici depuis 2020.)

Règle : har = toujours utilisé (jamais “être” comme en français).

IV. Plus-que-parfait : Past perfektum

Structure

hadde + participe passé

Exemples :

  • Jeg hadde spist før jeg dro. → J’avais mangé avant de partir.

  • De hadde kommet da vi ringte. → Ils étaient arrivés quand nous avons appelé.

Valeur

→ Action passée antérieure à une autre action passée.

Règle Snakkar :
Si tu traduis “avait fait”, “était venu”, choisis hadde + participe.

V. Futur planifié / décidé : Skal + infinitif

Structure

skal + infinitif (sans å)

Exemples :

  • Jeg skal reise i morgen. → Je vais partir demain.

  • Vi skal møtes klokka åtte. → Nous allons nous voir à 8h.

Valeurs

  1. Plan personnel : Jeg skal lese mer norsk. (Je vais lire plus de norvégien.)

  2. Promesse / ordre : Du skal gjøre det! (Tu le feras !)

  3. Devoir prévu : Møtet skal holdes i dag. (La réunion doit avoir lieu aujourd’hui.)

Règle : futur certain, intention claire, ou plan établi.

VI. Futur probable / volontaire : Vil + infinitif

Structure

vil + infinitif (sans å)

Exemples :

  • Det vil regne i morgen. → Il va probablement pleuvoir demain.

  • Jeg vil lære norsk. → Je veux apprendre le norvégien.

Valeurs

  1. Volonté : Jeg vil ikke gå. (Je ne veux pas partir.)

  2. Probabilité : Det vil ta tid. (Cela prendra du temps.)

Règle : futur subjectif, désiré, ou pressenti.

VII. Futur logique / inévitable : Kommer til å + infinitif

Exemples :

  • Det kommer til å snø. → Il va neiger (inévitable).

  • Han kommer til å mislykkes. → Il va échouer (on le voit venir).

→ exprime une conséquence certaine.

VIII. Passé du futur / conditionnel : Skulle / Ville + infinitif

Le norvégien n’a pas de conditionnel grammatical.
Il utilise les formes passées des modaux :

Sens Structure Exemple Traduction
futur dans le passé skulle + infinitif Han sa han skulle komme. Il a dit qu’il viendrait.
hypothèse / condition ville + infinitif Jeg ville gjort det hvis jeg kunne. Je l’aurais fait si j’avais pu.

IX. Présent progressif (action en cours)

Le norvégien n’a pas de be + V-ing.
Il utilise des périphrases :

Idée Structure Exemple
en train de holder på å + infinitif Jeg holder på å lese. (Je suis en train de lire.)
sur le point de skal til å + infinitif Han skal til å gå. (Il est sur le point de partir.)
en cours de er i ferd med å + infinitif Vi er i ferd med å bygge huset. (Nous sommes en train de construire la maison.)

X. Futur antérieur : Har / Skal ha + participe passé

Structure

skal ha + participe = aura fait
har + participe dans un contexte futur = a déjà fait

Exemples :

  • Han skal ha fullført prosjektet innen fredag. → Il aura terminé le projet avant vendredi.

  • Når du kommer, har jeg spist. → Quand tu viendras, j’aurai mangé.

XI. Temps composés récapitulatifs

Temps Structure Exemple Traduction
Présent verb + -er Jeg snakker. Je parle.
Passé (preteritum) verb + -et / irrégulier Jeg snakket. J’ai parlé / Je parlais.
Parfait har + participe Jeg har snakket. J’ai parlé.
Plus-que-parfait hadde + participe Jeg hadde snakket. J’avais parlé.
Futur skal + infinitif Jeg skal snakke. Je parlerai.
Conditionnel / futur du passé skulle / ville + infinitif Jeg skulle snakke. Je devais / je parlerais.

XII. Expression du temps sans conjugaison

Le norvégien adore exprimer le temps avec des adverbes plutôt qu’un nouveau temps verbal.
C’est le contexte qui fait le temps, pas la morphologie.

Adverbe Sens Exemple
maintenant Jeg jobber nå.
i går hier Jeg jobbet i går.
i morgen demain Jeg skal jobbe i morgen.
alltid toujours Jeg har alltid likt det.
ofte souvent Vi reiste ofte.
snart bientôt Han kommer snart.

XIII. Schéma Snakkar mental

Imagine les temps comme 3 cercles :

  1. Nå (présent)Presens

  2. Før (avant)Preteritum, Perfektum, Past perfektum

  3. Etter (après)Skal / Vil / Kommer til å

Chaque phrase place ton action dans un moment du flux — pas dans un tiroir grammatical.

Résumé final

Axe Temps Forme Idée centrale
Présent Presens verb + -er ici et maintenant
Passé Preteritum verb + -et / irrégulier fait et fini
Passé lié au présent Presens perfektum har + participe passé encore présent
Passé avant un autre Past perfektum hadde + participe passé du passé
Futur planifié Skal + infinitif intention certaine  
Futur probable / voulu Vil + infinitif volonté ou probabilité  
Futur inévitable Kommer til å + infinitif conséquence logique  
Conditionnel Skulle / Ville + infinitif hypothèse / futur du passé  

Règle Snakkar ultime :

Le norvégien n’a pas “douze temps” comme le français.
Il a six fondations qu’il combine avec le contexte et les modaux.

La langue ne fige pas le temps,
elle raconte le mouvement entre “nå” (maintenant), “før” (avant) et “etter” (après).

 

Le conditionnel en norvégien, L’art de créer des hypothèses

I. Introduction

Le norvégien n’a pas de “conditionnel” grammatical comme le français (je ferais, j’irais, je pourrais).
Mais il exprime toutes les nuances de condition, d’hypothèse, de regret ou de politesse grâce à un système modal logique et vivant.

Ce système repose sur deux piliers :

  1. Les auxiliaires modaux (ville, skulle, kunne, måtte, burde).

  2. Le preteritum (le passé simple) utilisé avec valeur hypothétique.

Le conditionnel norvégien n’est donc pas un “temps” :
c’est une posture mentale, celle du possible, du souhaité, ou du non-réalisé.

II. Les deux grands modèles

1. Le conditionnel “futur dans le passé” :

skulle + infinitif → ce qui était prévu, promis ou imaginé.

Exemple Traduction
Han sa at han skulle komme. Il a dit qu’il viendrait.
Vi skulle møtes i går. Nous devions nous voir hier.
Jeg visste at det skulle regne. Je savais qu’il allait pleuvoir.

→ “skulle” porte la promesse, le plan ou le destin.

2. Le conditionnel hypothétique :

ville + infinitif ou ville + ha + participe passé
→ exprime ce qui aurait pu se passer, ou ce qu’on voudrait faire.

Exemple Traduction
Jeg ville gjort det hvis jeg kunne. Je l’aurais fait si j’avais pu.
Jeg ville kjøpt bilen, men jeg har ikke penger. J’achèterais la voiture, mais je n’ai pas d’argent.
Hun ville reist, om hun hadde tid. Elle voyagerait si elle avait le temps.
Jeg ville ikke sagt det. Je ne l’aurais pas dit.

→ “ville” traduit la volonté, l’intention, ou la conséquence imaginaire.

III. La structure des hypothèses

Le conditionnel norvégien s’exprime souvent par une phrase en “hvis” (si) :

Structure Exemple Traduction
Si + présent → futur / modal Hvis jeg har tid, skal jeg komme. Si j’ai le temps, je viendrai.
Si + preteritum → conditionnel présent Hvis jeg hadde tid, ville jeg komme. Si j’avais le temps, je viendrais.
Si + past perfektum → conditionnel passé Hvis jeg hadde hatt tid, ville jeg ha kommet. Si j’avais eu le temps, je serais venu.

→ Le niveau d’irréalité augmente à mesure qu’on descend dans le passé.

IV. Les modaux dans le conditionnel

Verbe modal Sens de base Nuance conditionnelle
ville vouloir / futur probable hypothèse, volonté irréelle
skulle devoir / futur prévu plan irréalisé ou moral
kunne pouvoir capacité non réalisée
burde devoir moral regret, obligation non accomplie
måtte devoir (nécessité) obligation hypothétique

Exemples :

  • Jeg kunne hjulpet deg. → J’aurais pu t’aider.

  • Du burde gjort det. → Tu aurais dû le faire.

  • Han måtte ha visst det. → Il devait le savoir (probabilité passée).

  • Jeg skulle ønske jeg var der. → J’aimerais (littéralement : “je devrais souhaiter”) être là.

V. Le conditionnel poli

En norvégien, la politesse s’exprime souvent avec ville ou kunne au preteritum :

Forme Traduction
Jeg ville gjerne snakke med deg. J’aimerais te parler.
Kunne du hjelpe meg? Pourrais-tu m’aider ?
Ville du vært så snill å vente litt? Serais-tu assez aimable pour attendre un peu ?

→ Ce n’est pas un passé réel, mais un passé d’atténuation, un ton de respect.

VI. Le conditionnel du regret

Forme : ville / burde / kunne + ha + participe passé
→ correspond à “aurait + participe”

Exemples :

  • Jeg kunne ha ringt deg. → J’aurais pu t’appeler.

  • Jeg burde ha sagt sannheten. → J’aurais dû dire la vérité.

  • Jeg ville ha kommet hvis jeg hadde visst. → Je serais venu si j’avais su.

→ Forme très fréquente dans la conversation : nuance de manque, de remords ou de fiction.

VII. Le conditionnel implicite (sans “si”)

Souvent, le norvégien omet hvis parce que la relation de cause est évidente :

  • Jeg hadde gjort det! → (Sous-entendu : si j’avais pu) J’aurais fait ça !

  • Det ville vært fint! → Ce serait bien !

→ Le ton et le contexte font toute la différence.

VIII. Règle Snakkar

Le conditionnel norvégien n’est pas une conjugaison,
c’est un art du possible.

On y entre par le passé,
on y respire avec les modaux,
on y pense avec hvis.

Résumé express :

Type Forme Exemple Traduction
Futur du passé skulle + infinitif Han sa han skulle komme. Il a dit qu’il viendrait.
Hypothèse actuelle ville + infinitif Jeg ville gjort det. Je le ferais.
Hypothèse passée ville + ha + participe Jeg ville ha kommet. Je serais venu.
Possibilité kunne + infinitif Jeg kunne gjort det. Je pourrais le faire.
Regret / reproche burde + ha + participe Du burde ha sagt noe. Tu aurais dû dire quelque chose.

IX. Formule de pensée

Si le français met un “-rait”,
le norvégien met un modal au passé.

Le conditionnel n’est pas une fin de verbe,
c’est un regard sur ce qui aurait pu être.

Articuler son discours
Tongue-twisters
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-10″ data-testid= »conversation-turn-64″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Voici une sélection d’exercices de tongue-twisters norvégiens (travaillant la prononciation, le rythme et la musicalité du norvégien).

Chaque phrase est accompagnée de :

  1. la version norvégienne originale,

  2. une transcription phonétique simplifiée,

  3. la traduction française,

  4. et l’objectif phonétique (sons à travailler).

Niveau 1 – pour la fluidité et les voyelles longues

1.

Norvégien : Fem fine frøkner fra Fredrikstad.
Phonétique : [fɛm ˈfiːnɛ ˈfrøːknɛr frɑ ˈfrɛdɪkˌstɑ]
Traduction : Cinq jolies demoiselles de Fredrikstad.
Objectif : alternance f / fr / ø / r – rythme des consonnes fricatives.

2.

Norvégien : Bjørn bar barna på bakken bak boden.
Phonétique : [bjœːɳ bɑːr ˈbɑrnɑ pɔ ˈbɑkːɛn bɑk ˈbuːdɛn]
Traduction : Bjørn portait les enfants sur le sol derrière la cabane.
Objectif : sons b / bj / r / å / bak–bod–barn → fluidité articulatoire.

3.

Norvégien : Syv sultne sauer så solen synke.
Phonétique : [syːv ˈsʉltnɛ ˈsæʉɛr soː ˈsuːlɛn ˈsʏŋkɛ]
Traduction : Sept moutons affamés regardèrent le soleil se coucher.
Objectif : travail du s / sy / sø / sau / syn (sifflement doux).

Niveau 2 – rythme, consonnes doubles et “r roulé”

4.

Norvégien : Røde røvere ror rundt revet raskt.
Phonétique : [ˈrøːdɛ ˈrøːvɛrɛ ruːr rʉnt ˈreːvɛt ˈrɑskt]
Traduction : Des voleurs rouges rament vite autour du récif.
Objectif : “r” battu + voyelle ø + enchaînement r-r-r.

5.

Norvégien : Store steiner står stille i stormen.
Phonétique : [ˈstuːrɛ ˈstæiːnɛr stoːr ˈstɪlːɛ i ˈstɔrmɛn]
Traduction : De gros rochers restent immobiles dans la tempête.
Objectif : alternance st–st–st, consonnes dentales.

6.

Norvégien : Fire fine fisker fant ferske fjorder.
Phonétique : [ˈfiːrɛ ˈfiːnɛ ˈfɪskɛr fɑnt ˈfæʂkɛ ˈfjʊːrɛr]
Traduction : Quatre jolis poissons trouvèrent des fjords frais.
Objectif : f / fj / fersk / fisker — précision labiale.

Niveau 3 – phonétique complexe et rythme rapide

7.

Norvégien : Hun synger syv sørgelige sanger sakte.
Phonétique : [hʉn ˈsʏŋɛr syːv ˈsørɡɛlɪɛ ˈsɑŋɛr ˈsɑktɛ]
Traduction : Elle chante sept chansons tristes lentement.
Objectif : nasales et sifflantes sy / sør / sanger / sakte.

8.

Norvégien : Kari koker kaffe, Karl koker kakao.
Phonétique : [ˈkɑːri ˈkuːkɛr ˈkɑfɛ ˈkɑːl ˈkuːkɛr kɑˈkɑːʊ]
Traduction : Kari fait du café, Karl fait du cacao.
Objectif : travail du k et du r rétroflexe, coordination souffle-articulation.

9.

Norvégien : Tre trøtte troll triller tunge tønner til Trondheim.
Phonétique : [treː ˈtrœtːɛ trɔl ˈtrɪlːɛr ˈtʉŋɛ ˈtœnːɛr tɪl ˈtrʊnˌhæim]
Traduction : Trois trolls fatigués roulent de lourds tonneaux vers Trondheim.
Objectif : tr / t / r / ø / troll — travail de souffle et précision rythmique.

10.

Norvégien : Blå båt på blått vann, bærer blå blomster.
Phonétique : [blɔː bɔːt pɔ blɔtː vɑn ˈbæːrɛr blɔː ˈblʊmstɛr]
Traduction : Un bateau bleu sur une eau bleue porte des fleurs bleues.
Objectif : labiales b/p/bl, voyelle å/blå — contrôle du souffle.

Niveau 4 – vitesse, musicalité et intonation naturelle11.

Norvégien : Når nordmenn nynner nye norske nynnesanger.
Phonétique : [nɔr ˈnuːrmɛn ˈnʏnːɛr ˈnyːɛ ˈnɔʂkɛ ˈnʏnːɛˌsɑŋɛr]
Traduction : Quand les Norvégiens fredonnent de nouvelles chansons norvégiennes.
Objectif : alternance n-ny-norsk-nynne → nasalité et fluidité.

12.

Norvégien : Seks sjeler solgte sjeldne sjøstjerner i Sandefjord.
Phonétique : [sɛks ˈʃeːlɛr ˈsɔlɡɛ ˈʃɛldnɛ ˈʃøːˌʃtjærnɛr i ˈsɑndɛˌfjʊrd]
Traduction : Six âmes vendirent des étoiles de mer rares à Sandefjord.
Objectif : sons chuintants sj / skj / sjø / skjeldne — articulation du norvégien standard d’Oslo.

13.

Norvégien : Vera vever veldig vakre veggtepper.
Phonétique : [ˈveːrɑ ˈveːvɛr ˈvɛlːdi ˈvɑkrɛ ˈvɛɡːtɛpːɛr]
Traduction : Vera tisse de très beaux tapis muraux.
Objectif : alternance v-ve-vev-veg – son vibré doux et rythme binaire.

Exercice bonus (respiration et intonation)

Lis ce dernier à voix haute 3 fois plus vite sans perdre la clarté :

Norvégien :
Fire fine fjellfugler fløy fra fjorden før frokost.
Traduction :
Quatre jolis oiseaux de montagne ont volé depuis le fjord avant le petit-déjeuner.

Objectif : coordination f-fj-fl-fr-fø et maintien du souffle.

Conseils Snakkar pour l’entraînement :

  1. Commence lentement, sans accent français, en laissant les r claquer.

  2. Monte progressivement le rythme métronomique.

  3. Exagère les voyelles longues et rondes (å, ø, u, y).

  4. Garde toujours un ton mélodique descendant, typique du norvégien standard.

 

 
 
 
 
Bundle de vocabulaire B2+/C1
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-11″ data-testid= »conversation-turn-66″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

🇳🇴 Politique (Politikk)

Français Norvégien Prononciation
la politique politikk [pʊlɪˈtɪkː]
un politicien politiker [pʊˈliːtɪkɛr]
un gouvernement regjering [rɛˈjeːrɪŋ]
un ministre minister [mɪˈnɪstɛr]
un président president [prɛsɪˈdɛnːt]
un Premier ministre statsminister [ˈstɑːtsˌmɪnɪstɛr]
un parlement storting [ˈstuːʈɪŋ]
un député stortingsrepresentant [ˈstuːʈɪŋsˌrɛprɛsɛnˈtɑnt]
un parti politique politisk parti [pʊˈliːtɪsk pɑʈˈtiː]
la majorité flertall [ˈfleːʈɑlː]
la minorité mindretall [ˈmɪndrɛˌtɑlː]
une élection valg [vɑlɡ]
voter å stemme [ˈstɛmːɛ]
le vote stemme [ˈstɛmːɛ]
un électeur velger [ˈvɛlːɡɛr]
un candidat kandidat [kɑndɪˈdɑːt]
la campagne électorale valgkamp [ˈvɑlːɡkɑmp]
la démocratie demokrati [dɛmʊkrɑˈtiː]
une dictature diktatur [dɪktɑˈtʉːr]
une république republikk [rɛpʊˈblɪkː]
un État stat [stɑːt]
un citoyen borger [ˈbɔrjɛr]
les droits de l’homme menneskerettigheter [ˈmɛnɛskɛˌrɛtːɪheːtɛr]
la liberté frihet [ˈfriːheːt]
l’égalité likhet [ˈliːkheːt]
la justice sociale sosial rettferdighet [sʊsɪˈɑːl ˈrɛtːfærˌdɪɡheːt]
la corruption korrupsjon [kʊrʊpˈʃuːn]
la transparence åpenhet [ˈoːpɛnheːt]
la sécurité sikkerhet [ˈsɪkːɛrheːt]
la politique étrangère utenrikspolitikk [ˈʉːtɛnˌrɪkspʊlɪˈtɪkː]
la politique intérieure innenrikspolitikk [ˈɪnːɛnˌrɪkspʊlɪˈtɪkː]
les affaires publiques offentlige saker [ˈɔfːɛntlɪɡɛ ˈsɑːkɛr]
la diplomatie diplomati [dɪplʊmɑˈtiː]
un ambassadeur ambassadør [ɑmbɑsɑˈdøːr]
les relations internationales internasjonale relasjoner [ɪntɛrnɑˈʃuːnɑlɛ rɛlɑˈʃuːnɛr]
les Nations unies FN (Forente Nasjoner) [ˈɛfːɛn]
l’Union européenne EU (Den europeiske union) [ˈeːʉː]
la guerre krig [kriːɡ]
la paix fred [freːd]

🌱 Environnement (Miljø)

Français Norvégien Prononciation
l’environnement miljø [mɪlˈjøː]
la nature natur [nɑˈtʉːr]
la planète planet [plɑˈneːt]
le climat klima [ˈkliːmɑ]
la pollution forurensning [ˈfɔrʉˌrɛnsnɪŋ]
la protection beskyttelse [bɛˈʃʏtːɛlsɛ]
la durabilité bærekraft [ˈbæːrɛˌkrɑft]
l’énergie energi [ɛnɛrˈʃiː]
renouvelable fornybar [fʊrˈnyːbɑːr]
l’eau vann [vɑnː]
l’air luft [lʉft]
le feu ild [ɪlː]
la terre jord [juːr]
le sol bakken [ˈbɑkːɛn]
le recyclage resirkulering [rɛsɪrkʉˈleːrɪŋ]
trier å sortere [sʊrˈteːrɛ]
réduire å redusere [rɛdʉˈseːrɛ]
réutiliser å gjenbruke [ˈjɛnˌbrʉːkɛ]
la déforestation avskoging [ˈɑːvˌskuːɡɪŋ]
la biodiversité biologisk mangfold [bɪʊˈluːɡɪsk ˈmɑŋˌfɔlː]
les déchets avfall [ˈɑːvˌfɑlː]
le plastique plast [plɑst]
le recyclage du papier papirgjenvinning [pɑˈpiːrˌjɛnˌvɪnːɪŋ]
le changement climatique klimaendring [ˈkliːmɑˌɛnːdrɪŋ]
la température temperatur [tɛmpɛrɑˈtʉːr]
les gaz à effet de serre klimagasser [ˈkliːmɑˌɡɑsːɛr]
la fonte des glaces issmelting [ˈiːsˌsmɛltɪŋ]
la mer havet [ˈhɑːvɛt]
les forêts skoger [ˈskuːɡɛr]
la faune dyreliv [ˈdyːrɛˌliːv]
la flore planteliv [ˈplɑntɛˌliːv]
la catastrophe naturelle naturkatastrofe [nɑˈtʉːrˌkɑtɑˌstrʊːfɛ]
le développement durable bærekraftig utvikling [ˈbæːrɛˌkrɑftɪ ˈʉːtvɪklɪŋ]

⚖️ Loi et justice (Lov og rett)

Français Norvégien Prononciation
la loi lov [luːv / lɔːv]
la justice rettferdighet [ˈrɛtːfærˌdɪɡheːt]
le droit rett [rɛtː]
le tribunal domstol [ˈdɔmˌstuːl]
la cour rettssal [ˈrɛtːsˌsɑːl]
le juge dommer [ˈdɔmːɛr]
l’avocat advokat [ɑdvʊˈkɑːt]
le procureur aktor [ˈɑkːtʊr]
le jury jury [ˈjʉːri]
un procès rettssak [ˈrɛtːsˌsɑːk]
un crime forbrytelse [fɔrˈbrytɛlsɛ]
un délit lovbrudd [ˈluːvˌbrʉdː]
une infraction overtredelse [ˈuːvɛrˌtrɛːdɛlsɛ]
un suspect mistenkt [ˈmɪstɛŋkt]
un témoin vitne [ˈvɪtːnɛ]
une preuve bevis [bɛˈviːs]
un coupable skyldig [ˈʃʏlːdɪ]
un innocent uskyldig [ʉˈʃʏlːdɪ]
un avocat de la défense forsvarer [fɔʂˈvɑːrɛr]
la peine straff [strɑfː]
être condamné å bli dømt [bliː dømt]
la prison fengsel [ˈfɛŋʃɛl]
un prisonnier fange [ˈfɑŋɛ]
la police politi [pʊlɪˈtiː]
un policier politimann [pʊlɪˈtiːmɑn]
être arrêté å bli arrestert [ɑrɛˈstæːʈ]
l’arrestation arrestasjon [ɑrɛstɑˈʃuːn]
la liberté conditionnelle prøveløslatelse [ˈprøːvɛˌløːslɑːtɛlsɛ]
la caution kausjon [kæʉˈʃuːn]
la loi pénale straffelov [ˈstrɑfːɛˌluːv]
le code civil sivil lov [sɪˈviːl ˈluːv]
la constitution grunnlov [ˈɡrʉnːluːv]
les droits rettigheter [ˈrɛtːɪheːtɛr]
les devoirs plikter [ˈplɪkːtɛr]
le contrat kontrakt [kʊnˈtrɑkt]
la responsabilité ansvar [ˈɑnːsvɑːr]
la plainte klage [ˈklɑːɡɛ]
déposer plainte å klage [ˈklɑːɡɛ]
la corruption korrupsjon [kʊrʊpˈʃuːn]
la fraude svindel [ˈsvɪnːdɛl]
la justice internationale internasjonal rett [ɪntɛrnɑˈʃuːnɑl rɛtː]
la Cour suprême Høyesterett [ˈhœʏɛstɛˌrɛtː]
la police judiciaire kriminalpoliti [krɪmɪˈnɑːl pʊlɪˈtiː]
un avocat général riksadvokat [ˈrɪksɑdvʊˌkɑːt]

 

 
 
Etude de cas B2+/C1 1
Introduction au cours
La logique norvégienne
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »76f3e4d1-ddca-461a-96b1-dd9315f71c30″ data-testid= »conversation-turn-2″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

1) Deux standards écrits, une mosaïque orale

  • Bokmål (≈ 85–90 % des usages écrits) : historiquement danois-norvégien, continuum de registre du “conservateur” (proche du danois) au “radical” (plus “norvégianisé”).

  • Nynorsk (≈ 10–15 %) : normalisation des dialectes de l’Ouest et du Centre, syntaxe identique sur l’essentiel mais morphologie/l’exlex légèrement différentes.

  • À l’oral : pas d’“accent standard” unique comme en français. Les dialectes sont légitimes dans la vie publique. Les règles syntaxiques profondes (V2, placement de ikke, etc.) restent stables d’un dialecte à l’autre, mais le système sonore (prosodie, rétroflexes, palatalisations) varie.

Tout ce qui suit utilise Bokmål par défaut, avec clins d’œil Nynorsk lorsque la logique diverge.

2) Système sonore et prosodie : l’ossature rythmique

2.1 Phonologie utile

  • Accent de hauteur (pitch accent) en deux schémas (Accent 1 / Accent 2) qui distinguent des paires : bønder [paysans] vs bønner [haricots]. Ce n’est pas de la “musique cosmétique” : c’est un contraste lexical réel.

  • Longueur vocalique : une voyelle est longue si la syllabe se termine par une seule consonne, courte si suivie de deux consonnes (principe très productif).

  • Rétroflexes en Est (Oslo, etc.) : séquences avec /r/ + dental produisent [ʈ ɖ ɳ ɭ ʂ ɽ] : barn [baːɳ], gård [goːɖ]. Logique : l’/r/ colore la consonne suivante en rétroflexe.

  • Correspondance graphème-phonème relativement transparente comparée à l’anglais ; moins que l’espagnol, mais prévisible avec les patterns longueur/ton.

2.2 Prosodie syntaxique

  • Le norvégien met en relief la 2ᵉ position verbale (V2) par l’intonation aussi : la montée tombe après le verbe fini en principale, ce qui aide à “entendre” la structure.

3) Noyau syntaxique : la règle d’or V2

Principe cardinal : en phrase principale déclarative, le verbe conjugué est toujours en 2ᵉ position. La 1ᵉʳᵉ position est un slot de topique (Sujet par défaut, mais peut être un adverbe, un complément, etc.).

  • Basique :

    • Jeg spiser fisk. — S V O

  • Topicalisation (déplacer un élément en tête) :

    • I dag spiser jeg fisk. — [Topique] V Sujet …

    • Pas : I dag jeg spiser fisk. (verbe pas en 2, donc incorrect)

Conséquence clé : les adverbes de phrase (notamment ikke) se placent après le verbe fini en principale, mais avant en subordonnée (voir § 7).

4) Verbes : simple flexion, forte syntaxe

4.1 Morphologie verbale minimale

  • Aucune personne/numéro : une seule forme par temps simple.

  • Temps de base : présent (-r), prétérit (souvent -et/-te pour faibles, formes propres pour forts), participe passé (-et/-t pour faibles, -tt/en pour forts).

  • Parfait = ha + participe passé (auxiliaire være pour inaccusatifs de mouvement/changement d’état est marginal en Bokmål mais productif en Nynorsk et dialectes).

    • Jeg har kommet. (venir arrivé) / Jeg har spist.

  • Futur : périphrases : skal, vil, kommer til å, blir å (dial.). Choix sémantique :

    • skal : intention/plan, programmation.

    • vil : volonté/tendance.

    • kommer til å : probabilité.

  • Aspect : pas morphologique ; périphrases :

    • å holde på å V (progressif en cours)

    • å drive og V (activité répétée/prolongée)

  • Voix passive :

    • Morphologique -s : Boken leses (on lit le livre/est lu).

    • Périphrase bli + part. passé (événement/processus) : Boken blir lest nå.

    • Périphrase være + part. passé (état résultant) : Boken er lest.

4.2 Modaux (squelette modal germanique)

kan, må, vil, skal, bør, får (+ turte/torde dialectaux) ; ils prennent l’infinitif sans å.

  • Du må gjøre det. / Jeg kan komme i morgen.

  • Négation et V2 s’appliquent comme aux verbes lexicaux.

5) Noms et détermination : la “double définitude”

5.1 Genres & nombre

  • Bokmål : felleskjønn (= commun, fusion m/f) + intetkjønn (neutre). Le masculin reste possible en variantes : en stol – stolen – stoler – stolene ; neutre : et hus – huset – hus – husene.

  • Nynorsk : trois genres productifs (m/f/n) avec accord adjectival plus riche.

5.2 Article défini suffixé

La grande logique nordique : le défini s’accroche au nom.

  • en bilbilen (la voiture) ; et kartkartet.

  • Pluriel : bilerbilene ; hushusene.

5.3 “Double definiteness”

Nom + adjectif au défini → déterminant démonstratif + adjectif défini + nom défini :

  • den store bilen (la grande voiture)

  • det nye kartet ; de vanskelige tekstene.
    Intuition : le déterminant marque la définitude syntaxique, le suffixe la définitude lexicale du nom. On double pour “aligner” les deux niveaux.

5.4 Possession : avant/après

Deux placements :

  • Préposé (plus formel/contraste) : min bil, vårt hus

  • Postposé (très courant, plus neutre) : bilen min, huset vårt.
    Sémantique : préposé met l’accent sur le possesseur, postposé sur le référent.

6) Adjectifs : accord simple mais crucial

  • Indéfini singulier : accord de genre : en stor bil / et stort hus.

  • Pluriel : -e : store biler, store hus.

  • Défini (double definiteness) : -e obligatoire : den store bilen.

  • Comparatif/superlatif : -ere / -est ou formes irrégulières (god – bedre – best). Position attributive ou épithète selon les mêmes règles de définitude.

7) Adverbes, négation et subordonnées : la mécanique fine

7.1 Placement de ikke et des adverbes de phrase

  • Principale (V2) : Han kommer ikke i dag. (V en 2, adverbe après V)

  • Topicalisation : I dag kommer han ikke (V2 maintenu)

  • Subordonnée (pas de V2) : … at han ikke kommer i dag. (ikke avant le verbe lexical)
    Règle mnémotechnique : en subordonnée, le “bloc” [Sujet + Adverbe] précède le verbe lexical.

7.2 Interrogatives

  • Oui/non : inversion (V2) : Kommer han? Har du sett det?

  • Wh- : Hva gjør du? Hvorfor kommer han ikke?Wh + V + Sujet (toujours V2 en principale).

7.3 Subordonnants fréquents

  • at (que), fordi (parce que), hvis/om (si hypothétique/si “est-ce que”), som (qui/que relatif).

  • En relatives, som introduit et le verbe reste après l’adverbe : Bilen som jeg ikke kjøpte.

8) Pronoms et objets : formes fortes/faibles

  • Sujet : jeg, du, han, hun, vi, dere, de.

  • Objet : meg, deg, ham/han, henne, oss, dere, dem.

  • Clitiques oraux fréquents (’n, ’a) mais à éviter à l’écrit formel.

  • Réfléchi seg (3ᵉ personne) : Han vasker seg.

  • Démonstratifs : den/det/de (celui-là) ; denne/dette/disse (celui-ci). Ils déclenchent la double definiteness.

9) Prépositions et verbes à particule

  • Prépositions régissent souvent l’ordre SVO standard des compléments.

  • Verbes prépositionnels/particulaires composés sémantiquement :

    • å se på (regarder), å høre på (écouter), å gå ut (sortir).

  • Placement avec pronom objet : Se på det! / Se på det! (les deux existent, le norvégien est moins rigide que l’allemand, plus souple que l’anglais).

10) Composition nominale : la langue aime les composés

  • Droite-tête : le dernier élément porte la catégorie et le sens de base : språklære (grammaire) = “apprentissage de langue”.

  • Éléments de liaison fréquents : -s-, -e- : arbeidsliv (vie professionnelle), barnebok (livre pour enfants).

  • Productivité très élevée → réflexe de coller plutôt que “prépositionner”.

11) Registre, politesse, pragmatique

  • Du est la norme. De (vouvoiement) subsiste dans des contextes très formels/écrits traditionnels.

  • Style direct, peu de formules figées ; la politesse passe par la clarté, concision, absence d’emphase inutile.

  • Prosodie souvent plate comparée au français → éviter l’intonation hyper-émotive.

12) Comparaisons internes scandinaves (logique contrastive)

  • Danois : très proche en orthographe Bokmål, phonétique très différente (réductions, stød), syntaxe V2 similaire.

  • Suédois : très proche phonétiquement (deux accents de hauteur), différences morphologiques marginales.

  • Moralité : maîtriser V2 + double definitude + placement de ikke → 80 % du cœur scandinave.

13) Différences utiles Bokmål ↔ Nynorsk

  • Genres : Nynorsk maintient m/f/n (accords plus riches : ei bok – boka – bøker – bøkene).

  • Auxiliaire du parfait : være plus courant en Nynorsk avec verbes inaccusatifs (Eg har/vil vere komen selon dialecte/registre).

  • Lexique et terminaisons verbales légèrement différents : å bu – bur – budde – har budd (Nynorsk).

14) “Algorithmes” mentaux pour produire la bonne phrase

14.1 Générateur de principale (déclarative)

  1. Choisir un topique (souvent le sujet) pour le slot 1.

  2. Mettre le verbe fini en 2.

  3. Placer ikke et les adverbes de phrase après ce verbe fini.

  4. Compléter objets/PP, puis adverbes circonstanciels.

I går | dro | jeg | ikke | til byen | med henne.
[Topique] | V(2) | S | Adv | Obj/PP | Circ.

14.2 Générateur de subordonnée

  1. Subordonnant (at/fordi/hvis/som…).

  2. Sujet, puis adverbe (ikke), puis verbe fini (donc pas de V2).

  3. Le reste.

fordi | han | ikke | kom | i går.

14.3 Définition d’un groupe nominal défini avec adjectif

  • den/det/de + Adj-e + Nom-en/-et/-ene

den fine bilen / det gamle huset / de nye stolene

15) Pièges fréquents et parades

  • Oublier V2 après topicalisation. Parade : vérifie toujours la 2ᵉ place.

  • Placer “ikke” au mauvais endroit en subordonnée. Parade : “en subordonnée, ikke précède le verbe lexical”.

  • Omettre la double definitude avec adjectif. Parade : “défini + adjectif = double”.

  • Futur : sur-utiliser skal pour toute prédiction. Parade : kommer til å pour probabilité.

  • Possessif : comprendre la nuance pré- vs post-posé (focus possesseur vs référent).

16) Mini-grammaire opérative (exemples canoniques)

  • Déclaratives :

    • Jeg skal ikke arbeide i morgen.

    • I dag kommer han ikke.

  • Interrogatives :

    • Hvorfor vil du reise?

    • Har du sett filmen?

  • Subordonnées :

    • Jeg vet at han ikke kommer.

    • Han dro fordi det var sent.

  • Double definitude :

    • den store byen ; det interessante temaet ; de vanskelige oppgavene.

  • Passif :

    • Brevet skrives nå. / Brevet blir skrevet nå. / Brevet er skrevet.

  • Progressif :

    • Jeg holder på å skrive. / Vi driver og leser.

17) Vocabulaire fonctionnel minimal (architecture de phrase)

  • Connecteurs : og, men, eller, for, derfor, fordi, hvis/om, mens, selv om.

  • Adverbes de phrase : ikke, kanskje, sikkert, ofte, alltid, sjelden, dessverre.

  • Adverbes circonstanciels : nå, i dag, i morgen, hjemme, der, her, snart, allerede.

18) Stratégie d’apprentissage haut rendement (pour francophones)

  1. Internaliser V2 avec des gabarits parlés :

    • I dag [V] [S] [ikke]… ; Nå [V] [S]… ; Derfor [V] [S]…

  2. Drills “ikke” : 20 paires principale ↔ subordonnée jusqu’au réflexe.

  3. Nom défini avec adjectif : automatiser la double definitude par séries (“le grand + X”).

  4. Modaux + infinitif sans å : produire 50 phrases utiles (travail, famille, rendez-vous).

  5. Composés : noter tout binôme français “Nom de Nom” → tenter un composé norvégien.

  6. Prosodie : imiter des phrases types avec la chute après le verbe en 2ᵉ position.

19) En bref : la logique-pivot

  • Syntaxe : V2 en principale, pas V2 en subordonnée ; ikke après le verbe fini en principale, avant en subordonnée.

  • Détermination : article défini suffixé au nom, et double definitude dès qu’un adjectif intervient.

  • Verbe : flexion minimale, richesse périphrastique (modaux, aspect, passif).

  • Composés : réflexe de droite-tête, très productif.

  • Prosodie : pitch accent + longueur vocalique, intonation calée sur la structure.

 

 
L'alphabet norvégien

COURS : Pitcher le norvégien

maîtriser la hauteur, la mélodie et la respiration de la langue

I. La hauteur comme grammaire invisible

1. L’idée clé

Le norvégien n’est pas une langue tonale (comme le chinois), mais une langue à accent de hauteur (tonelag).
Chaque mot a une mélodie intégrée – une sorte de signature rythmique – qui permet de distinguer des mots qui, autrement, seraient identiques.

C’est la “musique du sens”.
Elle ne dépend ni de la phrase, ni de l’émotion, ni de la ponctuation.
Elle fait partie du mot.

Exemple canonique :

  • bønder [ˈbœ̀nːər] (Accent 1) → “paysans”

  • bønner [ˈbœ́nːər] (Accent 2) → “haricots”

Même syllabes, mêmes lettres, seul le contour tonal change.
Et les Norvégiens entendent immédiatement la différence.

II. D’où vient cette logique ?

1. Origine historique

À l’époque du vieux norrois (norrønt), la longueur et la distribution des syllabes portaient déjà l’accent.
Quand certaines terminaisons se sont effacées, la langue a conservé deux patrons prosodiques pour marquer les mots autrefois longs ou courts.

En simplifiant :

  • Les mots monosyllabiques ou venus du danois → Accent 1

  • Les mots dissyllabiques hérités du norvégien ancienAccent 2

C’est une trace de l’histoire du nord germanique.

2. La fonction actuelle

  • Différencier des homophones.

  • Donner au discours un rythme chantant perçu comme typiquement norvégien.

  • Aider le cerveau norvégien à segmenter la phrase (le ton devient une balise syntaxique).

III. Anatomie des deux tons

1. Accent 1 (Tonelag 1)

  • Descendant ou haut-bas sur la première syllabe.

  • Courbe courte, nette.

  • Fréquence : souvent sur les mots d’une seule syllabe, les emprunts récents, les noms propres, les composés récents.

Image mentale : une pierre qui tombe vite dans l’eau.
Muscle à mobiliser : relâcher immédiatement la tension après la première voyelle.

Exemples :
sønn (fils), bønder, skriver, huset, saken.

Intonation isolée : ♪ ↓
Durée courte.

2. Accent 2 (Tonelag 2)

  • Montée–descente sur les deux premières syllabes.

  • Courbe ample, comme une vague lente.

  • Fréquence : mots originellement bisyllabiques ou anciens.

Image mentale : une colline douce avant de redescendre.
Muscle à mobiliser : laisser le souffle monter légèrement sur la première syllabe, puis retomber sur la deuxième.

Exemples :
bønner, huset, landet, kirken, vinden, himmelen.

Intonation isolée : ♪ ↗ ↘
Durée double.

3. En phonétique (pour comprendre la musique)

  • Accent 1 ≈ L*H (basse → haute, puis chute rapide)

  • Accent 2 ≈ HL*H (haute → basse → remontée douce)
    Mais attention : la hauteur absolue varie selon les dialectes.

IV. Géographie du ton

Région Accent 1 Accent 2 Particularités
Østlandet (Oslo, Drammen) court, net, descendant ample, mélodique contraste maximal
Vestlandet (Bergen, Stavanger) souvent pas de distinction tonale à Bergen prosodie plus plate
Trøndelag (Trondheim) distinction maintenue mais ton 2 très marqué   accent rythmique
Nord-Norge distinction maintenue mais schémas inversés ou réduits   influence suédoise

Moralité :

  • Si tu veux un accent standard compris partout, imite Oslo Østlandet.

  • Si tu veux sonner plus authentiquement de l’Ouest, tu peux neutraliser partiellement la distinction.

V. Ressentir le ton : entraînement somatique

Le norvégien est une langue qui se respire autant qu’elle se parle.
L’accent de hauteur s’appuie sur :

  • la colonne d’air (soutien respiratoire)

  • la détente de la gorge

  • et la musicalité consciente du mot

1. Exercice 1 — la “goutte et la vague”

  • Accent 1 = goutte d’eau → souffle court, chute rapide.

    • sønn, by, bok, hund.

  • Accent 2 = vague → souffle continu, montée puis descente.

    • søster, himmel, vinter, møte.

Fais le en soufflant :

“sønn” (chute) / “søster” (vague)
“bok” / “boken”

Tu ressens la différence corporelle : le ton 2 dure plus longtemps et s’étale sur deux temps respiratoires.

2. Exercice 2 — minimal pairs

Prononce ces paires lentement, puis en rythme :

Accent 1 Accent 2
bønder (paysans) bønner (haricots)
anden (le canard) anden (l’esprit, le fantôme)
loven (la loi) låven (la grange)
sanden (le sable) sånden (l’esprit)
tanken (le réservoir) tanken (la pensée)

Écoute comment le ton seul change le sens lexical.

VI. Rôle du ton dans la phrase

1. Mélodie globale : accent lexical + accent de phrase

Chaque mot a son mini-contour, mais la phrase a sa propre mélodie descendante globale (comme en français).
Le cerveau norvégien combine les deux :

“Han kommer i dag.”
→ la chute de fin de phrase s’ajoute au ton propre de kommer et dag.

2. Interprétation pragmatique

  • Les Norvégiens perçoivent une erreur tonale non pas comme une faute grave, mais comme un accent étranger.

  • En revanche, si tu effaces complètement la musique, ils auront du mal à suivre ton rythme ou à anticiper le sens.

  • Le ton agit comme une ancre cognitive : il prépare la fin du mot.

VII. Apprendre à pitcher naturellement

1. Écoute analytique

  • Écoute les phrases isolées de NRK Radio ou klartale.no :
    → concentre-toi sur la courbe mélodique, pas sur les mots.
    → reproduis avec un bâillement sonore ou un hum nasal.

2. Entraînement “par paires”

Crée ton propre dictionnaire de paires tonales :

bønder / bønner – loven / låven – anden / ånden – tanken / tanken – hånden / hånden.
Et note le type (1 ou 2).

3. “Tonal jogging”

Lis une liste de 20 mots Accent 1, puis 20 mots Accent 2, comme si tu faisais des gammes :

Accent 1 (pierre) : sønn, bok, fisk, bord, stol, mann, natt, ting, hus, bil.
Accent 2 (vague) : søster, boken, fisken, bordet, stolen, mannen, natten, tingen, huset, bilen.

Effet recherché : automatiser la mémoire prosodique.

VIII. Logique cognitive du ton norvégien

  • Le cerveau norvégien n’entend pas seulement des mots : il cartographie des mélodies lexicales.

  • Ces mélodies sont stockées avec le mot dans la mémoire lexicale.

  • Quand tu parles sans ton, le cerveau de ton interlocuteur doit “deviner” où finit le mot.
    → D’où l’impression d’un accent “plat” ou “robotique” chez les francophones.

Pour bien parler, il faut donc indexer les mots sur leur ton dès l’apprentissage, comme tu mémoriserais le genre d’un mot en français.

IX. Grammaire implicite des tons (règles empiriques)

Type de mot Accent dominant Exemple
Mots d’une syllabe Accent 1 hus, bok, bil, mann
Mots d’origine étrangère Accent 1 telefon, problem
Mots hérités du norrois à deux syllabes Accent 2 søster, himmel, vinter
Mots composés (souvent) Accent 2 sur le premier, Accent 1 global barnebok, arbeidsdag
Flexions définies (–en, –et, –ene) changent souvent Accent 1 → Accent 2 bok → boken, hus → huset

X. Synthèse expressive : “Pitcher” = parler avec topographie

Apprendre à “pitcher le norvégien”, c’est :

  1. Reprogrammer ton oreille pour entendre les hauteurs.

  2. Connecter ta respiration à la syllabe accentuée.

  3. Projeter la courbe du mot avant de la dire, comme un geste.

Accent 1 → geste vertical, direct, net.
Accent 2 → geste arrondi, ample, ondulant.

Quand tu pitches bien, les Norvégiens disent :

“Han snakker så naturlig.”
Ce n’est pas qu’ils comprennent mieux — c’est qu’ils sentent que tu penses dans leur rythme.

XI. Matrice d’entraînement Snakkar (résumé opérationnel)

Étape Objectif Technique Durée
1 Identifier les deux tons Écoute + mimes “pierre/vague” 10 min
2 Produire Accent 1 / 2 isolés Répétition de paires minimales 15 min
3 Relier ton ↔ mot Flashcards sonores (ton + mot) 10 min
4 Intégrer dans phrases Lecture lente + marquage mélodique 15 min
5 Automatiser Lecture rythmée, poèmes, chansons 10 min

Total : 60 min par session, 3× par semaine → en 3 semaines, la perception du ton devient réflexe.

XII. Le mot de la fin

Le norvégien ne se parle pas seulement avec la bouche — il se respire et se chante.
Les tons ne sont pas des décorations, ce sont des coordonnées spatiales :

  • Le ton 1 ancre,

  • Le ton 2 ondule.

Quand tu maîtrises les deux, tu passes du norvégien “phonétique” au norvégien “poétique”.
Tu ne traduis plus les mots : tu habites la mélodie de la langue.

les politesses norvégiennes

Cours : Les politesses norvégiennes
Sous-titre : parler avec simplicité, respect et calme — sans emphase inutile.

I. Esprit général

La politesse norvégienne repose sur l’égalité, la discrétion et la sincérité.
Pas de “Monsieur, Madame, s’il vous plaît” à chaque phrase : la courtoisie se traduit par la clarté, la douceur du ton et la concision.
On évite d’imposer, d’exagérer ou de flatter.
Le respect se montre par la modestie verbale : parler peu, bien, calmement.

II. Les bases lexicales

Français Norvégien Usage réel
Bonjour (toute la journée) Hei / Hallo neutre, universel
Bon matin God morgen entre proches, rarement formel
Bonsoir God kveld plus marqué, fin de journée
Au revoir Ha det / Ha det bra informel / standard
Merci Takk peut tout seul suffire
Merci beaucoup Tusen takk un peu plus chaleureux
De rien Bare hyggelig / Ingen årsak litt. “seulement un plaisir”
Excusez-moi / pardon Unnskyld pour interrompre ou s’excuser
Désolé Beklager ton sincère, sobre
S’il vous plaît Vær så snill / Kan du…? réservé à la demande réelle
Enchanté Hyggelig å møte deg litt. “agréable de te rencontrer”

III. Les formes de respect

Du (tutoiement) est la norme.
De (vouvoiement) n’existe presque plus, sauf dans certains milieux très conservateurs.
On parle directement, mais jamais agressivement.
La hiérarchie sociale se marque par le ton, pas par la formule : voix douce, regard égal, phrases simples.

Exemple :
– Kan jeg få en kaffe? (Puis-je avoir un café ?)
– Ja, vær så god. (Oui, je t’en prie.)

IV. Stratégie d’expression polie

  1. Forme interrogative plutôt qu’impérative :
    Kan du hjelpe meg ? plutôt que Hjelp meg !

  2. Adoucisseurs : kanskje (peut-être), litt (un peu), gjerne (volontiers).

    Jeg vil gjerne ha litt vann. – “J’aimerais bien un peu d’eau.”

  3. Rythme lent et ton neutre : la voix montante du français peut sembler autoritaire.

V. Politesse culturelle

  • Pas de small talk forcé : inutile de meubler, le silence est accepté.

  • Pas d’hyperbole : “Det var fint.” (“C’était bien.”) suffit pour exprimer un grand compliment.

  • Pas de gestes démonstratifs : la politesse est intérieure, pas gestuelle.

  • Toujours remercier à la fin : Takk for maten (merci pour le repas), Takk for i dag (merci pour aujourd’hui), Takk for hjelpen (merci pour l’aide).

VI. Philosophie implicite

Être poli en norvégien, ce n’est pas plaire, c’est ne pas déranger.
C’est se tenir à bonne distance du monde, dans un respect tranquille.
La langue sert à fluidifier la coexistence, pas à théâtraliser les émotions.
Un vrai Norvégien poli, c’est celui qui n’impose ni sa voix ni son ego.

Thème 1 — La famille (Familien)

Français Norvégien Prononciation approx.
la famille familien [faˈmiːlɪən]
un parent forelder [fuˈrɛldɛr]
les parents foreldre [fuˈrɛldrɛ]
le père far [fɑːr]
la mère mor [muːr]
le fils sønn [sœnː]
la fille datter [ˈdatːɛr]
le frère bror [bruːr]
la sœur søster [ˈsœstɛr]
les enfants barn [bɑːɳ]
le bébé baby [ˈbeːbi]
le mari mann [manː]
la femme (épouse) kone [ˈkuːnɛ]
le fiancé forlovede [fuˈloːvɛdɛ]
la fiancée forlovede [fuˈloːvɛdɛ]
le grand-père bestefar [ˈbɛstɛˌfɑːr]
la grand-mère bestemor [ˈbɛstɛˌmuːr]
le petit-fils barnebarn (gutt) [ˈbɑːrnɛbɑːɳ]
la petite-fille barnebarn (jente) [ˈbɑːrnɛbɑːɳ]
le cousin fetter [ˈfɛtːɛr]
la cousine kusine [kʉˈsiːnɛ]
l’oncle onkel [ˈʊŋkɛl]
la tante tante [ˈtantɛ]
le neveu nevø [nɛˈvøː]
la nièce niese [niˈeːsɛ]
les beaux-parents svigerforeldre [ˈsviːɡɛr fuˈrɛldrɛ]
le beau-père svigerfar [ˈsviːɡɛrˌfɑːr]
la belle-mère svigermor [ˈsviːɡɛrˌmuːr]
le beau-fils svigersønn [ˈsviːɡɛrˌsœnː]
la belle-fille svigerdatter [ˈsviːɡɛrˌdatːɛr]
le gendre svigersønn [ˈsviːɡɛrˌsœnː]
la belle-sœur svigerinne [ˈsviːɡɛrˌɪnːɛ]
le beau-frère svoger [ˈsvuːɡɛr]
la belle-famille svigerfamilie [ˈsviːɡɛrfaˈmiːlɪɛ]
la belle-mère (second mariage) stemor [ˈsteːmuːr]
le beau-père (second mariage) stefar [ˈsteːfɑːr]
la demi-sœur halvsøster [ˈhalvˌsœstɛr]
le demi-frère halvbror [ˈhalvˌbruːr]
le couple par [pɑr]
les mariés ektepar [ˈɛktɛˌpɑːr]
le mariage ekteskap [ˈɛktɛˌskɑːp]
le divorce skilsmisse [ˈʃɪlsˌmɪsɛ]
le compagnon samboer [ˈsɑmˌbuːɛr]
la compagne samboer [ˈsɑmˌbuːɛr]
les ancêtres forfedre [ˈfuːrˌfeːdrɛ]
les descendants etterkommere [ˈɛtːɛrˌkɔmːɛrɛ]
la génération generasjon [ˈɡɛnɛrɑˈʃuːn]
le lien bånd [bɔnː]
la maison familiale familiehjem [faˈmiːlɪɛˌjɛm]

Thème 2 — La nourriture (Mat og drikke)

Français Norvégien Prononciation
la nourriture mat [mɑːt]
un repas måltid [ˈmoːltiːd]
le petit-déjeuner frokost [ˈfruːkɔst]
le déjeuner lunsj [lœnʃ]
le dîner middag [ˈmɪdːɑɡ]
le pain brød [brøː]
le beurre smør [smœr]
le fromage ost [ʊst]
le lait melk [mɛlk]
le yaourt yoghurt [ˈjʊɡʉt]
la viande kjøtt [çœt]
le poisson fisk [fɪsk]
le poulet kylling [ˈçʏlɪŋ]
le porc svin [sviːn]
le bœuf storfekjøtt [ˈstuːrfɛçœt]
l’agneau lam [lam]
les œufs egg [ɛɡ]
les légumes grønnsaker [ˈgrœnːˌsɑːkɛr]
les fruits frukt [frʉkt]
la pomme eple [ˈɛplɛ]
la poire pære [ˈpæːrɛ]
la banane banan [bɑˈnɑːn]
la fraise jordbær [ˈjuːrbæːr]
la cerise kirsebær [ˈçɪʃɛbæːr]
la tomate tomat [tuˈmɑːt]
la carotte gulrot [ˈɡʉlˌruːt]
la pomme de terre potet [puˈteːt]
l’oignon løk [løːk]
l’ail hvitløk [ˈviːtløːk]
la salade salat [sɑˈlɑːt]
le riz ris [riːs]
les pâtes pasta [ˈpɑstɑ]
le sucre sukker [ˈsʊkːɛr]
le sel salt [salt]
le poivre pepper [ˈpɛpːɛr]
l’huile olje [ˈʊljɛ]
le vinaigre eddik [ˈɛdːɪk]
le café kaffe [ˈkafɛ]
le thé te [teː]
l’eau vann [vanː]
la bière øl [œl]
le vin vin [viːn]
le dessert dessert [dɛˈseːr]
le gâteau kake [ˈkɑːkɛ]
la glace is [iːs]
la confiture syltetøy [ˈsʏltɛtœy]
le miel honning [ˈhɔnːɪŋ]
le repas chaud varm mat [vɑrm mɑːt]
le repas froid kald mat [kɑl mɑːt]
la cantine kantine [kɑnˈtiːnɛ]

Thème 3 — La ville (Byen)

Français Norvégien Prononciation
la ville byen [ˈbyːɛn]
le centre-ville sentrum [ˈsɛntrʉm]
la banlieue forstad [ˈfuːʂtɑːd]
le quartier bydel [ˈbyːdeːl]
la rue gate [ˈgɑːtɛ]
la place plass [plasː]
le trottoir fortau [ˈfuːʈæʉ]
la route vei [væi]
le bâtiment bygning [ˈbʏɡnɪŋ]
la maison hus [hʉːs]
l’immeuble blokk [blɔkː]
le magasin butikk [bʉˈtɪkː]
le supermarché supermarked [ˈsʉːpɛrˌmɑrkɛd]
la boulangerie bakeri [bɑˈkɛriː]
la poste postkontor [ˈpɔstkʊntuːr]
la banque bank [baŋk]
la gare jernbanestasjon [ˈjæːrnˌbɑːnɛstaˈʃuːn]
le restaurant restaurant [rɛstəˈrɑŋ]
le café kafé [kaˈfeː]
le bar bar [bɑːr]
l’hôtel hotell [huˈtɛlː]
l’école skole [ˈskuːlɛ]
l’université universitet [ʉnɪvɛrsiˈteːt]
la bibliothèque bibliotek [bɪblʉˈteːk]
le cinéma kino [ˈʃiːnʊ]
le théâtre teater [tɛˈɑːtɛr]
le musée museum [mʉˈseːʉm]
le parc park [park]
le jardin hage [ˈhɑːɡɛ]
l’église kirke [ˈçɪrkɛ]
la mairie rådhus [ˈroːdhʉs]
l’hôpital sykehus [ˈsyːkɛhʉs]
la pharmacie apotek [ɑpʊˈteːk]
le marché marked [ˈmɑrkɛd]
la boutique butikk [bʉˈtɪkː]
la station-service bensinstasjon [bɛnˈsiːnstaˈʃuːn]
le parking parkeringsplass [pɑrˈkeːrɪŋsˌplasː]
la police politi [pʊlɪˈtiː]
la caserne de pompiers brannstasjon [ˈbranːstaˈʃuːn]
la prison fengsel [ˈfɛŋʃɛl]
le stade stadion [ˈstɑːdjʊn]
la piscine svømmehall [ˈsvœmːɛˌhɑl]
la bibliothèque municipale folkebibliotek [ˈfɔlkɛbɪblʉˈteːk]
le bureau kontor [kʊnˈtuːr]
la salle de sport treningssenter [ˈtrɛːnɪŋˌsɛntɛr]
le cimetière kirkegård [ˈçɪrkɛˌɡoːr]
la station de métro t-banestasjon [ˈteːbɑːnɛstaˈʃuːn]
le centre commercial kjøpesenter [ˈçøːpɛˌsɛntɛr]
la fontaine fontene [fɔnˈteːnɛ]
le feu rouge lyskryss [ˈlyːskrʏsː]

Thème 4 — Les transports (Transport)

Français Norvégien Prononciation
le transport transport [trɑnsˈpɔʈ]
le bus buss [bʉsː]
le car rutebuss [ˈrʉːtɛbʉsː]
le train tog [tuːɡ]
le métro t-bane [ˈteːbɑːnɛ]
le tramway trikk [trɪkː]
le taxi taxi [ˈtɑksɪ]
la voiture bil [biːl]
la moto motorsykkel [ˈmʊtʊrˌʃʏkːɛl]
le vélo sykkel [ˈʃʏkːɛl]
la trottinette sparkesykkel [ˈspɑrkɛˌʃʏkːɛl]
l’avion fly [flyː]
le bateau båt [boːt]
le ferry ferge [ˈfærjɛ]
le navire skip [ʃiːp]
le port havn [hɑvn]
la gare stasjon [staˈʃuːn]
la station de bus busstasjon [ˈbʉsˌstaˈʃuːn]
l’aéroport flyplass [ˈflyˌplasː]
la route vei [væi]
l’autoroute motorvei [ˈmʊtʊrˌvæi]
la sortie avkjørsel [ˈɑːvçœʃɛl]
l’entrée innkjørsel [ˈɪnçœʃɛl]
le rond-point rundkjøring [ˈrʉnːçøːrɪŋ]
le feu rouge trafikklys [trɑˈfɪkˌlyːs]
le passage piéton gangfelt [ˈɡɑŋˌfɛlt]
le panneau skilt [ʃɪlt]
la direction retning [ˈrɛtnɪŋ]
le chauffeur sjåfør [ʃoˈføːr]
le passager passasjer [pɑsɑˈʃeːr]
le billet billett [bɪˈlɛtː]
le ticket lapp [lapː]
le contrôle kontroll [kʊnˈtrɔl]
le guichet skranke [ˈskrɑŋkɛ]
le départ avgang [ˈɑːvˌɡɑŋ]
l’arrivée ankomst [ˈɑnˌkɔmst]
le retard forsinkelse [fuˈʃɪŋkɛlsɛ]
le bagage bagasje [bɑˈɡɑʃɛ]
la valise koffert [ˈkʊfːɛʈ]
le siège sete [ˈseːtɛ]
le volant ratt [ratː]
le pneu dekk [dɛkː]
le moteur motor [ˈmʊtʊr]
l’essence bensin [bɛnˈsiːn]
l’électricité strøm [strœm]
le virage sving [sʋɪŋ]
le tunnel tunnel [ˈtʉnːɛl]
le pont bro [bruː]
la distance avstand [ˈɑːvˌstɑn]
le trajet reise [ˈræiːsɛ]
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-2″ data-testid= »conversation-turn-6″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

COURS : Compter en norvégien

du chiffre au rythme de la pensée nordique

I. Philosophie générale du système

Compter, en norvégien, c’est nommer une quantité dans un ordre syntaxique inversé par rapport au français, mais hautement régulier et visuel.
Le système repose sur une logique d’assemblage gauche-droite (“vingt + un”, “trente + cinq”), avec connexion par le trait d’union implicite, mais conserve, dans certains dialectes, un héritage vigésimal (base 20) qui remonte aux temps vikings.

Trois idées dominent :

  1. La construction additive : tout se combine logiquement.

  2. La clarté sonore : chaque chiffre reste distinct en rythme.

  3. La cohérence morphologique : le mot varie peu (pas de pluriel du nombre).

II. Structure fondamentale : base décimale simple

Chiffres Norvégien Prononciation (approx.) Structure interne
0 null [nʉl] zéro
1 én / ett [eːn] / [et] distinction de genre
2 to [tuː]
3 tre [treː]
4 fire [ˈfiːrə]
5 fem [fɛm]
6 seks [sɛks]
7 sju / syv [ʃʉː] / [syːv] deux formes dialectales
8 åtte [ˈɔtːə]
9 ni [niː]
10 ti [tiː]

Logique clé :

  • Én s’emploie pour les noms communs (felleskjønn) : én bil (une voiture).

  • Ett s’emploie pour les noms neutres : ett hus (une maison).
    Cette distinction disparaît au pluriel ou dans le comptage abstrait (en, to, tre…).

III. Construction des nombres composés (11–99)

1. La règle additive moderne

Le système moderne (depuis les réformes des années 1950) suit ordre direct :

“dix + un” → elleve (fusion phonétique),
“vingt + un” → tjueen,
“trente + cinq” → trettifem.

Avant la réforme, on disait à l’inverse : en og tyve (“un et vingt”), comme en danois.
Aujourd’hui, on dit tjueen.

2. Série des 11–19 (formes fusionnées)

Nombre Forme Logique
11 elleve de ein-lif (un + rest) → fusion germanique
12 tolv de to-lif
13 tretten dix-trois
14 fjorten dix-quatre
15 femten dix-cinq
16 seksten dix-six
17 sytten dix-sept
18 atten dix-huit
19 nitten dix-neuf

Ces formes condensent le vieux norrois, mais elles gardent la structure logique.
On apprend donc à “voir” ti + [x] même si ce n’est plus prononcé.

IV. Les dizaines (20–90)

Décennie Forme moderne Ancienne forme (pré-1950) Structure
20 tjue tyve base moderne, latinisée
30 tretti tredve de “tredje” (trois)
40 førti fyrre
50 femti femti
60 seksti seksti
70 sytti syvti
80 åtti åtti
90 nitti nitti

→ construction simple : [dizaine] + [unité], collé phonétiquement.

Exemples :

  • 21 = tjueen

  • 22 = tjueto

  • 35 = trettifem

  • 48 = førtiåtte

  • 67 = sekstisju

  • 93 = nittitre

V. Centaines et milliers

Nombre Forme Règle
100 hundre base germanique (Hundert)
200 to hundre additive
300 tre hundre idem
1 000 tusen (du proto-germanique þūsundi)
2 000 to tusen additive
10 000 ti tusen additive
100 000 hundre tusen additive
1 000 000 en million emprunt international

Le système ne contracte pas : on empile les blocs logiquement.

Exemple :
1 234 = ett tusen to hundre og trettifire
(littéralement “mille deux cent et trente-quatre”)

Le og (“et”) apparaît entre la centaine et la dizaine/unité → respiration rythmique obligatoire.

VI. Logique interne des composés numériques

1. Une structure “fractalement additive”

Chaque niveau (dizaine, centaine, millier) fonctionne sur le même modèle combinatoire :

[Niveau supérieur] + [niveau inférieur].

Cette cohérence rend le norvégien mathématiquement intuitif :

  • pas de logique irrégulière (comme quatre-vingt-dix-sept français)

  • tout est gauche-droite, du grand au petit

Exemple :

987 654 321
→ ni hundre åttisju millioner seks hundre femtifire tusen tre hundre og tjueen.

VII. Syntaxe du nombre et du nom

1. Accord et flexion

  • Les nombres sont invariables (pas de pluriel du nombre).

  • Le nom reste au singulier après un chiffre, sauf avec “én/ett” où il reste également singulier.

én bil, to biler → pluriel marqué
én hus, to hus → neutre invariable au pluriel (logique interne du neutre)

2. Construction syntaxique

  • Article indéfini supprimé après le chiffre.

Pas : en en bil
Juste : én bil.

  • Défini impossible après un chiffre (logique : le nombre définit déjà).

to bilen
to biler

VIII. Rythme et musicalité du comptage

Les Norvégiens comptent en deux temps respiratoires :

  • 1–4 rapides (én, to, tre, fire)

  • pause légère à 5 (fem)

  • 6–9 plus graves (seks, sju, åtte, ni)

  • 10 comme une fermeture (ti)

La voix descend légèrement à chaque dizaine, puis remonte sur le “et” du passage suivant :

“TjueÉN, tjueto, tjuetre, tjuefire…”
C’est une micro-mélodie descendante puis reprise : le comptage est tonalement organisé.

Les enfants norvégiens apprennent par rythme binaire :

én – to – tre – fire / fem – seks – sju – åtte / ni – ti!

Le tout forme une métrique prosodique, très différente du français (linéaire).

IX. Particularités orales et dialectales

Forme standard (Bokmål) Variante dialectale Remarques
sju syv Est vs Ouest
tjue tyve formelle, danisante
én ein Nynorsk/dialecte
ett eit idem
hundre og én hundre ein sans og en dialecte
femti femten souvent raccourcies à l’oral (élision du ti)

Ouest norvégien (Bergen, Stavanger)ein og tjue plus fréquent, préserve la logique ancienne.
Nord et Est (Oslo)tjueen standardisé.

X. Logique cognitive du nombre en norvégien

1. Visualisation gauche-droite

Le norvégien “voit” le nombre du grand au petit :

345 → “trois-cent-quarante-cinq”
et non “cinq-et-quarante-trois-cent”.

Cette linéarité correspond à une pensée procédurale :
on avance du concept le plus large au plus précis.

2. Rapport avec la clarté communicationnelle

Le norvégien valorise la transparence syntaxique :
les nombres ne doivent pas obliger le cerveau à remonter la phrase (comme en français).
Résultat : plus rapide à prononcer, plus clair à décoder en conversation.

XI. Culture du chiffre : précision sans emphase

1. Pas de “dizaine de” ou “centaine de” vague

  • On ne dira pas une dizaine de personnes → plutôt omtrent ti personer (“environ dix personnes”).

  • Les approximations se marquent par omtrent, cirka, rundt.

2. Pas d’accord de politesse sur le nombre

  • To kaffe, takk. (deux cafés, merci) — sans “s’il vous plaît”, la politesse est dans la concision.

  • En kaffe, en bolle, to vann.
    Le rythme du comptage fait partie de la communication quotidienne (cafés, magasins, train…).

XII. Applications pratiques

1. Compter vite

én, to, tre, fire, fem, seks, sju, åtte, ni, ti.
elleve, tolv, tretten, fjorten, femten, seksten, sytten, atten, nitten, tjue.
tjueen, tjueto, tjuetre, …

2. Compter à rebours

ti, ni, åtte, sju, seks, fem, fire, tre, to, én!

3. Dire l’âge

Jeg er trettito år gammel. (32 ans)
literally : “Je suis trente-deux ans vieux.”

4. Dire les années

2025 → to tusen og tjuefem
1987 → nitten åttisju
1999 → nitten nittini

5. Dire l’heure

Klokka er ti over halv sju.
(Il est 6h40 → “dix au-dessus de la moitié de sept”)
Le norvégien construit aussi le temps comme un espace entre deux repères.
Le comptage est donc topologique, pas linéaire : on “situe” entre deux dizaines.

XIII. Drills Snakkar – Compter en rythme

Type d’exercice Objectif Exemple
1. Comptage croissant automatisation én, to, tre, fire…
2. Comptage croisé précision tonale tre, fem, sju, ni, elleve…
3. Comptage inversé mémoire motrice ti, ni, åtte…
4. Lecture de prix phonétique to hundre og trettifem kroner
5. Temps et âge syntaxe Jeg er trettifem år. / Klokka er fem over ni.

XIV. Synthèse cognitive

Dimension Français Norvégien Conséquence
Direction droite → gauche (“quatre-vingt-dix”) gauche → droite (“nittitre”) linéarité du sens
Composition additive + irrégulière strictement additive logique algorithmique
Respiration syllabes longues rythme binaire musicalité nordique
Culture du nombre approximative (“une dizaine”) exacte (“rundt ti”) précision pragmatique
Genres pas de distinction 1 = én / ett cohérence grammaticale

XV. Le mot de la fin

Compter en norvégien, c’est apprendre à penser le monde par empilement clair.
Chaque mot-numéro est une brique sonore posée sur la précédente.
La langue n’inverse rien, ne déforme rien : elle pose le réel, dans l’ordre où il existe.

Quand tu comptes en norvégien, tu n’additionnes pas seulement des nombres —
tu organises l’espace de la pensée.

la phrase norvégienne

Objectif

Savoir construire toutes les phrases norvégiennes à partir de 4 structures fondamentales, dérivées d’une seule logique : V2 en principale et ordre S-A-V en subordonnée.
(V2 = le verbe conjugué toujours en 2ᵉ position dans les phrases principales.)

I. Phrase affirmative (+)

Règle générale

Ordre : Sujet + Verbe + (Ikke/Adverbes) + Compléments

Exemples :

  • Jeg spiser fisk. → Je mange du poisson.

  • Vi bor i Oslo. → Nous habitons à Oslo.

  • Han kommer i dag. → Il vient aujourd’hui.

Topicalisation possible :
Si on met un élément autre que le sujet au début, le verbe reste en 2ᵉ position.

  • I dag kommer han. → Aujourd’hui, il vient.

  • På mandag reiser jeg. → Lundi, je pars.

Structure schématique :
[TOPIQUE] – [VERBE conjugué] – [SUJET] – [ADVERBES] – [COMPLÉMENTS]

II. Phrase négative (–)

Règle clé

Le mot ikke (ne… pas) vient après le verbe conjugué dans les principales, mais avant dans les subordonnées.
C’est une règle cardinale.

Exemples :

  • Jeg spiser ikke fisk. → Je ne mange pas de poisson.

  • Han kommer ikke i dag. → Il ne vient pas aujourd’hui.

  • I dag kommer han ikke. → Aujourd’hui, il ne vient pas.

Cas subordonné :

  • Jeg vet at han ikke kommer. → Je sais qu’il ne vient pas.
    (Subordonnée = pas de V2, donc “ikke” précède le verbe lexical.)

Autres négations :

Français Norvégien Exemple
ne… jamais aldri Han kommer aldri.
ne… plus ikke lenger Jeg bor ikke lenger der.
rien ingenting Jeg ser ingenting.
personne ingen Ingen vet det.

Schéma :
[TOPIQUE] – [VERBE conjugué] – [SUJET] – [IKKE/ADVERBE] – [COMPLÉMENTS]

III. Phrase interrogative simple ( ? )

1. Oui/Non questions

Inversion Sujet ↔ Verbe conjugué.
C’est la règle du V1 interrogatif.

Exemples :

  • Kommer han? → Vient-il ?

  • Har du spist? → As-tu mangé ?

  • Bor dere i Bergen? → Vous habitez à Bergen ?

Réponse :

  • Ja, det gjør jeg. → Oui.

  • Nei, det gjør jeg ikke. → Non.

Schéma :
[VERBE conjugué] – [SUJET] – [RESTE DE LA PHRASE]

2. Questions avec mot interrogatif (wh-)

Mot interrogatif + verbe conjugué + sujet + reste.
V2 est maintenu.

Mots interrogatifs :

Français Norvégien  
qui hvem Hvem er det ?
que / quoi hva Hva gjør du ?
hvor Hvor bor du ?
quand når Når kommer hun ?
pourquoi hvorfor Hvorfor ler du ?
comment hvordan Hvordan går det ?
combien hvor mye/mange Hvor mange barn har du ?

Exemples :

  • Hva spiser du? → Que manges-tu ?

  • Hvorfor kommer han ikke? → Pourquoi ne vient-il pas ?

  • Når reiser dere? → Quand partez-vous ?

Schéma :
[MOT INTERROGATIF] – [VERBE] – [SUJET] – [RESTE]

IV. Phrase interrogative négative ( ?– )

Règle de combinaison

On garde l’inversion (V1) et on ajoute ikke après le sujet.

Exemples :

  • Kommer du ikke i dag? → Tu ne viens pas aujourd’hui ?

  • Har han ikke sett filmen? → Il n’a pas vu le film ?

  • Vil dere ikke prøve? → Vous ne voulez pas essayer ?

→ le ton monte légèrement à la fin pour marquer la question.

Schéma :
[VERBE conjugué] – [SUJET] – [IKKE] – [RESTE]

V. Tableau récapitulatif

Type Structure Exemple Traduction
(+) Affirmative Sujet – Verbe – Complément Jeg liker kaffe. J’aime le café.
(–) Négative Sujet – Verbe – ikke – Complément Jeg liker ikke te. Je n’aime pas le thé.
(?) Interrogative Verbe – Sujet – Complément Liker du kaffe ? Aimes-tu le café ?
(?–) Interr. négative Verbe – Sujet – ikke – Complément Liker du ikke te ? Tu n’aimes pas le thé ?

VI. Réflexe de transformation (drill Snakkar)

Prends une phrase de base :

Du snakker norsk. → Tu parles norvégien.

Transforme-la :

Forme Résultat  
Affirmative Du snakker norsk. (+)
Négative Du snakker ikke norsk. (–)
Interrogative Snakker du norsk? (?)
Interr. négative Snakker du ikke norsk? (?–)

Même matrice, 4 usages : aucune exception.
Une fois ce réflexe automatisé, tu peux parler norvégien sans jamais te tromper de structure.

Objectif

Comprendre comment fonctionnent les pronoms norvégiens dans la phrase : sujet, objet, possession, réflexivité, démonstration, relation.
Chaque pronom garde sa place logique selon l’ordre syntaxique norvégien (V2 + adverbes après verbe).

I. Les pronoms personnels (personlige pronomen)

Fonction Français Norvégien Prononciation
1ʳᵉ sg je jeg [jæi] ou [jæ]
2ᵉ sg tu du [dʉ]
3ᵉ sg masc. il han [hɑn]
3ᵉ sg fém. elle hun [hʉn]
3ᵉ sg neutre ça / il (neutre) det [de] ou [dɛ]
1ʳᵉ pl nous vi [viː]
2ᵉ pl vous dere [ˈdeːrɛ]
3ᵉ pl ils / elles de [diː]

Particularités :

  • Det sert pour “ça”, “cela”, mais aussi comme pronom impersonnel (météo, existence).

    Det regner. → Il pleut.
    Det er kaldt. → Il fait froid.

  • De s’emploie aussi comme vouvoiement rare, surtout écrit (équivalent de “vous” formel).

II. Les pronoms compléments (objektspronomen)

Fonction Français Norvégien Exemple
me / moi meg Han ser meg. → Il me voit.  
te / toi deg Jeg elsker deg. → Je t’aime.  
le / lui ham / han Jeg kjenner ham. → Je le connais.  
la henne Jeg ringer henne. → Je l’appelle.  
nous oss Han hjelper oss. → Il nous aide.  
vous dere Jeg ser dere. → Je vous vois.  
les dem Han inviterer dem. → Il les invite.  

Notes :

  • Ham et han = mêmes fonctions, ham plus soutenu (oral courant : han).

  • Dem se prononce souvent [dæm] à l’oral.

  • Toujours après le verbe (et après ikke s’il y a négation).

    Jeg ser ikke deg. → Je ne te vois pas.

III. Les pronoms réfléchis (refleksive pronomen)

Français Norvégien Exemple
me meg Jeg vasker meg. → Je me lave.
te deg Du skynder deg. → Tu te dépêches.
se (3ᵉ pers.) seg Han vasker seg. → Il se lave.
nous oss Vi koser oss. → Nous nous amusons.
vous dere Dere setter dere. → Vous vous asseyez.

Clé : le réfléchi est utilisé uniquement quand le sujet agit sur lui-même.

  • Han barberer seg. → Il se rase.

  • Han barberer ham. → Il rase quelqu’un d’autre.

IV. Les pronoms possessifs (eiendomspronomen)

Les possessifs s’accordent en genre et nombre avec le nom possédé, pas avec le possesseur.
Ils peuvent être placés avant ou après le nom, selon le registre et la mise en valeur.

Français Masculin / Commun Neutre Pluriel
mon / ma / mes min mitt mine
ton / ta / tes din ditt dine
son / sa / ses (à lui) hans hans hans
son / sa / ses (à elle) hennes hennes hennes
notre / nos vår vårt våre
votre / vos deres deres deres
leur / leurs deres deres deres

Position :

  • Postposée (neutre, naturelle)boken min (mon livre).

  • Préposée (insistante)min bok (mon livre à moi).

  • Pour la 3ᵉ pers. (hans, hennes, deres), toujours après le nom.

Han elsker kona si. → Il aime sa propre femme.
Han elsker kona hans. → Il aime la femme d’un autre.
→ nuance réflexive capitale : si = “son propre”.

V. Le pronom possessif réfléchi sin / si / sitt / sine

C’est un des points centraux du norvégien.
Il exprime la possession par le sujet de la phrase.

Genre du nom Forme du possessif réfléchi
commun (m/f) sin
neutre sitt
pluriel sine

Exemples :

  • Han elsker kona si. → Il aime sa propre femme.

  • Hun elsker mannen sin. → Elle aime son propre mari.

  • De liker barna sine. → Ils aiment leurs propres enfants.

  • Han liker ikke huset sitt. → Il n’aime pas sa propre maison.

Règle absolue :

Si le possesseur = sujet → sin / si / sitt / sine
Si le possesseur ≠ sujet → hans / hennes / deres

VI. Les pronoms démonstratifs (demonstrative pronomen)

Français Proximité Distance Exemple
ce / cette denne / dette den / det Denne boka er ny. → Ce livre-ci est nouveau.
ces disse de Disse stolene er gamle. → Ces chaises sont vieilles.
celui-là / celle-là den / det Den filmen likte jeg. → J’ai aimé ce film-là.  

Règle :

  • denne / dette / disse → proches (ce…-ci)

  • den / det / de → plus distants (ce…-là)

  • Déclenche toujours double définitude avec adjectif :

    den store bilen → la grande voiture.

VII. Les pronoms indéfinis (ubestemte pronomen)

Français Norvégien Exemple
quelqu’un noen Noen ringer på døra. → Quelqu’un sonne à la porte.
quelque chose noe Jeg vil ha noe å spise.
personne ingen Ingen vet det.
rien ingenting Jeg ser ingenting.
chacun hver Hver dag. → Chaque jour.
tout alt Alt er bra.
plusieurs flere Flere personer kom.
certains noen Noen liker kaffe.

Attention : noe (qqch) ≠ noen (qqn).

VIII. Les pronoms relatifs (relativpronomen)

Français Norvégien Exemple
qui / que som Mannen som bor der. → L’homme qui habite là.
dont / que som / der Boken som jeg leser. → Le livre que je lis.
der Huset der jeg bor. → La maison où j’habite.

Clé : som est universel → pas de genre ni de nombre.
Il ne s’omet jamais (contrairement à l’anglais).

IX. Les pronoms interrogatifs (spørrepronomen)

Français Norvégien Exemple
qui hvem Hvem er du?
que / quoi hva Hva gjør du?
lequel / laquelle hvilken / hvilket / hvilke Hvilken film ser du?
combien hvor mange / hvor mye Hvor mange barn har du?
hvor Hvor bor du?
quand når Når kommer du?
pourquoi hvorfor Hvorfor ler du?
comment hvordan Hvordan går det?

X. Les pronoms adverbiaux (det / dette / sånt / slik)

Fonction Français Norvégien Exemple
ça (neutre) det Det er bra. → C’est bien.  
ceci / cela dette / det Dette er interessant.  
ainsi / comme ça slik / sånt Slik gjør vi det. → On fait comme ça.  
là / y der Jeg har vært der. → J’y suis allé.  

XI. Schéma de placement dans la phrase

Ordre général :
[Sujet] – [Verbe conjugué] – [Adverbe (ikke)] – [Pronom complément] – [Autres compléments]

Exemples :

  • Jeg ser deg. → Je te vois.

  • Jeg ser ikke deg. → Je ne te vois pas.

  • I dag ser jeg deg. → Aujourd’hui je te vois.

XII. Tableau de synthèse finale

Catégorie Exemple clé Traduction Réflexe mental
Personnel sujet Jeg bor i Oslo. Je vis à Oslo. V2, Sujet avant verbe
Objet Han liker meg. Il m’aime. après verbe
Réfléchi Hun vasker seg. Elle se lave. action sur soi-même
Possessif Bilen min. Ma voiture. genre du nom possédé
Possessif réfléchi Hun elsker mannen sin. Elle aime son propre mari. sujet = possesseur
Démonstratif Denne boka. Ce livre-ci. double définitude
Indéfini Ingen vet det. Personne ne le sait. noe/noen ≠ ingen
Relatif Mannen som snakker. L’homme qui parle. “som” toujours présent
Interrogatif Hvem er det? Qui est-ce ? V2 maintenu
Adverbial Det er bra. C’est bien. “det” ≈ “ça” neutre

Cours Snakkar : Les noms, les genres et les nombres en norvégien

I. Les genres (kjønn)

Le norvégien distingue 2 ou 3 genres selon la norme :

  • Bokmål (standard moderne) :

    • felleskjønn (commun = masculin + féminin fusionnés)

    • intetkjønn (neutre)

  • Nynorsk / dialectes : trois genres (masculin, féminin, neutre)

Genre Article indéfini Exemple singulier Traduction
Commun (m/f) en en bil une voiture
Neutre et et hus une maison

Le genre est mémorisé avec le nom (comme en français) mais souvent prévisible :

  • mots en -e → souvent commun (en lampe)

  • noms d’objets ou matériaux → souvent neutres (et bord, et glass)

  • noms de personnes → communs (en mann, en kvinne)

II. Le nombre (tall)

Deux formes : singulier et pluriel.
Pas de dual, pas d’irrégularités massives.

A. Indéfini

Genre Singulier Pluriel Exemple
Commun en bil biler une voiture / des voitures
Neutre et hus hus une maison / des maisons

→ les neutres ne prennent pas -er au pluriel simple.

B. Défini (suffixé)

Le défini se colle au nom.
C’est le cœur du système nordique.

Genre Singulier défini Pluriel défini Exemple
Commun bilen bilene la voiture / les voitures
Neutre huset husene la maison / les maisons

Structure :

  • indéfini → en bil

  • défini → bil-en

  • pluriel → bil-er

  • pluriel défini → bil-ene

III. Accord avec les adjectifs

Cas Structure Exemple
Indéfini singulier commun en stor bil une grande voiture
Indéfini singulier neutre et stort hus une grande maison
Pluriel indéfini store biler de grandes voitures
Défini (double définitude) den store bilen la grande voiture

Règle clé : adjectif + nom défini = double définitude :
den store bilen, det nye huset, de gamle bøkene.

IV. Schéma global

Forme Commun Neutre Traduction
Indéfini sg en bil et hus une voiture / une maison
Défini sg bilen huset la voiture / la maison
Pluriel indéfini biler hus des voitures / des maisons
Pluriel défini bilene husene les voitures / les maisons

V. Logique cognitive

  1. Le genre structure la relation à l’objet (vivant, chose, neutre).

  2. Le nombre reste strictement régulier, sans mutation sonore.

  3. Le défini est suffixé, comme si le mot “absorbait” son article.

  4. Avec adjectif, la langue “double” la marque pour équilibrer la phrase.

Le présent des verbes norvégiens

I. Logique fondamentale

Le norvégien est une langue régulière et compacte :

  • une seule forme de présent par verbe, pour toutes les personnes.

  • pas de terminaison selon le sujet (je, tu, il = même forme).

  • le sujet reste obligatoire pour identifier la personne.

Structure de base :
SUJET + VERBE (présent) + COMPLÉMENT

Exemples :

  • Jeg bor i Oslo. → J’habite à Oslo.

  • Du spiser fisk. → Tu manges du poisson.

  • Vi snakker norsk. → Nous parlons norvégien.

II. Formation régulière du présent

Règle générale :
→ infinitif en -e → présent en -er

Infinitif Présent Traduction
å snakke snakker parler
å spise spiser manger
å bo bor habiter
å lese leser lire
å skrive skriver écrire
å jobbe jobber travailler
å høre hører entendre
å lære lærer apprendre

Rythme : la terminaison -er se prononce [ɛr] ou [r], souvent légère et brève.

III. Verbes irréguliers fréquents (présent)

Infinitif Présent Traduction
å være er être
å ha har avoir
å gjøre gjør faire
å si sier dire
å gå går aller / marcher
å vite vet savoir
å kunne kan pouvoir (capacité)
å måtte devoir (nécessité)
å ville vil vouloir
å skulle skal devoir (intention/futur)
å komme kommer venir
å stå står se tenir debout
å se ser voir
å ta tar prendre
å få får recevoir / obtenir

Ces verbes constituent le cœur de la conjugaison vivante.
Ils sont à mémoriser par usage, pas par terminaison.

IV. Emplois du présent

  1. Présent actuel :
    Jeg spiser nå. → Je mange maintenant.

  2. Présent durable / habitude :
    Vi bor i Bergen. → Nous habitons à Bergen.

  3. Présent futur proche :
    Jeg reiser i morgen. → Je pars demain.

  4. Présent narratif (oral) :
    Så går han ut… → Et là, il sort…

V. Schéma récapitulatif

Type de verbe Règle Exemple
Régulier + -er au radical snakke → snakker
Irrégulier forme propre være → er
Court (sans -e) pas de modification bo → bor

VI. Réflexe Snakkar

  1. Trouve l’infinitif (toujours avec å).

  2. Supprime å.

  3. Ajoute -r (souvent avec maintien de la voyelle finale).
    å jobbe → jobber, å skrive → skriver.

Le norvégien pense le présent comme un état stable dans le temps,
pas comme une action ponctuelle c’est une photographie, pas un mouvement.

Les possessifs en norvégien

I. Logique générale

Le norvégien exprime la possession par des adjectifs possessifs qui s’accordent avec le nom possédé, pas avec la personne qui possède.
Deux systèmes coexistent :

  1. les possessifs personnels (min, din, hans…)

  2. le possessif réfléchi (sin, sitt, sine)

II. Les possessifs personnels

Personne Commun (m/f) Neutre Pluriel Exemple
je min mitt mine boken min – mon livre
tu din ditt dine huset ditt – ta maison
il hans hans hans bilen hans – sa voiture (à lui)
elle hennes hennes hennes vesken hennes – son sac (à elle)
nous vår vårt våre byen vår – notre ville
vous deres deres deres hjemmet deres – votre maison
ils/elles deres deres deres barna deres – leurs enfants

Règle d’accord :
→ le possessif suit le genre et le nombre du nom possédé, jamais la personne.

et hus → huset mitt
en bil → bilen min
flere biler → bilene mine

III. Place du possessif

Deux positions possibles :

Position Exemple Effet
Après le nom (postposée) boken min neutre, courant
Avant le nom (préposée) min bok insistance, émotion, contraste
3ᵉ pers. (hans, hennes, deres) toujours après bilen hans (jamais hans bil)

IV. Le possessif réfléchi (sin / si / sitt / sine)

Utilisé quand le possesseur = sujet de la phrase.
C’est la “possession interne”.

Genre du nom Forme Exemple
Commun sin Han elsker kona si. → Il aime sa propre femme.
Neutre sitt Hun liker huset sitt. → Elle aime sa propre maison.
Pluriel sine De elsker barna sine. → Ils aiment leurs propres enfants.

Différence clé :

  • Han elsker kona si. → sa propre femme.

  • Han elsker kona hans. → la femme d’un autre.

V. Logique d’usage

  1. Si le sujet = possesseur → sin/sitt/sine.

  2. Sinon → hans/hennes/deres.

  3. Le possessif s’accorde toujours avec le nom possédé.

  4. Postposé = neutre, naturel ; préposé = accentué.

VI. Schéma global

Type Forme Exemple Traduction
Perso 1ʳᵉ pers. min/mitt/mine min bil / mitt hus ma voiture / ma maison
Perso 2ᵉ pers. din/ditt/dine ditt bord ta table
Perso 3ᵉ pers. hans / hennes / deres hans bok son livre à lui
Réfléchi sin/sitt/sine sin bok son propre livre

VII. Résumé Snakkar

Structure = [Nom] + [Possessif (accordé)]
sin s’utilise quand le sujet possède ce qu’il mentionne.
Le norvégien ne dit pas “mon” ou “ton” comme signe d’ego,
mais comme ancrage grammatical du lien entre l’être et l’objet.

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-12″ data-testid= »conversation-turn-24″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Les démonstratifs en norvégien

I. Logique

Les démonstratifs indiquent la proximité ou l’éloignement.
Ils s’accordent en genre et nombre avec le nom,
et déclenchent la double définitude (dét. + adjectif + nom défini).

II. Formes de base

Sens Commun (m/f) Neutre Pluriel Exemple
ce / cette / celui-ci denne dette disse denne boka – ce livre-ci
ce / celui-là den det de den filmen – ce film-là

III. Usage

  • Proche (ci)denne/dette/disse

  • Loin (là)den/det/de

  • Avec adjectif → double définitude :

    den store bilen (cette grande voiture)

IV. Règle réflexe

[Démonstratif] + [Adjectif -e] + [Nom défini]
den fine dagen → ce beau jour-là

V. Résumé Snakkar

Deux séries, deux distances.
Proche = denne / Loin = den.
Toujours accorder, toujours coller à la musique du nom.

 
 

Les adjectifs en norvégien

1) Panorama rapide

  • Deux emplois : attributif (devant le nom) et prédicatif (après être/sembler, etc.).

  • Accords : selon définitude (indéfini vs défini), genre (commun vs neutre) et nombre (pluriel).

  • Quatre points-pivots à maîtriser :

    1. formes indéfinies (en/stor, et/stort, pl/store)

    2. formes définies (store + “double définitude”)

    3. préposé vs postposé du possessif

    4. exceptions morphologiques (-ig/-sk/-ende, irréguliers)

2) Formes de base (attributif)

Cas Modèle Exemple
Indéfini, commun sg stor bil en stor bil
Indéfini, neutre sg stort hus et stort hus
Indéfini, pluriel store biler/hus mange store hus
Défini (avec den/det/de + nom défini) store den store bilen / det store huset / de store bilene

Règle-cardinale : adjectif + nom défini ⇒ “double définitude”
Forme : den/det/de + adj -e + nom-en/-et/-ene
Ex. den fine dagen, det gamle huset, de nye stolene

3) Prédicatif (après “être”)

Sujet Verbe Adjectif
bilen (commun sg) er stor
huset (neutre sg) er stort
bilene/husene (pl) er store

Ex. Bilen er stor. Huset er stort. Husene er store.

4) Combinaisons avec démonstratifs

  • Proche: denne/dette/disse ; loin: den/det/de

  • Toujours double définitude avec adjectif :

    • denne store boka / det store huset

    • den store bilen / de store bilene

5) Combinaisons avec possessifs

Deux positions et deux logiques.

A) Possessif postposé (neutre, le plus courant)

  • Sans adjectif : bilen min, huset mitt, bilene mine

  • Avec adjectif ⇒ obligatoire d’ajouter den/det/de (double définitude + possessif) :

    • den store bilen min

    • det store huset mitt

    • de store bilene mine

B) Possessif préposé (insistance/contraste)

  • Schéma : min/din/vår/deres + adj -e + nom (indéfini)

    • min store bil, mitt nye hus, mine gamle bøker

  • Remarques :

    • l’adjectif prend -e quel que soit le genre/nombre (min nye bil / mitt nye hus)

    • pas de suffixe défini sur le nom (min store bil, pas min store bilen)

6) Accord et terminaisons : précisions morphologiques

  • Neutre -t au singulier indéfini : stort, nytt, langt

  • Pluriel -e : store, nye, lange

  • Défini -e : den store, det nye, de lange

  • Invariables (pas de -t en neutre) pour la plupart des adjectifs en -ig, -lig, -sk, -ende :

    • et viktig brev (pas viktigt)

    • et norsk hus (pas norskt)

    • et spennende tema (forme unique)

  • Divers :

    • liten (attr.) : liten (m/f), lite (neutre), små (pluriel) ; défini : den lille

    • ny : ny (m/f), nytt (n), nye (pl/défini)

7) Degrés de comparaison

A) Synthétique (le plus fréquent)

  • -ere (comparatif), -est/-st (superlatif attributif), -e en attribut défini
    | Positif | Comparatif | Superlatif | Exemples |
    |—|—|—|—|
    | stor | større | størst | det største huset / huset er størst |
    | lang | lengre | lengst | den lengste veien |
    | dyr | dyrere | dyrest | den dyreste bilen |
    | ung | yngre | yngst | den yngste sønnen |

B) Périphrastique (souvent pour longs adjectifs)

  • mer / mest : mer interessant, mest interessant

  • Au défini : den mest interessante boka

C) Irréguliers utiles

Positif Comparatif Superlatif
god bedre best
dårlig verre verst
mye (beaucoup) mer mest
liten mindre minst
få (peu, comptable) færre færrest

8) Séquences avec quantifieurs, démonstratifs, possessifs

Ordre canonique (attributif, Bokmål) :
[Démonstratif] [Quantifieur] [Adjectif -e] [Nom défini] [Possessif (si postposé)]

Exemples robustes :

  • disse mange fine bildene

  • den store bilen min

  • de to nye husene

  • den mest interessante boka hennes

  • alle de store problemene

Avec préposé possessif (sans nominal défini) :

  • min nye bil, mitt største problem, mine mest interessante bøker

9) Ordre de plusieurs adjectifs (règle pragmatique)

Séquence naturelle (comme en anglais) : évaluation > taille > âge > forme > couleur > origine > matériau > usage

  • en stor, gammel, rund, rød, norsk trebolle (un grand vieux bol rond rouge norvégien en bois)

10) Adjectifs substantivés

  • de unge (les jeunes), de rike (les riches), en blind (un aveugle)

  • Déterminants : den/det/de + adj -e

  • Accord prédicatif selon le référent : De unge er flinke.

11) Adverbes issus d’adjectifs

  • Forme adverbiale souvent = neutre -t :

    • snakke høyt (parler fort), gå langt, arbeide hardt

  • Exceptions : bra (adverbe de god), pas godt en fonction adverbiale générale (sauf prédicatif neutre : brødet er godt).

12) Pièges et parades

  • Oublier la double définitude avec démonstratif/adj : den stor bilen ❌ → den store bilen

  • Adjectif + postposé possessif sans den/det/de : store bilen min ❌ → den store bilen min

  • Mettre -t au neutre pour -ig/-sk/-ende : viktigt, norskt ❌ → viktig, norsk

  • Oublier små au pluriel de liten : liten(e) ❌ → små

13) Mini-drills (ancrage)

Transforme en quatre versions : démonstratif, possessif pré-/post-, et comparatif.

  1. “(grand) voiture”

  • den store bilen / min store bil / den store bilen min / den største bilen

  1. “(nouveau) maison (neutre)”

  • det nye huset / mitt nye hus / det nye huset mitt / det nyeste huset

  1. “(intéressant) livres (pl)”

  • de interessante bøkene / mine interessante bøker / de interessante bøkene mine / de mest interessante bøkene

En résumé : pense “adjectif” comme une pièce qui change de forme selon trois feux tricolores indéfini/défini, genre, nombre puis ajoute les accessoires (démonstratif/possessif) en respectant le gabarit.

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »f9fffbcd-5a22-4b9e-816f-10867cd4e994″ data-testid= »conversation-turn-28″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Les prépositions de lieu en norvégien

I. Logique générale

Le norvégien distingue trois relations spatiales :

  1. Statique (où l’on est) → i / på / ved / under / over / foran / bak

  2. Mouvement vers (où l’on va) → til / inn i / ut av / opp på / ned fra

  3. Provenance (d’où l’on vient) → fra

II. Prépositions principales

Français Norvégien Usage typique Exemple
dans / en i lieux fermés, pays i huset, i Norge
sur / à surfaces, institutions på bordet, på skolen
à / vers til direction til byen, til deg
près de ved proximité immédiate ved elva
sous under position inférieure under stolen
au-dessus de over position supérieure over bordet
devant foran face visible foran huset
derrière bak à l’arrière bak døra
entre mellom entre deux mellom husene
à côté de ved siden av latéral ved siden av meg
chez hos lieu humain hos legen
de / depuis fra origine fra Oslo
à l’intérieur inne / inni dedans inne i rommet
à l’extérieur ute / utenfor dehors utenfor huset

III. Résumé Snakkar

  • i = dedans (état), til = vers (mouvement), fra = depuis (origine).

  • = sur ou dans (institutions, surfaces).

  • hos = chez (personne).
    → Le norvégien raisonne en topologie : “où je suis”, “où je vais”, “d’où je viens”.

 
 
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-15″ data-testid= »conversation-turn-30″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Dire la date et l’heure en norvégien

I. Les dates

Structure :
➡️ [jour] + [mois au génitif]

den 5. mai → le 5 mai
den 17. mai → le 17 mai (fête nationale)

Les mois :

Français Norvégien
janvier januar
février februar
mars mars
avril april
mai mai
juin juni
juillet juli
août august
septembre september
octobre oktober
novembre november
décembre desember

Les jours :

Français Norvégien
lundi mandag
mardi tirsdag
mercredi onsdag
jeudi torsdag
vendredi fredag
samedi lørdag
dimanche søndag

Exemples :

  • I dag er det mandag 4. mars. → Nous sommes lundi 4 mars.

  • Jeg har bursdag den 12. juni. → J’ai mon anniversaire le 12 juin.

II. L’heure

Forme de base :
➡️ Klokka er [heure] → Il est [heure].

Klokka er fem. → Il est cinq heures.

Formes typiques :

Français Norvégien Traduction littérale
Il est 5h00 Klokka er fem
Il est 5h15 Klokka er kvart over fem un quart au-dessus de cinq
Il est 5h30 Klokka er halv seks la moitié vers six (→ 5h30)
Il est 5h45 Klokka er kvart på seks un quart avant six
Il est 5h10 Klokka er ti over fem dix au-dessus de cinq
Il est 5h50 Klokka er ti på seks dix avant six

Autres expressions :

  • presis = pile / exact

  • om morgenen = le matin

  • på kvelden = le soir

  • midt på dagen = en plein jour

III. Résumé Snakkar

  • Date : den + chiffre + mois

  • Heure : pensée en distance du repère suivant
    → 5h30 = mi-chemin vers six
    Le norvégien conçoit le temps comme un espace entre deux points, pas une minute figée.

 
 
tourisme, hôtel, restaurant, corps humain et santé
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-16″ data-testid= »conversation-turn-32″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Tourisme (Turisme)

Français Norvégien Prononciation approx.
le voyage reisen [ˈræiːsɛn]
partir å reise [ˈræiːsɛ]
le touriste turist [tʉˈrɪst]
le guide guide [ˈɡiːdɛ]
le plan / la carte kart [kɑʈ]
le passeport pass [pɑsː]
la valise koffert [ˈkʊfːɛʈ]
le sac à dos ryggsekk [ˈrʏɡˌsɛkː]
les vacances ferie [ˈfeːrɪɛ]
le billet billett [bɪˈlɛtː]
la réservation bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
la destination reisemål [ˈræiːsɛmɔːl]
le vol (avion) flyreise [ˈflyˌræiːsɛ]
l’aéroport flyplass [ˈflyˌplasː]
le bateau båt [boːt]
le train tog [tuːɡ]
la gare stasjon [staˈʃuːn]
le bus buss [bʉsː]
la voiture de location leiebil [ˈlæiːɛbiːl]
la route vei [væi]
le paysage landskap [ˈlɑnːˌskɑːp]
la montagne fjell [fjɛlː]
la mer sjø [ʃøː]
la plage strand [stranː]
la forêt skog [skuːɡ]
le lac innsjø [ˈɪnˌʃøː]
le musée museum [mʉˈseːʉm]
le monument monument [mɔnʊˈmɛnːt]
la cathédrale katedral [kɑtɛˈdrɑːl]
la visite besøk [bɛˈsøːk]
le tour rundtur [ˈrʉnːˌtʉːr]
la photo bilde [ˈbɪldɛ]
le souvenir suvenir [sʉvɛˈniːr]
le guide touristique reiseguide [ˈræiːsɛɡiːdɛ]
l’information informasjon [ɪnfɔrmɑˈʃuːn]
le bureau de tourisme turistkontor [tʉˈrɪstkʊntuːr]
la carte postale postkort [ˈpɔstkɔʈ]
le visa visum [ˈviːsʊm]
la frontière grense [ˈɡrɛnːsɛ]
le pays land [lan]
la ville by [byː]
le village landsby [ˈlansbyː]
la campagne landet [ˈlanːɛt]
découvrir å oppdage [ˈɔpːdɑːɡɛ]
visiter å besøke [bɛˈsøːkɛ]
prendre des photos å ta bilder [toː bɪldɛr]
faire du tourisme å dra på tur [drɑː poː tʉːr]

2. Hôtel (Hotell)

Français Norvégien Prononciation
l’hôtel hotell [huˈtɛlː]
la réception resepsjon [rɛsɛpˈʃuːn]
le hall lobby [ˈlɔbɪ]
la chambre rom [rum]
la clé nøkkel [ˈnœkːɛl]
la carte magnétique nøkkelkort [ˈnœkːɛlkɔʈ]
le lit seng [sɛŋ]
le lit simple enkeltseng [ˈɛŋkɛltˌsɛŋ]
le lit double dobbeltseng [ˈdʊbːɛltˌsɛŋ]
la salle de bain bad [bɑːd]
la douche dusj [dʉʃ]
la serviette håndkle [ˈhɔnːklɛ]
le savon såpe [ˈsoːpɛ]
la réservation bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
la réceptionniste resepsjonist [rɛsɛpʃʊˈnɪst]
la nuit natt [natː]
le petit-déjeuner frokost [ˈfruːkɔst]
le dîner middag [ˈmɪdːɑɡ]
le restaurant restaurant [rɛstəˈrɑŋ]
le bar bar [bɑːr]
le service service [ˈsærvɪs]
l’ascenseur heis [hæiːs]
le wifi trådløst nett [ˈtroːdløst nɛtː]
le parking parkering [pɑrˈkeːrɪŋ]
la facture regning [ˈræiːnɪŋ]
payer å betale [bɛˈtɑːlɛ]
réserver å bestille [bɛˈstɪlːɛ]
annuler å avbestille [ˈɑːvbɛstɪlːɛ]
l’accueil velkomst [ˈvɛlkɔmst]
le client gjest [jɛst]
la clé de chambre romnøkkel [ˈrumˌnœkːɛl]
disponible ledig [ˈleːdɪɡ]
complet fullt [fʉlt]
calme stille [ˈstɪlːɛ]
propre ren [reːn]
bruyant støyende [ˈstœjɛnɛ]
cher dyr [dyːr]
bon marché billig [ˈbɪlːɪɡ]
confortable behagelig [bɛˈhɑːɡɛlɪɡ]
une nuitée en overnatting [ˈuːvɛrˌnatːɪŋ]
séjourner å bo [buː]

3. Restaurant (Restaurant)

Français Norvégien Prononciation
le restaurant restaurant [rɛstəˈrɑŋ]
le serveur kelner [ˈkɛlnɛr]
la serveuse servitør [særvɪˈtøːr]
le menu meny [mɛˈnyː]
le plat rett [rɛtː]
l’entrée forrett [ˈfuːrˌrɛtː]
le plat principal hovedrett [ˈhuːvɛdrɛtː]
le dessert dessert [dɛˈseːr]
la boisson drikke [ˈdrɪkːɛ]
l’eau vann [vanː]
le vin vin [viːn]
la bière øl [œl]
le café kaffe [ˈkafɛ]
le thé te [teː]
commander å bestille [bɛˈstɪlːɛ]
payer å betale [bɛˈtɑːlɛ]
l’addition regning [ˈræiːnɪŋ]
délicieux deilig [ˈdæiːlɪɡ]
bon god [guː]
froid kald [kɑl]
chaud varm [vɑrm]
épicé krydret [ˈkrʏdrɛt]
salé salt [salt]
sucré søt [søːt]
amer bitter [ˈbɪtːɛr]
la fourchette gaffel [ˈɡafːɛl]
le couteau kniv [knɪːv]
la cuillère skje [ʃeː]
l’assiette tallerken [tɑˈlærkɛn]
le verre glass [ɡlɑs]
le bol bolle [ˈbɔlːɛ]
la nappe duk [dʉːk]
le pourboire tips [tɪps]
une table pour deux et bord for to [boːr fuːr tuː]
je suis végétarien jeg er vegetarianer [jæi æːr vɛɡɛtɑˈriːɑnɛr]

4. Corps humain (Kroppen)

Français Norvégien Prononciation
le corps kroppen [ˈkrɔpːɛn]
la tête hodet [ˈhuːdɛt]
le visage ansikt [ˈɑnˌsɪkt]
les yeux øyne [ˈœynɛ]
les oreilles ører [ˈøːrɛr]
la bouche munn [mʉnː]
les dents tenner [ˈtɛnːɛr]
le nez nese [ˈneːsɛ]
les cheveux hår [hoːr]
le cou hals [hals]
les épaules skuldre [ˈskʉlːdrɛ]
le bras arm [ɑrm]
la main hånd [hɔnː]
le doigt finger [ˈfɪŋɛr]
la jambe bein [bæin]
le pied fot [fuːt]
le genou kne [kneː]
le dos rygg [rʏɡː]
la poitrine bryst [brʏst]
le cœur hjerte [ˈjæʈɛ]
le ventre mage [ˈmɑːɡɛ]
la peau hud [hʉːd]
le sang blod [bluː]
l’os bein [bæin]
le cerveau hjerne [ˈjæːrnɛ]
la gorge hals [hals]
le visage ansikt [ˈɑnˌsɪkt]
les lèvres lepper [ˈlɛpːɛr]
la langue tunge [ˈtʉŋɛ]
le coude albue [ˈɑlbʉɛ]
le poignet håndledd [ˈhɔnˌlɛdː]
la cheville ankel [ˈɑŋkɛl]

5. Santé (Helse)

Français Norvégien Prononciation
la santé helse [ˈhɛlsɛ]
être malade å være syk [ˈsyːk]
la maladie sykdom [ˈsyːkdɔm]
la fièvre feber [ˈfeːbɛr]
la douleur smerte [ˈsmæʈɛ]
la tête hode [ˈhuːdɛ]
avoir mal à å ha vondt i [vʊnːt iː]
le rhume forkjølelse [fuˈçøːlɛsɛ]
la toux hoste [ˈhʊstɛ]
la grippe influensa [ɪnflʉˈɛnsɑ]
le médecin lege [ˈleːɡɛ]
l’infirmier sykepleier [ˈsyːkɛˌplæiːɛr]
l’hôpital sykehus [ˈsyːkɛhʉs]
la pharmacie apotek [ɑpʊˈteːk]
le médicament medisin [mɛdɪˈsiːn]
le comprimé tablett [tɑˈblɛtː]
la prescription resept [rɛˈsɛpt]
le pansement plaster [ˈplɑstɛr]
la blessure sår [soːr]
le bras cassé brukket arm [ˈbrʉkːɛt ɑrm]
le sang blod [bluː]
se reposer å hvile [ˈviːlɛ]
dormir å sove [ˈsoːvɛ]
tousser å hoste [ˈhʊstɛ]
éternuer å nyse [ˈnyːsɛ]
avoir de la fièvre å ha feber [ˈfeːbɛr]
aller chez le médecin å gå til legen [ɡoː tɪl ˈleːɡɛn]
prendre un médicament å ta medisin [tɑː mɛdɪˈsiːn]
être fatigué å være trøtt [trœtː]
en bonne santé frisk [frɪsk]
malade syk [syːk]

 

 
 
 
comparatif & superlatif

I. Logique générale

Le norvégien exprime la comparaison en deux étages morphologiques, très réguliers :

  • Comparatif : pour comparer → “plus…”

  • Superlatif : pour exprimer le degré maximal → “le plus…”

Trois mécanismes possibles :

  1. suffixation (-ere / -est) → système synthétique (le plus courant)

  2. périphrastique (mer / mest) → pour les adjectifs longs ou invariables

  3. irréguliers → formes lexicalisées

II. Formation régulière

1. Modèle standard

Degré Forme Exemple Traduction
Positif stor en stor bil une grande voiture
Comparatif større en større bil une plus grande voiture
Superlatif (indéfini) størst en størst bil une voiture la plus grande (rare)
Superlatif (défini) den største bilen la plus grande voiture  

Règle :
+ere pour le comparatif, +est pour le superlatif
→ le superlatif défini prend l’adjectif en -e : den store → den største

2. Détail morphologique

Type d’adjectif Positif Comparatif Superlatif Exemple
régulier billig billigere billigst bon marché
1 syllabe stor større størst grand
en -el / -en / -er enkel enklere enklest simple
se terminant par -ig, -lig, -sk, -ende invariable (mer/mest) mer viktig, mest spennende

III. Cas périphrastique : mer / mest

Utilisé pour les adjectifs longs, abstraits ou participiaux :

interessant, spennende, viktig, fantastisk

Degré Forme Exemple Traduction
Positif interessant en interessant bok un livre intéressant
Comparatif mer interessant en mer interessant bok un livre plus intéressant
Superlatif mest interessant den mest interessante boka le livre le plus intéressant

IV. Irréguliers fréquents

Positif Comparatif Superlatif Traduction
god bedre best bon → meilleur → le meilleur
dårlig verre verst mauvais → pire → le pire
mye mer mest beaucoup → plus → le plus
mange flere flest nombreux → plus → le plus grand nombre
færre færrest peu (comptable) → moins → le moins
liten mindre minst petit → plus petit → le plus petit
gammel eldre eldst vieux → plus vieux → le plus vieux
ung yngre yngst jeune → plus jeune → le plus jeune
lang lengre lengst long → plus long → le plus long
tung tyngre tyngst lourd → plus lourd → le plus lourd

V. Construction syntaxique

1. Comparaison explicite avec enn (“que”)

A er større enn B. → A est plus grand que B.
Denne filmen er bedre enn den andre. → Ce film est meilleur que l’autre.
Hun er yngre enn meg. → Elle est plus jeune que moi.

Schéma :
[Sujet] + er + [Comparatif] + enn + [élément comparé]

2. Superlatif

Han er den eldste. → C’est le plus âgé.
Dette er det beste huset. → C’est la meilleure maison.
De er de mest erfarne lærerne. → Ce sont les professeurs les plus expérimentés.

Schéma :
den/det/de + [Superlatif en -e] + [nom défini]
→ double définitude obligatoire :
den største bilen, det fineste huset, de mest populære sangene

VI. Cas prédicatif (après “être”)

Positif Comparatif Superlatif
Huset er stort. Huset er større. Huset er størst.
Filmen er interessant. Filmen er mer interessant. Filmen er mest interessant.

→ sans “den/det/de” car pas d’adjectif attributif.

VII. Adverbes issus d’adjectifs

Même logique :

Positif Comparatif Superlatif
godt bedre best
mye mer mest
lite mindre minst
fort fortere fortest

Han snakker fortere enn meg. → Il parle plus vite que moi.
Hun jobber mest. → C’est elle qui travaille le plus.

VIII. Nuances et intensité

Expression Traduction Usage
mye bedre beaucoup mieux renforce le comparatif
langt bedre bien mieux ton soutenu
litt bedre un peu mieux adoucit
nesten best presque le meilleur atténue
langt den beste de loin le meilleur emphatique

IX. Cas particuliers avec adjectifs composés

  • mer miljøvennlig → plus écologique

  • mest tidkrevende → le plus chronophage

  • mer arbeidsom → plus travailleur

Toujours mer/mest, jamais -ere/-est.

X. Schéma Snakkar de référence

Type d’adjectif Comparatif Superlatif indéfini Superlatif défini
court / régulier +ere +est den + adj-e + nom défini
long / abstrait mer mest den/det/de mest + adj-e
irrégulier forme propre idem idem

XI. Réflexe mental Snakkar

  1. Identifie la longueur phonétique du mot :

    • court → ajoute -ere / -est

    • long → ajoute mer / mest

  2. Ajoute enn pour comparer, den/det/de pour superlatif.

  3. Vérifie la double définitude dès qu’il y a un nom après.

Le comparatif norvégien est une échelle mobile, pas un état.
Chaque mot s’étire ou se condense pour exprimer la distance entre deux réalités comme une corde qu’on tend dans la phrase.

I. Logique fondamentale

Les modaux norvégiens (ou hjelpeverb) expriment volonté, obligation, possibilité, capacité, permission, intention.
Ils fonctionnent exactement comme en anglais (can, must, will…) :
→ se placent en 2ᵉ position dans la phrase,
→ sont suivis d’un verbe à l’infinitif sans å.

Ex. :

  • Jeg kan snakke norsk. → Je peux parler norvégien.

  • Du må gjøre det. → Tu dois le faire.

  • Vi skal reise i morgen. → Nous partirons demain.

II. Tableau des modaux principaux

Modal Traduction principale Idée exprimée Infinitif sans å Exemple
kan pouvoir (capacité / possibilité) savoir faire / avoir la permission oui Jeg kan svømme. → Je sais nager.
devoir (nécessité / contrainte) obligation / nécessité intérieure oui Jeg må jobbe i dag. → Je dois travailler aujourd’hui.
skal devoir / aller (futur, promesse, plan) intention, futur certain oui Vi skal møtes klokka åtte. → Nous nous verrons à 8h.
vil vouloir / futur probable volonté, désir, intention personnelle oui Jeg vil lære norsk. → Je veux apprendre le norvégien.
bør devoir (moral, conseil) recommandation, obligation douce oui Du bør spise mer frukt. → Tu devrais manger plus de fruits.
måtte devoir (au passé) obligation passée oui Jeg måtte dra tidlig. → J’ai dû partir tôt.
kunne pouvoir (au passé / conditionnel) capacité, politesse, hypothèse oui Jeg kunne hjelpe deg. → Je pourrais t’aider.
ville vouloir (au passé / conditionnel) volonté, condition, futur indirect oui Han ville ikke snakke. → Il ne voulait pas parler.
skulle devoir / aller (passé ou conditionnel) plan non réalisé, futur du passé oui Vi skulle møtes i går. → On devait se voir hier.
burde devoir (conditionnel moral) conseil non suivi / regret oui Du burde ha sagt det. → Tu aurais dû le dire.

III. Formes de base (présent)

Infinitif Présent Traduction
å kunne kan pouvoir / savoir
å måtte devoir (nécessité)
å skulle skal devoir / aller
å ville vil vouloir
å burde bør devoir moral

Ces verbes n’ont pas de terminaison -er au présent, contrairement aux verbes ordinaires.
Ce sont des formes fortes et invariables.

IV. Structure syntaxique

Modèle général :

Sujet + modal + (adverbe) + infinitif (sans å) + compléments

Exemples :

  • Jeg kan ikke svømme. → Je ne sais pas nager.

  • Vi skal møte henne i morgen. → Nous devons la voir demain.

  • Du vil sikkert like det. → Tu vas sûrement aimer ça.

V. Nuances de sens

Verbe Sens principal Nuance typique
kan capacité ou permission → “je peux” = je suis capable / j’ai le droit
nécessité absolue → “je dois” (aucune alternative)
skal plan, promesse, loi → “je vais” ou “je suis censé”
vil volonté personnelle → “je veux” ou “je vais (spontanément)”
bør conseil moral → “je devrais” (non contraignant)

VI. Les passés et conditionnels

Les modaux ont leurs formes de passé servant pour :

  • le passé réel,

  • le conditionnel (politesse, hypothèse, regret).

Présent Passé Exemple Traduction
kan kunne Jeg kunne hjelpe deg. Je pouvais / pourrais t’aider.
måtte Jeg måtte dra. J’ai dû partir.
skal skulle Vi skulle spise. Nous devions manger.
vil ville Jeg ville dra. Je voulais / je serais parti.
bør burde Du burde gjøre det. Tu aurais dû le faire.

NB : Pas de futur simple en norvégien :
→ futur = skal ou vil selon le sens.

Jeg skal dra i morgen. (plan)
Jeg vil dra i morgen. (volonté)

VII. Combinatoires idiomatiques

Expression Traduction Sens
må ikke ne pas devoir interdiction
trenger ikke ne pas avoir besoin de absence d’obligation
skal ikke ne va pas (futur négatif) projet nié
vil ikke ne veut pas refus
bør ikke ne devrait pas conseil négatif

Exemples :

  • Du må ikke gjøre det! → Tu ne dois pas faire ça !

  • Du trenger ikke komme. → Pas besoin que tu viennes.

  • Jeg vil ikke snakke om det. → Je ne veux pas en parler.

VIII. Ordre et accent

Les modaux portent toujours l’accent principal.

JEG kan snakke norsk.
→ insiste sur la capacité.
Jeg kan snakke norsk.
→ met l’accent sur l’action elle-même.

IX. Schéma Snakkar (règle mentale)

Étape Question à se poser Exemple
1 Type de modalité ? (vouloir, devoir, pouvoir, prévoir) kan / må / vil / skal / bør
2 Infinitif après ? → sans å Jeg kan snakke.
3 Négation après modal Jeg kan ikke snakke.
4 Passé ? → verbe fort (kunne, måtte, ville, skulle, burde) Jeg måtte dra.

X. Résumé global

Modal Type de modalité Français Exemple clé
kan capacité / permission pouvoir / savoir Jeg kan svømme.
obligation devoir Jeg må jobbe.
skal futur / intention / règle devoir / aller Jeg skal ringe deg.
vil volonté / futur spontané vouloir Jeg vil lære norsk.
bør conseil moral devoir (moral) Du bør lese mer.

 

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-WEB:f76366f9-d35d-4836-9b16-42cc41b03611-19″ data-testid= »conversation-turn-38″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

L’impératif en norvégien

I. Logique générale

L’impératif norvégien exprime un ordre, une demande, un conseil ou une invitation.
Il correspond à “fais !”, “viens !”, “regarde !”, mais son ton est souvent moins autoritaire qu’en français : tout dépend de l’intonation.

Langue à ton égalitaire → l’impératif est sobre, direct, souvent bienveillant.
Kom! (Viens !) n’est pas agressif — c’est factuel.

II. Formation de base

1. Pour les verbes réguliers en -e :
➡️ On supprime -e de l’infinitif.

Infinitif Impératif Traduction
å snakke Snakk! Parle !
å spise Spis! Mange !
å jobbe Jobb! Travaille !
å lese Les! Lis !
å skrive Skriv! Écris !

2. Pour les verbes courts (sans -e à l’infinitif) :
➡️ L’infinitif = impératif.

Infinitif Impératif Traduction
å bo Bo! Habite !
å tro Tro! Crois !
å gå Gå! Va / marche !
å se Se! Regarde !
å stå Stå! Tiens-toi debout !

3. Verbes irréguliers courants :

Infinitif Impératif Traduction
å være Vær! Sois !
å ha Ha! Aie !
å gjøre Gjør! Fais !
å si Si! Dis !
å vite Vit! Sache ! (rare, formel)

III. Forme négative

Négation = “ikke” placé après l’impératif.

Positif Négatif Traduction
Kom! Kom ikke! Ne viens pas !
Gå! Gå ikke! Ne pars pas !
Snakk! Snakk ikke! Ne parle pas !

Formes familières possibles :

  • Ikke gjør det! → Ne fais pas ça !

  • Ikke vær dum! → Ne sois pas bête !

IV. Impératif collectif (1ʳᵉ pers. pluriel)

Pour dire “Allons…”, “Faisons…”, on utilise la forme “la oss + infinitif” (avec å).

La oss gå! → Allons-y !
La oss spise! → Mangeons !
La oss se på filmen! → Regardons le film !

V. Politesse et adoucisseurs

Le ton se module par les mots, pas par la forme.
On peut adoucir avec :

  • vær så snill (de) → s’il te plaît / s’il vous plaît

  • kan du … ? → peux-tu… ?

  • skulle du kunne … ? → pourriez-vous (très poli)

Exemples :

  • Lukk døra! → Ferme la porte ! (neutre)

  • Vær så snill, lukk døra. → Ferme la porte, s’il te plaît.

  • Kan du lukke døra? → Peux-tu fermer la porte ?

VI. Résumé Snakkar

Type Structure Exemple Sens
Impératif positif verbe sans -e Spis! Mange !
Impératif négatif verbe + ikke Snakk ikke! Ne parle pas !
Impératif collectif La oss + infinitif La oss dra! Allons !
Poli / adouci Vær så snill / kan du Vær så snill, hjelp meg. Aide-moi s’il te plaît.

VII. Règle réflexe Snakkar

Infinitif – e = impératif.

Le norvégien n’ordonne pas : il invite à agir.
L’impératif est une ouverture d’action, jamais un cri.

Le futur en norvégien

I. Logique fondamentale

Le norvégien n’a pas de futur simple grammatical comme le français.
→ Il exprime le futur à travers le sens, non la morphologie.
La langue distingue intention, plan, probabilité ou spontanéité par le choix du modal ou par le contexte temporel.

Le futur, en norvégien, c’est le présent projeté.
On ne change pas le verbe — on change la perspective.

II. Les trois façons d’exprimer le futur

Type de futur Structure Exemple Traduction
Présent à valeur future [verbe au présent] + [complément de temps futur] Jeg reiser i morgen. Je pars demain.
Futur planifié / décidé skal + infinitif Jeg skal møte henne klokka åtte. Je vais la voir à 8h.
Futur probable / volontaire / intentionnel vil + infinitif Det vil regne i kveld. Il va probablement pleuvoir ce soir.

III. 1. Le présent à valeur de futur

Le cas le plus naturel et le plus courant.
→ Quand le contexte indique déjà le futur (temps, date, plan), le présent suffit.

Exemples :

  • Vi drar til Bergen i morgen. → Nous partons à Bergen demain.

  • Hun kommer snart. → Elle arrive bientôt.

  • Forestillingen begynner klokka seks. → Le spectacle commence à 18h.

Règle : pas besoin de skal si l’action est déjà prévue, fixée, ou inscrite dans le calendrier.

IV. 2. Le futur planifié ou décidé : skal + infinitif

Usage : intention ferme, promesse, projet, ordre, plan officiel.
C’est le futur objectif (lié à une obligation ou un engagement).

Sujet skal + infinitif Exemple
Jeg skal Jeg skal reise i morgen. – Je vais partir demain.
Du skal Du skal få se det. – Tu vas voir.
Vi skal Vi skal bygge et hus. – Nous allons construire une maison.

Nuances :

  • Jeg skal ringe deg. → Promesse : je te rappellerai.

  • Han skal begynne på universitetet. → Décision établie.

  • Skal vi gå? → On y va ? (forme interrogative collective = “et si on allait ?”)

V. 3. Le futur volontaire / probable : vil + infinitif

Usage : exprimer la volonté personnelle, la prédiction, ou un futur spontané.
→ C’est le futur subjectif, souvent plus émotionnel ou incertain.

Sujet vil + infinitif Exemple
Jeg vil Jeg vil lære norsk. – Je veux apprendre le norvégien.
Det vil Det vil snø i morgen. – Il neigera demain.
Hun vil Hun vil sikkert komme senere. – Elle viendra sûrement plus tard.

Nuances :

  • vil = “va probablement” → Det vil ta tid. (Ça va prendre du temps.)

  • vil ikke = refus → Jeg vil ikke dra. (Je ne veux pas partir.)

VI. Autres façons idiomatiques d’exprimer le futur

Expression Usage Exemple
kommer til å + infinitif futur inévitable, conséquence Det kommer til å regne. → Il va pleuvoir (inévitable).
holder på å + infinitif action en cours / presque future Jeg holder på å sovne. → Je suis sur le point de m’endormir.
skal til å + infinitif action imminente Jeg skal til å gå. → Je m’apprête à partir.

Nuances fines :

  • skal → planifié.

  • vil → voulu ou probable.

  • kommer til å → va se produire (cause → effet).

  • skal til å → sur le point de.

VII. Le futur dans les subordonnées

Type Exemple Traduction
Principal au futur (skal/vil) + subordonnée au présent Jeg tror det blir fint i morgen. Je pense qu’il fera beau demain.
Pas de “futur du futur” : le présent suffit Når han kommer, skal vi spise. Quand il viendra, nous mangerons.

VIII. Récapitulatif global

Forme Type de futur Nuance Exemple
présent simple plan certain, horaire objectif, fixé Vi møtes i kveld.
skal + inf. planifié, voulu, ordonné détermination Jeg skal studere i Oslo.
vil + inf. probable, volontaire subjectif / émotionnel Det vil gå bra.
kommer til å + inf. futur logique inévitable Det kommer til å skje.
skal til å + inf. imminent sur le point de Jeg skal til å dra.

IX. Réflexe Snakkar

Le futur norvégien n’est pas un temps, c’est un angle de vue.

Tu ne dis pas quand quelque chose se passe, tu dis comment il est perçu :

  • skal → planifié

  • vil → voulu

  • kommer til å → certain

  • présent simple → déjà prévu

Ainsi, le futur est toujours ancré dans le réel : c’est l’avenir vu depuis aujourd’hui.

Le Prétérit (Preteritum) en norvégien

I. Logique fondamentale

Le preteritum (passé simple norvégien) sert à exprimer :

  • une action terminée,

  • un fait passé concret,

  • une habitude révolue.

Le norvégien n’a pas de passé composé.
Le preteritum couvre à la fois j’ai fait et je faisais.
C’est le temps du passé “plein” — simple mais total.

Exemples :

  • Jeg bodde i Oslo. → Je vivais / j’ai vécu à Oslo.

  • Han kom i går. → Il est venu hier.

  • Vi snakket mye. → Nous avons beaucoup parlé.

II. Deux grands groupes de verbes

Type de verbe Formation Exemple Traduction
faible (régulier) ajoute -et / -te / -de snakke → snakket parler → parlait / a parlé
fort (irrégulier) changement interne de voyelle drikke → drakk boire → but / buvait

III. Verbes faibles (réguliers)

1. Verbes en -et (type A)

→ le plus fréquent : infinitif -e → +et

Infinitif Prétérit Traduction
å snakke snakket parler
å jobbe jobbet travailler
å danse danset danser
å vente ventet attendre
å kjøpe kjøpte acheter
å høre hørte entendre
å leve levde vivre

2. Choix de terminaison (selon la consonne finale)

Fin du radical Terminaison Exemple
p, k, s, t -et snakket
f, l, r, v -te kjøpte, hørte
voyelle + g/d -de levde

Prononciation : le -et final se dit souvent [ə] → snakka à l’oral.

IV. Verbes forts (irréguliers)

Ces verbes changent leur voyelle interne (ablaut), comme en anglais (sing → sang).

Infinitif Prétérit Traduction
å være var être
å ha hadde avoir
å gjøre gjorde faire
å dra dro aller (partir)
å komme kom venir
å gå gikk aller / marcher
å se voir
å ta tok prendre
å finne fant trouver
å skrive skrev écrire
å spise spiste (régulier) manger
å forstå forstod comprendre
å drikke drakk boire
å stå stod se tenir debout
å bli ble devenir / rester
å få fikk recevoir / obtenir
å gi ga donner
å si sa dire
å vite visste savoir
å sette satte poser / mettre
å ligge être allongé
å sitte satt être assis
å hjelpe hjalp aider

V. Négation et ordre

Comme toujours en norvégien :

ikke se place après le verbe conjugué.

Exemples :

  • Jeg bodde ikke der. → Je n’habitais pas là.

  • Han kom ikke i går. → Il n’est pas venu hier.

VI. Usage temporel

Type d’action Exemple Traduction
Action ponctuelle Han kom klokka åtte. Il est arrivé à 8h.
Action répétée Jeg spilte fotball hver dag. Je jouais au foot tous les jours.
Action interrompue Jeg sov da du ringte. Je dormais quand tu as appelé.
Fait daté I 2010 bodde jeg i Bergen. En 2010, je vivais à Bergen.

VII. Prétérit vs Présent parfait (har + participe)

Le norvégien moderne utilise aussi har + participe pour les conséquences présentes :

  • Jeg har bodd i Oslo i fem år. → J’habite à Oslo depuis 5 ans.

  • Jeg bodde i Oslo i fem år. → J’y ai vécu (et ce temps est fini).

Type d’action Preteritum Perfekt
Terminée Jeg jobbet i går.
Liée au présent Jeg har jobbet i dag.

VIII. Expression du passé dans la phrase

Ordre typique :
[Sujet] + [verbe au prétérit] + [ikke/adverbe] + [complément]

Vi bodde ikke i byen. → Nous n’habitions pas en ville.
Han skrev brevet i går. → Il a écrit la lettre hier.

IX. Schéma Snakkar de formation

  1. Repère le radical.

    • snakke → snakk-

  2. Ajoute la terminaison.

    • si radical fort → modifie voyelle (skrive → skrev)

    • si radical faible → +et / +te / +de

  3. Simplifie à l’oral.

    • snakket → snakka, jobbet → jobba

Une langue de récit simple : un seul passé, mille nuances contextuelles.

X. Résumé global

Type de verbe Marque du passé Exemple Traduction
Faible (régulier) +et / +te / +de snakket, kjøpte, levde j’ai parlé, acheté, vécu
Fort (irrégulier) changement vocalique skrev, kom, gikk j’ai écrit, venu, allé
Être / avoir var / hadde Jeg var syk. / Jeg hadde tid. J’étais malade / J’avais du temps
Négation verbe + ikke Jeg så ikke deg. Je ne t’ai pas vu

XI. Réflexe Snakkar

Le preteritum norvégien est un verbe qui a fini sa course.

Pas de distinction “j’ai fait” / “je faisais” :
tout est dans le contexte.

Tu changes la forme, pas le temps
tu marques la trace du réel.

Les verbes irréguliers en norvégien (Uregelrette verb)

I. Logique générale

Les verbes irréguliers (appelés sterke verb, “forts”) sont des verbes dont la voyelle du radical change au passé (et souvent aussi au participe passé).
C’est la même logique qu’en anglais ou en allemand :

drink → drank → drunk
drikke → drakk → drukket

Le norvégien a environ 80 verbes irréguliers réellement utiles au quotidien.
Ils sont anciens, très fréquents, et servent de structure de la langue vivante.

II. Structure de conjugaison

Les verbes irréguliers se reconnaissent parce qu’ils :

  • ne prennent pas la terminaison -et / -te / -de au prétérit ;

  • changent de voyelle interne selon trois temps-clés :
    Infinitiv – Preteritum – Perfektum partisipp.

Exemple type Traduction
å drikke – drakk – drukket boire – but – bu
å finne – fant – funnet trouver – trouva – trouvé
å skrive – skrev – skrevet écrire – écrivit – écrit

III. Groupes de variation (régularités internes)

1. Verbes à alternance i → a → i/u

Infinitif Prétérit Participe Traduction
drikke drakk drukket boire
sitte satt sittet être assis
ligge ligget être allongé
stikke stakk stukket piquer, filer
finne fant funnet trouver
vinne vant vunnet gagner
springe sprang sprunget courir
synge sang sunget chanter
ringe ringte (semi-régulier) ringt téléphoner

2. Verbes à alternance e → a → e

Infinitif Prétérit Participe Traduction
skrive skrev skrevet écrire
gi ga gitt donner
bli ble blitt devenir / rester
se sett voir
be ba bedt prier / demander
lese leste (semi-régulier) lest lire

3. Verbes à alternance å → o/u → å/u

Infinitif Prétérit Participe Traduction
stå stod stått se tenir debout
gikk gått aller / marcher
fikk fått recevoir / obtenir
forstå forstod forstått comprendre
sove sov sovet dormir
love lovte (régulier) lovt promettre

4. Verbes à alternance u → ø/o → u

Infinitif Prétérit Participe Traduction
bruke brukte (régulier) brukt utiliser
suge sugde sugd sucer
fly fløy flydd / fløyet voler (dans l’air)
fryse frøs frosset geler
skyte skjøt skutt tirer (arme)
bryte brøt brutt casser, rompre

5. Verbes à alternance korte voyelles – changement radical

Infinitif Prétérit Participe Traduction
ta tok tatt prendre
komme kom kommet venir
bli ble blitt devenir / rester
gjøre gjorde gjort faire
være var vært être
vite visste visst savoir
stå stod stått se tenir debout

IV. Verbes de base incontournables

Infinitif Prétérit Participe Traduction
å være var vært être
å ha hadde hatt avoir
å gjøre gjorde gjort faire
å si sa sagt dire
å vite visste visst savoir
å gå gikk gått aller
å komme kom kommet venir
å bli ble blitt devenir / rester
å få fikk fått recevoir
å ta tok tatt prendre

Ces 10 verbes = 70 % des occurrences passées dans le norvégien courant.

V. Participe passé (Perfektum partisipp)

Structure :

  • Souvent -et (verbes faibles)

  • Ou forme irrégulière (verbes forts)

Utilisé avec har pour le parfait :
Jeg har skrevet. → J’ai écrit.
Hun har vært der. → Elle a été là.

Remarques :

  • Le participe est invariable (sauf emploi adjectival).

  • Certains participes existent en double forme :

    • har stekt / har stekt (faire frire / rôti)

    • har drukket / har drikket (usage dialectal).

VI. Usage oral et simplification phonétique

Les Norvégiens “raccourcissent” souvent à l’oral :

Jeg drakk kaffe i morges. → [jæ drak kɑfə i mōʂ]
Han skrev boka. → [hɑn skreːv buːkɑ]

La prononciation garde la voyelle longue du radical comme repère de sens.

VII. Particularités idiomatiques

Verbe Usage spécifique Exemple
bli devenir / être (passif) Han ble syk. (Il est tombé malade.)
recevoir / obtenir / faire faire Jeg fikk gjort det. (J’ai réussi à le faire.)
peut signifier “fonctionner” Det gikk bra. (Ça s’est bien passé.)
være auxiliaire de mouvement passé Han er gått. (Il est parti — plus littéraire.)

VIII. Repères de mémorisation Snakkar

1. 5 racines-clés à maîtriser

Schéma vocalique Modèle Exemple
i–a–i drikke–drakk–drukket boire
i–a–u finne–fant–funnet trouver
e–a–e skrive–skrev–skrevet écrire
å–o–å stå–stod–stått se tenir debout
a–o–a ta–tok–tatt prendre

2. Règle mnémotechnique : “le souffle du temps”

En norvégien, le passé fait bouger la voyelle :
le mot se “retire”, comme une respiration.

IX. Tableau récapitulatif des 40 verbes irréguliers essentiels

Infinitif Prétérit Participe Traduction
være var vært être
ha hadde hatt avoir
gjøre gjorde gjort faire
si sa sagt dire
vite visste visst savoir
gikk gått aller
komme kom kommet venir
bli ble blitt devenir
fikk fått recevoir
ta tok tatt prendre
se sett voir
skrive skrev skrevet écrire
stå stod stått se tenir debout
finne fant funnet trouver
drikke drakk drukket boire
spise spiste spist manger
forstå forstod forstått comprendre
gi ga gitt donner
sove sov sovet dormir
hjelpe hjalp hjulpet aider
vinne vant vunnet gagner
synge sang sunget chanter
springe sprang sprunget courir
sitte satt sittet être assis
ligge ligget être allongé
bryte brøt brutt casser
skyte skjøt skutt tirer
fryse frøs frosset geler
fly fløy fløyet voler
stå stod stått se tenir debout
gikk gått aller
fikk fått recevoir
bli ble blitt devenir
vite visste visst savoir
dra dro dratt / dradd partir
velge valgte valgt choisir
forstå forstod forstått comprendre
selge solgte solgt vendre
treffe traff truffet rencontrer

X. Réflexe Snakkar

Le verbe irrégulier norvégien est un souvenir du vieux nordique :
la voyelle bouge, mais la racine reste.

Pour le maîtriser, pense-le comme une légende orale :
tu n’apprends pas une terminaison,
tu entends une mutation du souffle du mot à travers le temps.

l'informatique & l'entreprise
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-0″ data-testid= »conversation-turn-46″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Informatique (Datateknologi)

Français Norvégien Prononciation approx.
l’ordinateur datamaskin [ˈdɑːtɑmɑˌʃiːn]
le portable (ordinateur) bærbar (datamaskin) [ˈbæːrˌbɑːr]
l’écran skjerm [ʃærm]
le clavier tastatur [tɑstɑˈtʉːr]
la souris mus [mʉːs]
le clic klikk [klɪkː]
la touche tast [tɑst]
la clé USB minnepenn [ˈmɪnːɛˌpɛnː]
le disque dur harddisk [ˈhɑːɖˌdɪsk]
la mémoire minne [ˈmɪnːɛ]
le logiciel programvare [prʊˈɡrɑmˌvɑːrɛ]
le matériel maskinvare [mɑˈʃiːnˌvɑːrɛ]
le système d’exploitation operativsystem [ʊpɛrɑˈtiːvˌsʏˈsteːm]
le réseau nettverk [ˈnɛtːværk]
l’internet internett [ˈɪntɛrnɛtː]
le site web nettside [ˈnɛtːˌsiːdɛ]
la page d’accueil hjemmeside [ˈjɛmɛˌsiːdɛ]
le moteur de recherche søkemotor [ˈsøːkɛˌmʊtʊr]
le lien lenke [ˈlɛŋkɛ]
le compte konto [ˈkɔnːtʊ]
le mot de passe passord [ˈpɑsˌʊɖ]
la base de données database [ˈdɑːtɑˌbɑːsɛ]
la connexion tilkobling [ˈtɪlˌkʊblɪŋ]
télécharger laste ned [ˈlɑstɛ neːd]
charger / uploader laste opp [ˈlɑstɛ ɔpː]
enregistrer lagre [ˈlɑːɡrɛ]
supprimer slette [ˈʃlɛtːɛ]
copier kopiere [kʊˈpiːɛrɛ]
coller lime inn [ˈliːmɛ ɪnː]
imprimer skrive ut [ˈskriːvɛ ʉtː]
le fichier fil [fiːl]
le dossier mappe [ˈmɑpːɛ]
le cloud sky [ʃyː]
le serveur server [ˈsærvɛr]
le pare-feu brannmur [ˈbrɑnːˌmʉːr]
le virus virus [ˈviːrʉs]
le piratage hacking [ˈhækːɪŋ]
le mot-clé nøkkelord [ˈnœkːɛluːɖ]
le code kode [ˈkuːdɛ]
coder å kode [ˈkuːdɛ]
programmer å programmere [prʊɡrɑˈmeːrɛ]
déboguer å feilsøke [ˈfæiːlˌsøːkɛ]
le développeur utvikler [ˈʉːtvɪklɛr]
le site e-commerce nettbutikk [ˈnɛtːbʉˌtɪkː]
le réseau social sosialt nettverk [sʊsɪˈɑːlt ˈnɛtˌværk]
le message melding [ˈmɛlːɪŋ]
le mail e-post [ˈeːpɔst]
l’adresse mail e-postadresse [ˈeːpɔstɑˌdrɛsɛ]
la pièce jointe vedlegg [ˈveːdlɛɡː]
la caméra kamera [ˈkɑmɛrɑ]
le micro mikrofon [mɪkrʊˈfuːn]
le casque audio hodetelefoner [ˈhuːdɛtɛlɛˌfuːnɛr]
l’application app / applikasjon [ˈæpː] / [ɑplɪkɑˈʃuːn]
le smartphone smarttelefon [ˈsmɑːʈtɛlɛˌfuːn]

Entreprise & Business (Bedrift og Forretning)

Français Norvégien Prononciation
l’entreprise bedrift / firma / selskap [bɛˈdrɪft] / [ˈfɪrmɑ] / [ˈsɛlˌskɑːp]
le bureau kontor [kʊnˈtuːr]
la société selskap [ˈsɛlˌskɑːp]
le chef sjef [ʃeːf]
le collègue kollega [kʊˈleːɡɑ]
l’employé ansatt [ˈɑnˌsatː]
le stagiaire praktikant [prɑktɪˈkɑnt]
le manager leder [ˈleːdɛr]
le PDG direktør [dɪrɛkˈtøːr]
le service avdeling [ɑvˈdeːlɪŋ]
le département RH personalavdeling [pɛʂʊˈnɑːlɑvˌdeːlɪŋ]
la comptabilité regnskap [ˈræiːnˌskɑːp]
le marketing markedsføring [ˈmɑrkɛdsˌføːrɪŋ]
la vente salg [sɑlɡ]
la production produksjon [prʊdʉkˈʃuːn]
la logistique logistikk [lʊɡɪˈstɪkː]
le client kunde [ˈkʉnːdɛ]
le fournisseur leverandør [lɛvɛrɑnˈdøːr]
le partenaire partner [ˈpɑːʈnɛr]
le contrat kontrakt [kʊnˈtrɑkt]
le projet prosjekt [prʊˈʃɛkt]
la réunion møte [ˈmøːtɛ]
le rapport rapport [rɑˈpɔʈ]
la décision beslutning [bɛˈʂlʉtːnɪŋ]
la stratégie strategi [strɑtɛˈɡiː]
le plan plan [plɑːn]
la mission oppdrag [ˈɔpːdrɑːɡ]
la responsabilité ansvar [ˈɑnːsvɑːr]
le résultat resultat [rɛsʉlˈtɑːt]
le succès suksess [sʉkˈseːs]
l’échec fiasko [ˈfjɑskʊ]
le salaire lønn [lœnː]
le poste stilling [ˈstɪlːɪŋ]
le contrat de travail arbeidskontrakt [ˈɑrbæɪdsˌkʊntrɑkt]
la pause pause [ˈpæʉsɛ]
la réunion en ligne nettmøte [ˈnɛtːˌmøːtɛ]
le document dokument [dʊkʊˈmɛnːt]
la signature signatur [sɪŋnɑˈtʉːr]
le courriel professionnel jobbe-epost [ˈjʊbːɛ eːpɔst]
le site de l’entreprise bedriftsnettsted [bɛˈdrɪftsˌnɛtːstɛːd]
le budget budsjett [bʉdˈʃɛtː]
la facture faktura [fɑkˈtʉːrɑ]
les impôts skatt [skɑtː]
le bénéfice fortjeneste [fʊrˈtjɛːnɛstɛ]
la perte tap [tɑːp]
l’investissement investering [ɪnvɛsˈteːrɪŋ]
la croissance vekst [vɛkst]
le marché marked [ˈmɑrkɛd]
la concurrence konkurranse [kʊŋkʊˈrɑnsɛ]
le client cible målgruppe [ˈmoːlˌɡrʉpːɛ]
la marque merke [ˈmærkɛ]
la publicité reklame [rɛˈklɑːmɛ]
la campagne kampanje [kɑmˈpɑnjɛ]
le devis tilbud [ˈtɪlːbʉːd]
la commande bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
la livraison levering [lɛˈveːrɪŋ]
la facture payée betalt faktura [bɛˈtɑːlt fɑkˈtʉːrɑ]
la société mère morselskap [ˈmuːʂɛlˌskɑːp]
la filiale datterselskap [ˈdɑtːɛʂɛlˌskɑːp]
la start-up oppstartsbedrift [ˈɔpːstɑːʈs bɛˈdrɪft]
la multinationale internasjonalt selskap [ɪntɛrnɑˈʃuːnɑlt ˈsɛlˌskɑːp]
le conseil rådgivning [ˈroːɡjiːvnɪŋ]
la formation opplæring [ˈɔpˌlæːrɪŋ]
la négociation forhandling [fʊrˈhɑnlɪŋ]
le partenariat samarbeid [ˈsɑmːɑrbæɪd]
l’accord avtale [ˈɑːvˌtɑːlɛ]
la direction ledelse [ˈleːdɛlsɛ]
le dirigeant leder [ˈleːdɛr]
le siège social hovedkontor [ˈhuːvɛdkʊnˌtuːr]
la réunion d’équipe teammøte [ˈtiːmˌmøːtɛ]
la présentation presentasjon [prɛsɛntɑˈʃuːn]
le client potentiel potensiell kunde [pʊtɛnˈsiːɛl ˈkʉnːdɛ]
la croissance durable bærekraftig vekst [ˈbæːrɛˌkrɑftɪɡ vɛkst]
 
le gérondif

Le gérondif en norvégien

I. Introduction : il n’y a pas de gérondif grammatical en norvégien

Le norvégien n’a pas de terminaison équivalente à notre -ant (en mangeant, en parlant, en travaillant).
Mais il exprime la même idée simultanéité, moyen, cause, manière par trois constructions fonctionnelles.

Le “gérondif norvégien” n’existe pas comme forme,
mais il vit dans la syntaxe : le norvégien pense “action en cours”, pas “en + participe”.

II. Trois grandes manières d’exprimer le gérondif

Type d’équivalence Structure norvégienne Exemple Traduction
1. En faisant X → pendant qu’on fait X mens + [verbe conjugué] Jeg hører på musikk mens jeg jobber. J’écoute de la musique en travaillant.
2. En faisant X → par le fait de X (moyen) ved å + infinitif Han lærte norsk ved å lese bøker. Il a appris le norvégien en lisant des livres.
3. Action en cours / simultanéité simple være + i ferd med å + infinitif Hun er i ferd med å sovne. Elle est en train de s’endormir.

III. Détails et nuances d’usage

1. “mens” + verbe conjugué

→ correspond à pendant que / en même temps que
→ insiste sur la simultanéité de deux actions.

Structure :

[Sujet] + [verbe 1] + mens + [sujet 2] + [verbe 2]

Exemples :

  • Han lager mat mens jeg dekker bordet. → Il prépare le repas pendant que je mets la table.

  • Hun snakker mens hun skriver. → Elle parle en écrivant.

→ très fréquent dans la langue parlée.

2. “ved å” + infinitif

→ exprime la manière ou le moyen : “en faisant quelque chose”.
→ correspond au gérondif instrumental français.

Structure :

ved å + infinitif

Exemples :

  • Du lærer språk ved å bruke det. → Tu apprends une langue en la pratiquant.

  • Han ble bedre ved å trene hver dag. → Il s’est amélioré en s’entraînant chaque jour.

  • Vi sparer tid ved å planlegge. → Nous gagnons du temps en planifiant.

→ très courant dans le registre écrit et formel.

3. “være i ferd med å” + infinitif

→ exprime une action en train de se produire, souvent imminente.
→ correspond à être en train de.

Exemples :

  • Jeg er i ferd med å sovne. → Je suis en train de m’endormir.

  • De er i ferd med å bygge et nytt hus. → Ils sont en train de construire une nouvelle maison.

  • Han var i ferd med å falle. → Il était sur le point de tomber.

→ nuance de transition, ou de processus en cours.

IV. Autres expressions proches

Expression Sens Exemple Traduction
mens du + verbe pendant que Mens du venter, kan du lese. En attendant, tu peux lire.
ved å ikke + infinitif en ne faisant pas Han sparte tid ved å ikke vente. Il a gagné du temps en ne patientant pas.
uten å + infinitif sans faire Hun gikk uten å si noe. Elle est partie sans rien dire.

V. Résumé comparatif

Français Norvégien Structure
en mangeant ved å spise moyen / manière
en parlant mens jeg snakker simultanéité
en s’endormant i ferd med å sovne action en cours
sans parler uten å snakke négatif
en ne faisant pas ved å ikke gjøre négatif du moyen

VI. Schéma Snakkar

Le français colle ses actions (“en parlant”),
le norvégien les met côte à côte :

– simultanéité : mens
– moyen : ved å
– processus : i ferd med å

Règle réflexe :

Si tu peux dire “pendant que” → mens
Si tu peux dire “grâce au fait de” → ved å
Si tu veux dire “en train de” → i ferd med å

VII. Exemples globaux

  • Jeg ble kjent med henne ved å jobbe sammen med henne.
    → Je l’ai connue en travaillant avec elle.

  • Han smiler mens han snakker.
    → Il sourit en parlant.

  • Vi er i ferd med å avslutte prosjektet.
    → Nous sommes en train de terminer le projet.

 

Le gérondif norvégien est un esprit, pas une terminaison.

Il vit dans trois portes :

  • mens (temps)

  • ved å (moyen)

  • i ferd med å (processus)

Ce n’est pas une forme figée, c’est une manière d’habiter l’action.

Le Presens Perfektum (le passé composé norvégien)

Le presens perfektum sert à parler d’une action passée qui a encore un lien avec le présent, exactement comme le passé composé en français.
C’est le temps de ce que tu as fait, as vécu, viens de terminer, ou dont les effets se sentent encore maintenant.

Formation :
har + participe passé (perfektum partisipp)
Exemples :

  • Jeg har spist. → J’ai mangé.

  • Han har jobbet mye i dag. → Il a beaucoup travaillé aujourd’hui.

  • Vi har sett filmen. → Nous avons vu le film.

Auxiliaire :
toujours har (avoir), même pour les verbes de mouvement.
Le norvégien n’utilise pas être comme en français.

Participe passé :

  • Verbes réguliers : snakke → snakket, kjøpe → kjøpt, leve → levd

  • Verbes irréguliers : drikke → drukket, gjøre → gjort, komme → kommet, se → sett

Ordre de la phrase :
Sujet + har + participe + complément

  • Jeg har bodd i Oslo i fem år. → J’habite à Oslo depuis cinq ans.

  • Hun har ikke sovet. → Elle n’a pas dormi.

Valeurs d’emploi :

  1. Expérience → Jeg har vært i Japan. (J’ai été au Japon.)

  2. Action commencée dans le passé qui continue → Jeg har jobbet her siden 2019.

  3. Résultat présent → Jeg har mistet nøkkelen. (J’ai perdu la clé → elle est encore perdue.)

Différence avec le prétérit :

  • Jeg bodde i Oslo. → J’y vivais (action terminée).

  • Jeg har bodd i Oslo. → J’y ai vécu (ou j’y vis encore).

Règle Snakkar :
→ Si le passé a encore un effet, choisis har + participe.
→ Si le passé est coupé du présent, choisis le preteritum

Le Past Perfektum (le plus-que-parfait norvégien)

Le past perfektum sert à parler d’une action passée qui s’est produite avant une autre action passée.
C’est l’équivalent du plus-que-parfait en français : j’avais fait, elle était partie, nous avions vu.

Formation :
hadde + participe passé (perfektum partisipp)
Exemples :

  • Jeg hadde spist før jeg dro. → J’avais mangé avant de partir.

  • Han hadde jobbet hele dagen. → Il avait travaillé toute la journée.

  • Vi hadde sett filmen før. → Nous avions déjà vu le film.

Auxiliaire :
toujours hadde (avoir), même pour les verbes de mouvement.
Hun hadde kommet tidlig. → Elle était arrivée tôt.

Participe passé :
identique à celui du presens perfektum

  • régulier : snakket, kjøpt, levd

  • irrégulier : gjort, kommet, sett, drukket

Ordre de la phrase :
Sujet + hadde + participe + complément

  • Jeg hadde aldri vært i Norge før. → Je n’étais jamais allé en Norvège avant.

  • Da vi kom, hadde han allerede gått. → Quand nous sommes arrivés, il était déjà parti.

Valeurs d’emploi :

  1. Action accomplie avant une autre au passé → Hun hadde spist før filmen begynte.

  2. Action terminée et sans lien avec le présent → Jeg hadde mistet telefonen, men fant den igjen.

Différence avec le presens perfektum :

  • Jeg har lest boka. → J’ai lu le livre (résultat présent).

  • Jeg hadde lest boka. → J’avais lu le livre (avant un autre événement passé).

Règle Snakkar :
→ Si c’est “avant un passé”, choisis hadde + participe.
→ Le past perfektum est la mémoire du passé : ce qui était déjà fait quand le reste est arrivé.

Les verbes réflexifs en norvégien (Refleksive verb)

Les verbes réflexifs sont ceux où l’action revient sur le sujet — comme en français se laver, s’appeler, se lever.
En norvégien, on les forme avec le pronom réflexif “seg”, qui s’accorde avec le sujet.

I. Formation

Structure :
→ Sujet + verbe + seg (+ complément)

Français Norvégien Exemple
se laver å vaske seg Jeg vasker meg hver morgen. → Je me lave tous les matins.
se lever å reise seg Han reiser seg fra stolen. → Il se lève de sa chaise.
s’habiller å kle på seg Hun kler på seg. → Elle s’habille.
se dépêcher å skynde seg Vi må skynde oss. → Nous devons nous dépêcher.
s’appeler å hete Jeg heter Marcus. → Je m’appelle Marcus. (pas de seg ici, verbe intrinsèquement réflexif)

II. Les formes du pronom réflexif

Sujet Pronom réflexif Exemple
jeg (je) meg Jeg barberer meg.
du (tu) deg Du vasker deg.
han/hun (il/elle) seg Han barberer seg.
vi (nous) oss Vi skynder oss.
dere (vous) dere Dere setter dere.
de (ils/elles) seg De legger seg tidlig.

III. Temps et structure

Le seg reste toujours après le verbe conjugué (et pas après l’auxiliaire).

Temps Exemple Traduction
Présent Jeg vasker meg. Je me lave.
Passé Jeg vasket meg. Je me suis lavé.
Parfait Jeg har vasket meg. Je me suis lavé.
Futur Jeg skal vaske meg. Je vais me laver.

IV. Verbes réflexifs fréquents

Verbe norvégien Traduction
å vaske seg se laver
å barbere seg se raser
å kle på seg s’habiller
å kle av seg se déshabiller
å sette seg s’asseoir
å reise seg se lever
å legge seg se coucher
å skynde seg se dépêcher
å glede seg (til) se réjouir (de)
å bekymre seg (for) s’inquiéter (de/pour)
å konsentrere seg (om) se concentrer (sur)
å huske (pas réflexif) se rappeler (mais pas seg)
å interessere seg (for) s’intéresser (à)
å bry seg (om) se soucier (de)
å skamme seg (over) avoir honte (de)
å bestemme seg (for) se décider (à)

V. Réflexe Snakkar

→ Si le français dit se + verbe, le norvégien dit verb + seg.
→ Si tu veux dire “pour soi-même” → utilise seg.
→ Dans les temps composés, seg suit toujours le verbe principal.

Règle finale :

En norvégien, le réflexif n’est pas un “état”, c’est une boucle d’action.
Le sujet agit → l’action revient → seg ferme la phrase comme un miroir.

*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-5″ data-testid= »conversation-turn-56″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

La voix passive en norvégien (Passiv form)

La voix passive sert à exprimer qu’une action est subie plutôt que faite par le sujet — comme en français : la porte est ouverte, le livre est écrit par…

En norvégien, il existe deux façons de former le passif :

  1. la forme en -s (suffixée) – très courante à l’oral et dans les journaux,

  2. la forme avec “bli” – plus descriptive, pour les changements d’état.

I. La forme en –s

Formation :
→ verbe actif + -s à la fin

Actif Passif en –s Traduction
De åpner døra. Døra åpnes. Ils ouvrent la porte → La porte est ouverte.
Han bygger huset. Huset bygges. Il construit la maison → La maison est construite.
Vi selger bilen. Bilen selges. Nous vendons la voiture → La voiture est vendue.

Usage :
– très fréquent dans le langage administratif, journalistique, impersonnel.
– souvent sans agent (on ne dit pas par qui).

Exemples :

  • Boken skrives nå. → Le livre est en train d’être écrit.

  • Møtet holdes i morgen. → La réunion est tenue demain.

  • Det sies at han er rik. → On dit qu’il est riche.

Temps :
On conjugue le verbe avant d’ajouter -s :

  • bygger → bygges (présent)

  • bygget → bygdes / ble bygd (passé)

II. La forme avec “bli + participe passé”

Formation :
bli (devenir) + participe passé du verbe principal

Actif Passif avec bli Traduction
Han åpner døra. Døra blir åpnet. Il ouvre la porte → La porte est ouverte.
De maler huset. Huset blir malt. Ils peignent la maison → La maison est peinte.
Politiet arresterer mannen. Mannen blir arrestert. La police arrête l’homme → L’homme est arrêté.

Usage :
– pour les actions dynamiques ou ponctuelles (ce qui arrive au sujet).
– met l’accent sur le processus ou le résultat de l’action.

Exemples :

  • Han ble arrestert i går. → Il a été arrêté hier.

  • Huset blir bygget nå. → La maison est en train d’être construite.

  • Brevene ble sendt i går. → Les lettres ont été envoyées hier.

III. Comparaison rapide

Type Structure Exemple Sens
-s passif verb + s Døra åpnes. ton neutre, institutionnel
bli passif bli + participe Døra blir åpnet. action / changement d’état
être (résultat) være + participe Døra er åpnet. état après action (comme “est ouverte”)

IV. L’état résultant (avec være)

Quand on veut insister sur le résultat stable d’une action (et non sur l’action elle-même), on utilise være + participe passé :

  • Døra er åpnet. → La porte est ouverte (résultat).

  • Huset er bygget. → La maison est construite (c’est fini).

V. Résumé Snakkar

But Forme Exemple Traduction
Action impersonnelle / neutre verbe + -s Filmen vises i kveld. Le film est diffusé ce soir.
Action ou événement bli + participe Han ble sendt hjem. Il a été renvoyé chez lui.
Résultat / état final være + participe Døra er lukket. La porte est fermée.

Règle Snakkar :

Si le français dit “est fait”, le norvégien peut dire trois choses selon la nuance :
bygges → c’est en train d’être fait, façon neutre ;
blir bygd → ça se fait (action réelle) ;
er bygd → c’est fait (résultat).

En norvégien, la voix passive n’efface pas l’action,
elle choisit le point de vue : processus, état ou institution.

 
 
Cas pratique de prononciation 1
bundle de vocabulaire B2

Le temps (Tid)

Français Norvégien Prononciation
le temps tid [tiːd]
la seconde sekund [sɛˈkʉnː]
la minute minutt [mɪˈnʉtː]
l’heure time [ˈtiːmɛ]
la journée dag [dɑːɡ]
la semaine uke [ˈʉːkɛ]
le mois måned [ˈmoːnɛd]
l’année år [oːr]
le matin morgen [ˈmɔrɛn]
l’après-midi ettermiddag [ˈɛtːɛrˌmɪdɑːɡ]
le soir kveld [kvɛlː]
la nuit natt [natː]
aujourd’hui i dag [iˈdɑːɡ]
hier i går [iˈɡoːr]
demain i morgen [iˈmɔrɛn]
maintenant [noː]
bientôt snart [snɑːʈ]
tard sent [seːnt]
tôt tidlig [ˈtiːdli]
toujours alltid [ˈɑlːtiːd]
jamais aldri [ˈɑlːdri]
souvent ofte [ˈʊfːtɛ]
parfois noen ganger [ˈnʊːɛn ˈɡɑŋɛr]
de temps en temps av og til [ɑːv ɔ ˈtɪlː]
une fois en gang [ɛn ɡɑŋ]
deux fois to ganger [tuː ˈɡɑŋɛr]
le calendrier kalender [kɑˈlɛnːdɛr]
la date dato [ˈdɑːtʊ]
le délai frist [frɪst]
le moment øyeblikk [ˈœyːɛˌblɪkː]
la saison årstid [ˈoːʂtiːd]
printemps vår [voːr]
été sommer [ˈsʊmːɛr]
automne høst [hœst]
hiver vinter [ˈvɪnːtɛr]

🛒 Le commerce (Handel)

Français Norvégien Prononciation
le commerce handel [ˈhɑnːdɛl]
le magasin butikk [bʉˈtɪkː]
le supermarché supermarked [ˈsʉːpɛrˌmɑrkɛd]
le centre commercial kjøpesenter [ˈçøːpɛˌsɛntɛr]
le marché marked [ˈmɑrkɛd]
le client kunde [ˈkʉnːdɛ]
le vendeur selger [ˈsɛlːɡɛr]
le produit produkt [prʊˈdʉkt]
la marchandise vare [ˈvɑːrɛ]
le prix pris [priːs]
le rabais rabatt [rɑˈbɑtː]
la promotion tilbud [ˈtɪlːbʉːd]
la facture faktura [fɑkˈtʉːrɑ]
la commande bestilling [bɛˈstɪlːɪŋ]
livrer å levere [lɛˈveːrɛ]
acheter å kjøpe [ˈçøːpɛ]
vendre å selge [ˈsɛlːɡɛ]
payer å betale [bɛˈtɑːlɛ]
encaisser å ta imot betaling [tɑː ɪˈmuːt bɛˈtɑːlɪŋ]
le reçu kvittering [kvɪˈteːrɪŋ]
la caisse kasse [ˈkɑsːɛ]
le stock lager [ˈlɑːɡɛr]
le fournisseur leverandør [lɛvɛrɑnˈdøːr]
le consommateur forbruker [fʊrˈbrʉːkɛr]
la demande etterspørsel [ˈɛtːɛʂˌpœʂɛl]
l’offre tilbud [ˈtɪlːbʉːd]
importer å importere [ɪmpʊrˈteːrɛ]
exporter å eksportere [ɛkspʊrˈteːrɛ]
le commerce en ligne netthandel [ˈnɛtːhɑnˌdɛl]
la livraison levering [lɛˈveːrɪŋ]
le panier handlekurv [ˈhɑnːdɛˌkʉrv]
le ticket de caisse kassalapp [ˈkɑsːɑˌlɑpː]

👔 Les métiers (Yrker)

Français Norvégien Prononciation
un métier yrke [ˈʏrkɛ]
un travailleur arbeider [ˈɑrbæɪdɛr]
un employé ansatt [ˈɑnˌsatː]
un chef sjef [ʃeːf]
un ingénieur ingeniør [ɪnʃɛˈnjøːr]
un médecin lege [ˈleːɡɛ]
un infirmier sykepleier [ˈsyːkɛˌplæiːɛr]
un enseignant lærer [ˈlæːrɛr]
un étudiant student [stʉˈdɛnt]
un avocat advokat [ɑdvʊˈkɑːt]
un juge dommer [ˈdɔmːɛr]
un policier politimann [pʊlɪˈtiːmɑn]
un pompier brannmann [ˈbrɑnˌmɑnː]
un architecte arkitekt [ɑrkɪˈtɛkt]
un artiste kunstner [ˈkʉnːstnɛr]
un journaliste journalist [ʃʊrnɑˈlɪst]
un informaticien IT-spesialist [ˈiːteːspɛsɪɑˌlɪst]
un vendeur selger [ˈsɛlːɡɛr]
un cuisinier kokk [kɔkː]
un serveur kelner [ˈkɛlnɛr]
un chauffeur sjåfør [ʃɔˈføːr]
un mécanicien mekaniker [mɛˈkɑːnɪkɛr]
un électricien elektriker [ɛˈlɛktrɪkɛr]
un ouvrier arbeider [ˈɑrbæɪdɛr]
un directeur direktør [dɪrɛkˈtøːr]
un comptable regnskapsfører [ˈræiːnˌskɑːpsˌføːrɛr]
un entrepreneur gründer [ˈɡrʏnːdɛr]
un chercheur forsker [ˈfɔʂkɛr]
un traducteur oversetter [ˈuːvɛrˌʃɛtːɛr]
un musicien musiker [ˈmʉːsɪkɛr]
un conducteur fører [ˈføːrɛr]

🌍 Géographie (Geografi)

Français Norvégien Prononciation
le monde verden [ˈværːdɛn]
la Terre jorden [ˈjuːɖɛn]
un pays land [lan]
une ville by [byː]
un village landsby [ˈlɑnsbyː]
une région region [rɛɡɪˈʉːn]
une montagne fjell [fjɛlː]
une vallée dal [dɑːl]
une rivière elv [ɛlv]
un lac innsjø [ˈɪnˌʃøː]
la mer sjø [ʃøː]
l’océan hav [hɑːv]
une île øy [œyː]
la forêt skog [skuːɡ]
la plaine slette [ˈʃlɛtːɛ]
le désert ørken [ˈœrːkɛn]
le climat klima [ˈkliːmɑ]
le nord nord [nuːr]
le sud sør [søːr]
l’est øst [œst]
l’ouest vest [vɛst]
la frontière grense [ˈɡrɛnːsɛ]
la capitale hovedstad [ˈhuːvɛdstɑːd]
la carte kart [kɑʈ]

💰 Taxes et impôts (Skatter og avgifter)

Français Norvégien Prononciation
l’impôt skatt [skɑtː]
la taxe avgift [ˈɑːvˌjɪft]
la TVA merverdiavgift (mva) [ˈmeːrvæːrdiˌɑːvˌjɪft]
le contribuable skattebetaler [ˈskɑtːɛbɛˌtɑːlɛr]
l’administration fiscale skattekontor [ˈskɑtːɛkʊnˌtuːr]
le revenu inntekt [ˈɪnˌtɛkt]
le salaire brut bruttolønn [ˈbrʉtːʊlœnː]
le salaire net nettolønn [ˈnɛtːʊlœnː]
la déclaration selvangivelse [ˈsɛlvɑnˌjiːvɛlsɛ]
déduire å trekke fra [ˈtrɛkːɛ frɑː]
payer des impôts å betale skatt [bɛˈtɑːlɛ skɑtː]
exonéré d’impôt skattefri [ˈskɑtːɛfriː]
l’entreprise imposable skattepliktig bedrift [ˈskɑtːɛˌplɪktɪ bɛˈdrɪft]
la fiscalité beskatning [bɛˈskɑtnɪŋ]

🏦 Banque, argent et finance (Bank, penger og finans)

Français Norvégien Prononciation
la banque bank [bɑŋk]
le compte konto [ˈkɔnːtʊ]
la carte bancaire bankkort [ˈbɑŋkˌkɔʈ]
le distributeur (DAB) minibank [ˈmiːnɪˌbɑŋk]
le virement overføring [ˈuːvɛrˌføːrɪŋ]
déposer de l’argent å sette inn penger [ˈsɛtːɛ ɪnː ˈpɛŋɛr]
retirer de l’argent å ta ut penger [tɑː ʉtː ˈpɛŋɛr]
prêter å låne [ˈloːnɛ]
emprunter å låne [ˈloːnɛ]
le prêt lån [loːn]
le taux d’intérêt rente [ˈrɛnːtɛ]
la dette gjeld [jɛlː]
l’épargne sparing [ˈspɑːrɪŋ]
le compte épargne sparekonto [ˈspɑːrɛkɔnˌtʊ]
la carte de crédit kredittkort [krɛˈdɪtːkɔʈ]
le code PIN pinkode [ˈpɪnˌkuːdɛ]
le paiement betaling [bɛˈtɑːlɪŋ]
le transfert overføring [ˈuːvɛrˌføːrɪŋ]
le revenu inntekt [ˈɪnˌtɛkt]
la dépense utgift [ˈʉːtˌjɪft]
les économies oppsparing [ˈɔpˌspɑːrɪŋ]
investir å investere [ɪnvɛsˈteːrɛ]
l’investissement investering [ɪnvɛsˈteːrɪŋ]
le capital kapital [kɑpɪˈtɑːl]
le profit fortjeneste [fʊrˈtjɛːnɛstɛ]
la perte tap [tɑːp]
le budget budsjett [bʉdˈʃɛtː]
la facture faktura [fɑkˈtʉːrɑ]
le reçu kvittering [kvɪˈteːrɪŋ]
la monnaie mynt [mʏnːt]
les billets sedler [ˈseːdlɛr]
les pièces mynter [ˈmʏnːtɛr]
le prix pris [priːs]
cher dyr [dyːr]
bon marché billig [ˈbɪlːɪɡ]
le coût kostnad [ˈkɔstnɑːd]
la valeur verdi [vɛrˈdiː]
l’action (bourse) aksje [ˈɑkːʂɛ]
la bourse børs [bøːʂ]
les finances publiques offentlige finanser [ˈɔfːɛntlɪɡɛ fɪˈnɑnsɛr]
la crise économique økonomisk krise [œkʊˈnuːmɪsk ˈkriːsɛ]
Tous les temps de A à Z
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-7″ data-testid= »conversation-turn-60″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Les Temps en Norvégien (Tidsformer på norsk)

Le norvégien a une grammaire temporelle simple mais logique :
seulement 6 temps principaux couvrent toutes les nuances du passé, du présent et du futur.
Pas de subjonctif ni de conditionnel autonome : tout repose sur les auxiliaires et le contexte.

I. Présent : Presens

Structure

Radical verbal + terminaison régulière (-er pour la plupart des verbes, rien pour les irréguliers).

Exemples :

  • Jeg snakker norsk. → Je parle norvégien.

  • Hun bor i Oslo. → Elle habite à Oslo.

  • Vi leser boka. → Nous lisons le livre.

Valeurs

  1. Action présente : Jeg skriver nå. (J’écris maintenant.)

  2. Vérité générale : Vann koker ved 100 grader. (L’eau bout à 100°C.)

  3. Action future planifiée : Jeg reiser i morgen. (Je pars demain.)

  4. Habitude : Han trener hver dag. (Il s’entraîne tous les jours.)

Règle Snakkar :
Le présent norvégien est un présent-élastique : il peut étirer vers le futur ou résumer le passé.

II. Passé simple : Preteritum

Structure

Verbe faible → ajoute -et / -te / -de
Verbe fort (irrégulier) → changement de voyelle

Exemples :

  • Jeg jobbet i går. → J’ai travaillé hier.

  • Han drakk kaffe. → Il a bu du café.

Valeurs

  1. Action terminée : Jeg spiste klokka åtte. (J’ai mangé à 8h.)

  2. Habitude passée : Jeg bodde i Oslo. (Je vivais à Oslo.)

  3. Narration : Han kom, så og vant. (Il est venu, il a vu, il a vaincu.)

Différence avec français :
Couvre à la fois passé composé et imparfait. Le contexte fait la nuance.

III. Passé composé : Presens perfektum

Structure

har + participe passé

Exemples :

  • Jeg har spist. → J’ai mangé.

  • Vi har bodd her i fem år. → Nous habitons ici depuis 5 ans.

Valeurs

  1. Action achevée mais liée au présent : Jeg har lest boka. (J’ai lu le livre — et je m’en souviens.)

  2. Expérience : Jeg har vært i Kina. (J’ai déjà été en Chine.)

  3. Durée continue : Jeg har jobbet her siden 2020. (Je travaille ici depuis 2020.)

Règle : har = toujours utilisé (jamais “être” comme en français).

IV. Plus-que-parfait : Past perfektum

Structure

hadde + participe passé

Exemples :

  • Jeg hadde spist før jeg dro. → J’avais mangé avant de partir.

  • De hadde kommet da vi ringte. → Ils étaient arrivés quand nous avons appelé.

Valeur

→ Action passée antérieure à une autre action passée.

Règle Snakkar :
Si tu traduis “avait fait”, “était venu”, choisis hadde + participe.

V. Futur planifié / décidé : Skal + infinitif

Structure

skal + infinitif (sans å)

Exemples :

  • Jeg skal reise i morgen. → Je vais partir demain.

  • Vi skal møtes klokka åtte. → Nous allons nous voir à 8h.

Valeurs

  1. Plan personnel : Jeg skal lese mer norsk. (Je vais lire plus de norvégien.)

  2. Promesse / ordre : Du skal gjøre det! (Tu le feras !)

  3. Devoir prévu : Møtet skal holdes i dag. (La réunion doit avoir lieu aujourd’hui.)

Règle : futur certain, intention claire, ou plan établi.

VI. Futur probable / volontaire : Vil + infinitif

Structure

vil + infinitif (sans å)

Exemples :

  • Det vil regne i morgen. → Il va probablement pleuvoir demain.

  • Jeg vil lære norsk. → Je veux apprendre le norvégien.

Valeurs

  1. Volonté : Jeg vil ikke gå. (Je ne veux pas partir.)

  2. Probabilité : Det vil ta tid. (Cela prendra du temps.)

Règle : futur subjectif, désiré, ou pressenti.

VII. Futur logique / inévitable : Kommer til å + infinitif

Exemples :

  • Det kommer til å snø. → Il va neiger (inévitable).

  • Han kommer til å mislykkes. → Il va échouer (on le voit venir).

→ exprime une conséquence certaine.

VIII. Passé du futur / conditionnel : Skulle / Ville + infinitif

Le norvégien n’a pas de conditionnel grammatical.
Il utilise les formes passées des modaux :

Sens Structure Exemple Traduction
futur dans le passé skulle + infinitif Han sa han skulle komme. Il a dit qu’il viendrait.
hypothèse / condition ville + infinitif Jeg ville gjort det hvis jeg kunne. Je l’aurais fait si j’avais pu.

IX. Présent progressif (action en cours)

Le norvégien n’a pas de be + V-ing.
Il utilise des périphrases :

Idée Structure Exemple
en train de holder på å + infinitif Jeg holder på å lese. (Je suis en train de lire.)
sur le point de skal til å + infinitif Han skal til å gå. (Il est sur le point de partir.)
en cours de er i ferd med å + infinitif Vi er i ferd med å bygge huset. (Nous sommes en train de construire la maison.)

X. Futur antérieur : Har / Skal ha + participe passé

Structure

skal ha + participe = aura fait
har + participe dans un contexte futur = a déjà fait

Exemples :

  • Han skal ha fullført prosjektet innen fredag. → Il aura terminé le projet avant vendredi.

  • Når du kommer, har jeg spist. → Quand tu viendras, j’aurai mangé.

XI. Temps composés récapitulatifs

Temps Structure Exemple Traduction
Présent verb + -er Jeg snakker. Je parle.
Passé (preteritum) verb + -et / irrégulier Jeg snakket. J’ai parlé / Je parlais.
Parfait har + participe Jeg har snakket. J’ai parlé.
Plus-que-parfait hadde + participe Jeg hadde snakket. J’avais parlé.
Futur skal + infinitif Jeg skal snakke. Je parlerai.
Conditionnel / futur du passé skulle / ville + infinitif Jeg skulle snakke. Je devais / je parlerais.

XII. Expression du temps sans conjugaison

Le norvégien adore exprimer le temps avec des adverbes plutôt qu’un nouveau temps verbal.
C’est le contexte qui fait le temps, pas la morphologie.

Adverbe Sens Exemple
maintenant Jeg jobber nå.
i går hier Jeg jobbet i går.
i morgen demain Jeg skal jobbe i morgen.
alltid toujours Jeg har alltid likt det.
ofte souvent Vi reiste ofte.
snart bientôt Han kommer snart.

XIII. Schéma Snakkar mental

Imagine les temps comme 3 cercles :

  1. Nå (présent)Presens

  2. Før (avant)Preteritum, Perfektum, Past perfektum

  3. Etter (après)Skal / Vil / Kommer til å

Chaque phrase place ton action dans un moment du flux — pas dans un tiroir grammatical.

Résumé final

Axe Temps Forme Idée centrale
Présent Presens verb + -er ici et maintenant
Passé Preteritum verb + -et / irrégulier fait et fini
Passé lié au présent Presens perfektum har + participe passé encore présent
Passé avant un autre Past perfektum hadde + participe passé du passé
Futur planifié Skal + infinitif intention certaine  
Futur probable / voulu Vil + infinitif volonté ou probabilité  
Futur inévitable Kommer til å + infinitif conséquence logique  
Conditionnel Skulle / Ville + infinitif hypothèse / futur du passé  

Règle Snakkar ultime :

Le norvégien n’a pas “douze temps” comme le français.
Il a six fondations qu’il combine avec le contexte et les modaux.

La langue ne fige pas le temps,
elle raconte le mouvement entre “nå” (maintenant), “før” (avant) et “etter” (après).

 

Le conditionnel en norvégien, L’art de créer des hypothèses

I. Introduction

Le norvégien n’a pas de “conditionnel” grammatical comme le français (je ferais, j’irais, je pourrais).
Mais il exprime toutes les nuances de condition, d’hypothèse, de regret ou de politesse grâce à un système modal logique et vivant.

Ce système repose sur deux piliers :

  1. Les auxiliaires modaux (ville, skulle, kunne, måtte, burde).

  2. Le preteritum (le passé simple) utilisé avec valeur hypothétique.

Le conditionnel norvégien n’est donc pas un “temps” :
c’est une posture mentale, celle du possible, du souhaité, ou du non-réalisé.

II. Les deux grands modèles

1. Le conditionnel “futur dans le passé” :

skulle + infinitif → ce qui était prévu, promis ou imaginé.

Exemple Traduction
Han sa at han skulle komme. Il a dit qu’il viendrait.
Vi skulle møtes i går. Nous devions nous voir hier.
Jeg visste at det skulle regne. Je savais qu’il allait pleuvoir.

→ “skulle” porte la promesse, le plan ou le destin.

2. Le conditionnel hypothétique :

ville + infinitif ou ville + ha + participe passé
→ exprime ce qui aurait pu se passer, ou ce qu’on voudrait faire.

Exemple Traduction
Jeg ville gjort det hvis jeg kunne. Je l’aurais fait si j’avais pu.
Jeg ville kjøpt bilen, men jeg har ikke penger. J’achèterais la voiture, mais je n’ai pas d’argent.
Hun ville reist, om hun hadde tid. Elle voyagerait si elle avait le temps.
Jeg ville ikke sagt det. Je ne l’aurais pas dit.

→ “ville” traduit la volonté, l’intention, ou la conséquence imaginaire.

III. La structure des hypothèses

Le conditionnel norvégien s’exprime souvent par une phrase en “hvis” (si) :

Structure Exemple Traduction
Si + présent → futur / modal Hvis jeg har tid, skal jeg komme. Si j’ai le temps, je viendrai.
Si + preteritum → conditionnel présent Hvis jeg hadde tid, ville jeg komme. Si j’avais le temps, je viendrais.
Si + past perfektum → conditionnel passé Hvis jeg hadde hatt tid, ville jeg ha kommet. Si j’avais eu le temps, je serais venu.

→ Le niveau d’irréalité augmente à mesure qu’on descend dans le passé.

IV. Les modaux dans le conditionnel

Verbe modal Sens de base Nuance conditionnelle
ville vouloir / futur probable hypothèse, volonté irréelle
skulle devoir / futur prévu plan irréalisé ou moral
kunne pouvoir capacité non réalisée
burde devoir moral regret, obligation non accomplie
måtte devoir (nécessité) obligation hypothétique

Exemples :

  • Jeg kunne hjulpet deg. → J’aurais pu t’aider.

  • Du burde gjort det. → Tu aurais dû le faire.

  • Han måtte ha visst det. → Il devait le savoir (probabilité passée).

  • Jeg skulle ønske jeg var der. → J’aimerais (littéralement : “je devrais souhaiter”) être là.

V. Le conditionnel poli

En norvégien, la politesse s’exprime souvent avec ville ou kunne au preteritum :

Forme Traduction
Jeg ville gjerne snakke med deg. J’aimerais te parler.
Kunne du hjelpe meg? Pourrais-tu m’aider ?
Ville du vært så snill å vente litt? Serais-tu assez aimable pour attendre un peu ?

→ Ce n’est pas un passé réel, mais un passé d’atténuation, un ton de respect.

VI. Le conditionnel du regret

Forme : ville / burde / kunne + ha + participe passé
→ correspond à “aurait + participe”

Exemples :

  • Jeg kunne ha ringt deg. → J’aurais pu t’appeler.

  • Jeg burde ha sagt sannheten. → J’aurais dû dire la vérité.

  • Jeg ville ha kommet hvis jeg hadde visst. → Je serais venu si j’avais su.

→ Forme très fréquente dans la conversation : nuance de manque, de remords ou de fiction.

VII. Le conditionnel implicite (sans “si”)

Souvent, le norvégien omet hvis parce que la relation de cause est évidente :

  • Jeg hadde gjort det! → (Sous-entendu : si j’avais pu) J’aurais fait ça !

  • Det ville vært fint! → Ce serait bien !

→ Le ton et le contexte font toute la différence.

VIII. Règle Snakkar

Le conditionnel norvégien n’est pas une conjugaison,
c’est un art du possible.

On y entre par le passé,
on y respire avec les modaux,
on y pense avec hvis.

Résumé express :

Type Forme Exemple Traduction
Futur du passé skulle + infinitif Han sa han skulle komme. Il a dit qu’il viendrait.
Hypothèse actuelle ville + infinitif Jeg ville gjort det. Je le ferais.
Hypothèse passée ville + ha + participe Jeg ville ha kommet. Je serais venu.
Possibilité kunne + infinitif Jeg kunne gjort det. Je pourrais le faire.
Regret / reproche burde + ha + participe Du burde ha sagt noe. Tu aurais dû dire quelque chose.

IX. Formule de pensée

Si le français met un “-rait”,
le norvégien met un modal au passé.

Le conditionnel n’est pas une fin de verbe,
c’est un regard sur ce qui aurait pu être.

Articuler son discours
Tongue-twisters
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-10″ data-testid= »conversation-turn-64″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

Voici une sélection d’exercices de tongue-twisters norvégiens (travaillant la prononciation, le rythme et la musicalité du norvégien).

Chaque phrase est accompagnée de :

  1. la version norvégienne originale,

  2. une transcription phonétique simplifiée,

  3. la traduction française,

  4. et l’objectif phonétique (sons à travailler).

Niveau 1 – pour la fluidité et les voyelles longues

1.

Norvégien : Fem fine frøkner fra Fredrikstad.
Phonétique : [fɛm ˈfiːnɛ ˈfrøːknɛr frɑ ˈfrɛdɪkˌstɑ]
Traduction : Cinq jolies demoiselles de Fredrikstad.
Objectif : alternance f / fr / ø / r – rythme des consonnes fricatives.

2.

Norvégien : Bjørn bar barna på bakken bak boden.
Phonétique : [bjœːɳ bɑːr ˈbɑrnɑ pɔ ˈbɑkːɛn bɑk ˈbuːdɛn]
Traduction : Bjørn portait les enfants sur le sol derrière la cabane.
Objectif : sons b / bj / r / å / bak–bod–barn → fluidité articulatoire.

3.

Norvégien : Syv sultne sauer så solen synke.
Phonétique : [syːv ˈsʉltnɛ ˈsæʉɛr soː ˈsuːlɛn ˈsʏŋkɛ]
Traduction : Sept moutons affamés regardèrent le soleil se coucher.
Objectif : travail du s / sy / sø / sau / syn (sifflement doux).

Niveau 2 – rythme, consonnes doubles et “r roulé”

4.

Norvégien : Røde røvere ror rundt revet raskt.
Phonétique : [ˈrøːdɛ ˈrøːvɛrɛ ruːr rʉnt ˈreːvɛt ˈrɑskt]
Traduction : Des voleurs rouges rament vite autour du récif.
Objectif : “r” battu + voyelle ø + enchaînement r-r-r.

5.

Norvégien : Store steiner står stille i stormen.
Phonétique : [ˈstuːrɛ ˈstæiːnɛr stoːr ˈstɪlːɛ i ˈstɔrmɛn]
Traduction : De gros rochers restent immobiles dans la tempête.
Objectif : alternance st–st–st, consonnes dentales.

6.

Norvégien : Fire fine fisker fant ferske fjorder.
Phonétique : [ˈfiːrɛ ˈfiːnɛ ˈfɪskɛr fɑnt ˈfæʂkɛ ˈfjʊːrɛr]
Traduction : Quatre jolis poissons trouvèrent des fjords frais.
Objectif : f / fj / fersk / fisker — précision labiale.

Niveau 3 – phonétique complexe et rythme rapide

7.

Norvégien : Hun synger syv sørgelige sanger sakte.
Phonétique : [hʉn ˈsʏŋɛr syːv ˈsørɡɛlɪɛ ˈsɑŋɛr ˈsɑktɛ]
Traduction : Elle chante sept chansons tristes lentement.
Objectif : nasales et sifflantes sy / sør / sanger / sakte.

8.

Norvégien : Kari koker kaffe, Karl koker kakao.
Phonétique : [ˈkɑːri ˈkuːkɛr ˈkɑfɛ ˈkɑːl ˈkuːkɛr kɑˈkɑːʊ]
Traduction : Kari fait du café, Karl fait du cacao.
Objectif : travail du k et du r rétroflexe, coordination souffle-articulation.

9.

Norvégien : Tre trøtte troll triller tunge tønner til Trondheim.
Phonétique : [treː ˈtrœtːɛ trɔl ˈtrɪlːɛr ˈtʉŋɛ ˈtœnːɛr tɪl ˈtrʊnˌhæim]
Traduction : Trois trolls fatigués roulent de lourds tonneaux vers Trondheim.
Objectif : tr / t / r / ø / troll — travail de souffle et précision rythmique.

10.

Norvégien : Blå båt på blått vann, bærer blå blomster.
Phonétique : [blɔː bɔːt pɔ blɔtː vɑn ˈbæːrɛr blɔː ˈblʊmstɛr]
Traduction : Un bateau bleu sur une eau bleue porte des fleurs bleues.
Objectif : labiales b/p/bl, voyelle å/blå — contrôle du souffle.

Niveau 4 – vitesse, musicalité et intonation naturelle11.

Norvégien : Når nordmenn nynner nye norske nynnesanger.
Phonétique : [nɔr ˈnuːrmɛn ˈnʏnːɛr ˈnyːɛ ˈnɔʂkɛ ˈnʏnːɛˌsɑŋɛr]
Traduction : Quand les Norvégiens fredonnent de nouvelles chansons norvégiennes.
Objectif : alternance n-ny-norsk-nynne → nasalité et fluidité.

12.

Norvégien : Seks sjeler solgte sjeldne sjøstjerner i Sandefjord.
Phonétique : [sɛks ˈʃeːlɛr ˈsɔlɡɛ ˈʃɛldnɛ ˈʃøːˌʃtjærnɛr i ˈsɑndɛˌfjʊrd]
Traduction : Six âmes vendirent des étoiles de mer rares à Sandefjord.
Objectif : sons chuintants sj / skj / sjø / skjeldne — articulation du norvégien standard d’Oslo.

13.

Norvégien : Vera vever veldig vakre veggtepper.
Phonétique : [ˈveːrɑ ˈveːvɛr ˈvɛlːdi ˈvɑkrɛ ˈvɛɡːtɛpːɛr]
Traduction : Vera tisse de très beaux tapis muraux.
Objectif : alternance v-ve-vev-veg – son vibré doux et rythme binaire.

Exercice bonus (respiration et intonation)

Lis ce dernier à voix haute 3 fois plus vite sans perdre la clarté :

Norvégien :
Fire fine fjellfugler fløy fra fjorden før frokost.
Traduction :
Quatre jolis oiseaux de montagne ont volé depuis le fjord avant le petit-déjeuner.

Objectif : coordination f-fj-fl-fr-fø et maintien du souffle.

Conseils Snakkar pour l’entraînement :

  1. Commence lentement, sans accent français, en laissant les r claquer.

  2. Monte progressivement le rythme métronomique.

  3. Exagère les voyelles longues et rondes (å, ø, u, y).

  4. Garde toujours un ton mélodique descendant, typique du norvégien standard.

 

 
 
 
 
Bundle de vocabulaire B2+/C1
*]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(–header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))] » dir= »auto » data-turn-id= »request-6908bf39-7868-8320-91aa-937c140e3fe7-11″ data-testid= »conversation-turn-66″ data-scroll-anchor= »true » data-turn= »assistant »>

🇳🇴 Politique (Politikk)

Français Norvégien Prononciation
la politique politikk [pʊlɪˈtɪkː]
un politicien politiker [pʊˈliːtɪkɛr]
un gouvernement regjering [rɛˈjeːrɪŋ]
un ministre minister [mɪˈnɪstɛr]
un président president [prɛsɪˈdɛnːt]
un Premier ministre statsminister [ˈstɑːtsˌmɪnɪstɛr]
un parlement storting [ˈstuːʈɪŋ]
un député stortingsrepresentant [ˈstuːʈɪŋsˌrɛprɛsɛnˈtɑnt]
un parti politique politisk parti [pʊˈliːtɪsk pɑʈˈtiː]
la majorité flertall [ˈfleːʈɑlː]
la minorité mindretall [ˈmɪndrɛˌtɑlː]
une élection valg [vɑlɡ]
voter å stemme [ˈstɛmːɛ]
le vote stemme [ˈstɛmːɛ]
un électeur velger [ˈvɛlːɡɛr]
un candidat kandidat [kɑndɪˈdɑːt]
la campagne électorale valgkamp [ˈvɑlːɡkɑmp]
la démocratie demokrati [dɛmʊkrɑˈtiː]
une dictature diktatur [dɪktɑˈtʉːr]
une république republikk [rɛpʊˈblɪkː]
un État stat [stɑːt]
un citoyen borger [ˈbɔrjɛr]
les droits de l’homme menneskerettigheter [ˈmɛnɛskɛˌrɛtːɪheːtɛr]
la liberté frihet [ˈfriːheːt]
l’égalité likhet [ˈliːkheːt]
la justice sociale sosial rettferdighet [sʊsɪˈɑːl ˈrɛtːfærˌdɪɡheːt]
la corruption korrupsjon [kʊrʊpˈʃuːn]
la transparence åpenhet [ˈoːpɛnheːt]
la sécurité sikkerhet [ˈsɪkːɛrheːt]
la politique étrangère utenrikspolitikk [ˈʉːtɛnˌrɪkspʊlɪˈtɪkː]
la politique intérieure innenrikspolitikk [ˈɪnːɛnˌrɪkspʊlɪˈtɪkː]
les affaires publiques offentlige saker [ˈɔfːɛntlɪɡɛ ˈsɑːkɛr]
la diplomatie diplomati [dɪplʊmɑˈtiː]
un ambassadeur ambassadør [ɑmbɑsɑˈdøːr]
les relations internationales internasjonale relasjoner [ɪntɛrnɑˈʃuːnɑlɛ rɛlɑˈʃuːnɛr]
les Nations unies FN (Forente Nasjoner) [ˈɛfːɛn]
l’Union européenne EU (Den europeiske union) [ˈeːʉː]
la guerre krig [kriːɡ]
la paix fred [freːd]

🌱 Environnement (Miljø)

Français Norvégien Prononciation
l’environnement miljø [mɪlˈjøː]
la nature natur [nɑˈtʉːr]
la planète planet [plɑˈneːt]
le climat klima [ˈkliːmɑ]
la pollution forurensning [ˈfɔrʉˌrɛnsnɪŋ]
la protection beskyttelse [bɛˈʃʏtːɛlsɛ]
la durabilité bærekraft [ˈbæːrɛˌkrɑft]
l’énergie energi [ɛnɛrˈʃiː]
renouvelable fornybar [fʊrˈnyːbɑːr]
l’eau vann [vɑnː]
l’air luft [lʉft]
le feu ild [ɪlː]
la terre jord [juːr]
le sol bakken [ˈbɑkːɛn]
le recyclage resirkulering [rɛsɪrkʉˈleːrɪŋ]
trier å sortere [sʊrˈteːrɛ]
réduire å redusere [rɛdʉˈseːrɛ]
réutiliser å gjenbruke [ˈjɛnˌbrʉːkɛ]
la déforestation avskoging [ˈɑːvˌskuːɡɪŋ]
la biodiversité biologisk mangfold [bɪʊˈluːɡɪsk ˈmɑŋˌfɔlː]
les déchets avfall [ˈɑːvˌfɑlː]
le plastique plast [plɑst]
le recyclage du papier papirgjenvinning [pɑˈpiːrˌjɛnˌvɪnːɪŋ]
le changement climatique klimaendring [ˈkliːmɑˌɛnːdrɪŋ]
la température temperatur [tɛmpɛrɑˈtʉːr]
les gaz à effet de serre klimagasser [ˈkliːmɑˌɡɑsːɛr]
la fonte des glaces issmelting [ˈiːsˌsmɛltɪŋ]
la mer havet [ˈhɑːvɛt]
les forêts skoger [ˈskuːɡɛr]
la faune dyreliv [ˈdyːrɛˌliːv]
la flore planteliv [ˈplɑntɛˌliːv]
la catastrophe naturelle naturkatastrofe [nɑˈtʉːrˌkɑtɑˌstrʊːfɛ]
le développement durable bærekraftig utvikling [ˈbæːrɛˌkrɑftɪ ˈʉːtvɪklɪŋ]

⚖️ Loi et justice (Lov og rett)

Français Norvégien Prononciation
la loi lov [luːv / lɔːv]
la justice rettferdighet [ˈrɛtːfærˌdɪɡheːt]
le droit rett [rɛtː]
le tribunal domstol [ˈdɔmˌstuːl]
la cour rettssal [ˈrɛtːsˌsɑːl]
le juge dommer [ˈdɔmːɛr]
l’avocat advokat [ɑdvʊˈkɑːt]
le procureur aktor [ˈɑkːtʊr]
le jury jury [ˈjʉːri]
un procès rettssak [ˈrɛtːsˌsɑːk]
un crime forbrytelse [fɔrˈbrytɛlsɛ]
un délit lovbrudd [ˈluːvˌbrʉdː]
une infraction overtredelse [ˈuːvɛrˌtrɛːdɛlsɛ]
un suspect mistenkt [ˈmɪstɛŋkt]
un témoin vitne [ˈvɪtːnɛ]
une preuve bevis [bɛˈviːs]
un coupable skyldig [ˈʃʏlːdɪ]
un innocent uskyldig [ʉˈʃʏlːdɪ]
un avocat de la défense forsvarer [fɔʂˈvɑːrɛr]
la peine straff [strɑfː]
être condamné å bli dømt [bliː dømt]
la prison fengsel [ˈfɛŋʃɛl]
un prisonnier fange [ˈfɑŋɛ]
la police politi [pʊlɪˈtiː]
un policier politimann [pʊlɪˈtiːmɑn]
être arrêté å bli arrestert [ɑrɛˈstæːʈ]
l’arrestation arrestasjon [ɑrɛstɑˈʃuːn]
la liberté conditionnelle prøveløslatelse [ˈprøːvɛˌløːslɑːtɛlsɛ]
la caution kausjon [kæʉˈʃuːn]
la loi pénale straffelov [ˈstrɑfːɛˌluːv]
le code civil sivil lov [sɪˈviːl ˈluːv]
la constitution grunnlov [ˈɡrʉnːluːv]
les droits rettigheter [ˈrɛtːɪheːtɛr]
les devoirs plikter [ˈplɪkːtɛr]
le contrat kontrakt [kʊnˈtrɑkt]
la responsabilité ansvar [ˈɑnːsvɑːr]
la plainte klage [ˈklɑːɡɛ]
déposer plainte å klage [ˈklɑːɡɛ]
la corruption korrupsjon [kʊrʊpˈʃuːn]
la fraude svindel [ˈsvɪnːdɛl]
la justice internationale internasjonal rett [ɪntɛrnɑˈʃuːnɑl rɛtː]
la Cour suprême Høyesterett [ˈhœʏɛstɛˌrɛtː]
la police judiciaire kriminalpoliti [krɪmɪˈnɑːl pʊlɪˈtiː]
un avocat général riksadvokat [ˈrɪksɑdvʊˌkɑːt]

 

 
 
Etude de cas B2+/C1 1